Les Français achètent moins de viandes
En 2011, les Français ont acheté 2,5% de viandes de boucherie en moins selon la lettre d'information du 6 février du SNIV-SNCP (entreprises françaises des viandes), un chiffre en baisse dû à l'érosion tendancielle et régulière des consommations de viandes depuis 30 ans.
Ce phénomène commun à tous les pays industrialisés s'accentue à chaque crise sanitaire. D'autre part, la quantité achetée est directement corrélée au niveau de prix. Ainsi, les 2,5% de consommation en moins reflètent la hausse moyenne de prix de 3,1%. Les produits élaborés sauvent la mise, même si leur part de marché progresse moins que l'an passé.
La viande bovine affiche un prix en hausse de 3,2% et perd des volumes importants (-2,2%) tout en maintenant son nombre d'acheteurs. La viande de porc fraîche a un prix qui a grimpé de +3,3% mais accuse des pertes sèches en volume (-3,3 %). Mais la hausse du prix est tout de même moins forte que celle de son premier concurrent, la volaille (+5,4).
La viande de veau, malgré des hausses de prix minimisées en 2011 (+1,9% sur l'année), ne gagne des consommateurs que chez les plus de 65 ans. En découlent des volumes sérieusement en berne (-3,9%). Enfin, pour la viande d'agneau, les prix au consommateur ont dangereusement monté (+5,3%) et les volumes ont plongé (-6,2%).