Les investissements agricoles en diminution au premier semestre
Lors du dernier Space, le Crédit Agricole a présenté ses résultats sur le marché de l’agriculture. Si les crédits alloués ont augmenté en 2017, la banque verte a révélé que cette évolution positive ne s’est pas poursuivie au premier semestre 2018.
En publiant ses résultats sur le marché de l’agriculture, pour l’année en cours et la précédente, le Crédit Agricole estime que ces chiffres sont un bon indicateur pour appréhender l’activité économique des exploitations agricoles sur le territoire. L’organisme bancaire a rappelé qu’il était le premier partenaire financier de l’agriculture française. Il possède notamment 77% des parts de marché sur l’installation de jeunes agriculteurs, il en finance 75%.
En France, en 2017, les crédits alloués aux agriculteurs s’élevaient à 7,24 milliards d’euros, soit une augmentation de 1,1% par rapport à 2016. Cette augmentation s’est faite dans un contexte «relativement compliqué, notamment dans les domaines des grains et de la viande».
Les principales filières concernées par ces crédits pour investissement étaient les filières céréales, légumes, fruits, viticulture, ovines. La filière volaille, «en profonde restructuration» avec 16% d’augmentation de prêts alloués, a connu la progression la plus forte. La filière porcine, quant à elle, a vu ses réalisations de prêts diminuer de 3%.
La diminution des prêts, signe des freins à l’investissement
Cette progression globalement positive des crédits ne s’est pas poursuivie au début de l’année 2018. Au premier semestre, en France, le Crédit Agricole a réalisé pour 3,55 milliards d’euros de crédits, soit une baisse de 6% par rapport à la même période en 2017. Pour l’organisme, cette baisse est «significative du frein mis sur les investissements» et du «ralentissement des aides exceptionnelles allouées aux éleveurs par la banque au moment des crises porcines et laitières».
Cependant, d’après les chiffres de la banque verte, les achats dans le machinisme et le bâtiment ont continué de progresser de respectivement 6,1% et 6,9%. Fin juin, le montant des prêts en cours s’élevait à 46.465,7 millions d’euros, soit une hausse de 0,08% par rapport au 1er semestre 2017.