Les GIEE en pleine dynamique
Les Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) sont en pleine expansion. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll a annoncé, le 5 octobre que le ministère allait lancer un appel à projet pour financer leur animation.
La dynamique agroécologique passe la vitesse supérieure. «Il nous faut entamer une réflexion sur le financement», a-t-il développé. La case financement est incontournable pour que la dynamique agroécologique se poursuive, en particulier par le biais des GIEE. L’objectif du ministère est d’atteindre les 200 GIEE reconnus avant la fin de l’année (contre 128 au 5 octobre) et 200.000 hectares couverts (contre plus de 150.000 au 5 octobre).
Certains GIEE regroupent plus de 100 agriculteurs sur des surfaces supérieures à plusieurs milliers d’hectares. Ainsi, la majorité des agriculteurs en GIEE sont dans des structures supérieures à 50 agriculteurs. Dans ces groupes, rémunérer un animateur devient indispensable. «Dans dix jours, un document doit être envoyé aux Draaf (direction régionale de l’agriculture) pour répertorier les possibilités de financer les GIEE», développe Stéphane Le Foll. Le ministère de l’agriculture cite notamment les financements européens.
Financements existants
Le Feader (fonds européen agricole pour le développement rural) est censé financer les MAEC, l’aide à l’agriculture biologique, l’aide à l’animation… Autant de sujets présents dans de nombreux GIEE. Peuvent être éventuellement mobilisés: le Feder (volet investissements dans les entreprises), le FSE (fonds social européen) ou encore Horizon 2020 sur le volet recherche et «en particulier les financements alloués au Partenariat européen pour l’innovation «agriculture productive et durable».
L’État peut également financer les GIEE par le biais du cofinancement du Feader, mais aussi des aides de FranceAgriMer et des aides du Casdar (compte d’affectation spéciale développement agricole et rural). Par ailleurs, Stéphane Le Foll rappelle que, selon les GIEE, les organismes publics peuvent financer des projets. Il cite les aides des Agences de l’eau pour l’investissement ou encore les aides de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) via le fonds déchets et le fonds chaleur.
Autodiagnostic«L’outil d’autodiagnostic agroécologie est ouvert.Il est en ligne», a déclaré Guilhem Brun, sous-directeur DGPE au ministère de l’agriculture, le 5 octobre dernier. Les pouvoirs publics et l’ACTA (coordination technique agricole) ont mis au point l’outil en le testant avec plusieurs centaines de fermes. «L’outil permet à l’agriculteur d’examiner le degré de la prise en compte de l’agroécologie dans son exploitation», poursuit Guilhem Brun. Le site internet de l’outil est disponible à cette adresse: www.diagagroeco.org |