Les investissements carburent pour les CUMA
Forte dynamique d'investissements et activité soutenue sont les deux faits marquants de l'année 2011 pour la FDCUMA.
Cela n'aura échappé à personne, le contexte agricole est actuellement extrêmement volatil. Pourtant, dans cette période d'incertitudes chroniques, les CUMA affichent « une très bonne dynamique d'investissements », souligne le président de la Fédération départementale, Guy Pémartin. Les chiffres présentés lors de l'assemblée générale, organisée au lycée agricole de Soeix-Oloron, le 12 janvier dernier, viennent corroborer cette réalité : 5,2 millions d'euros d'investissement au global, soit une augmentation de 7,2 % par rapport à 2010. « Les agriculteurs semblent donc être de plus en plus nombreux à faire le choix de l'achat et de l'utilisation en commun des matériels », en conclut le président Pémartin.
Confirmation des nouveaux besoins
Au total, sur l'année 2011, soixante-neuf CUMA ont investi entre 4.700 et 425.000 euros. « Cette fin d'année 2011 et ce début d'année 2012 semblent confirmer cette tendance à l'augmentation des projets collectifs avec des dossiers intéressants et nouveaux (séchage, méthanisation, fenaison, aires de lavage) », note le directeur Richard Finot.
En y regardant de plus près, les responsables cumistes ont observé une confirmation des nouveaux besoins. Trois types d'investissement sortent du chapeau. Tout d'abord, ceux qui permettent de mieux répondre aux exigences environnementales. En tête, les achats de matériels pour gérer les pratiques phytosanitaires (pulvérisateurs, aires de remplissage-lavage, herses à prairies, bineuses). Viennent ensuite les investissements concernant les épandages d'engrais minéraux (enfouisseurs d'azote par exemple) ou encore pour la gestion des effluents d'élevage (hérissons verticaux, table d'épandage).
Deuxième secteur d'investissement des CUMA, les équipements pour la récolte en sec et le transport des fourrages, notamment en zone de montagne. « Le rythme est encore trop faible, tempère Richard Finot. Pourtant, la preuve est maintenant faite par de nombreux groupes de la réussite de la fenaison en collectif ».
Enfin, les CUMA continuent de renouveler régulièrement leur parc d'automoteurs, soit seule, soit en intercuma, « afin d'assurer un service de qualité avec du matériel performant, à un coût maîtrisé ». Concernant ce renouvellement du parc justement, la FDCUMA encourage le recours aux démarches intercuma. « Face à l'augmentation considérable du prix des automoteurs neufs et des volumes d'utilisation parfois insuffisants sur notre seul département du fait de la monoculture prépondérante sur certains secteurs, ces démarches doivent se poursuivre si les CUMA veulent pouvoir continuer à assurer un service de qualité à un prix acceptable », note-t-elle. Dispositifs de financement
Cette bonne dynamique des investissements est également largement boostée par les dispositifs d'aides comme le Feader. « Les contributions combinées du Département, de la Région et de l'Europe permettent aux CUMA d'accéder à des aides modulées de 20 à 60 % selon la priorité des projets », explique la FDCUMA. Environ 809.600 euros d'aides auront ainsi été mobilisés dans les projets cumistes.
Deux autres dispositifs sont à la disposition des CUMA. Tout d'abord, des aides à l'acquisition de parts sociales, qui permettent de soutenir l'installation d'un jeune agriculteur. Ensuite, les prêts bonifiés. « L'enveloppe est suffisante, mais pas suffisamment sollicitée, et ce malgré des taux attractifs », commente M. Finot. De quoi donc soutenir un peu plus l'excellente dynamique des CUMA.Yannick Allongue
Au total, sur l'année 2011, soixante-neuf CUMA ont investi entre 4.700 et 425.000 euros. « Cette fin d'année 2011 et ce début d'année 2012 semblent confirmer cette tendance à l'augmentation des projets collectifs avec des dossiers intéressants et nouveaux (séchage, méthanisation, fenaison, aires de lavage) », note le directeur Richard Finot.
En y regardant de plus près, les responsables cumistes ont observé une confirmation des nouveaux besoins. Trois types d'investissement sortent du chapeau. Tout d'abord, ceux qui permettent de mieux répondre aux exigences environnementales. En tête, les achats de matériels pour gérer les pratiques phytosanitaires (pulvérisateurs, aires de remplissage-lavage, herses à prairies, bineuses). Viennent ensuite les investissements concernant les épandages d'engrais minéraux (enfouisseurs d'azote par exemple) ou encore pour la gestion des effluents d'élevage (hérissons verticaux, table d'épandage).
Deuxième secteur d'investissement des CUMA, les équipements pour la récolte en sec et le transport des fourrages, notamment en zone de montagne. « Le rythme est encore trop faible, tempère Richard Finot. Pourtant, la preuve est maintenant faite par de nombreux groupes de la réussite de la fenaison en collectif ».
Enfin, les CUMA continuent de renouveler régulièrement leur parc d'automoteurs, soit seule, soit en intercuma, « afin d'assurer un service de qualité avec du matériel performant, à un coût maîtrisé ». Concernant ce renouvellement du parc justement, la FDCUMA encourage le recours aux démarches intercuma. « Face à l'augmentation considérable du prix des automoteurs neufs et des volumes d'utilisation parfois insuffisants sur notre seul département du fait de la monoculture prépondérante sur certains secteurs, ces démarches doivent se poursuivre si les CUMA veulent pouvoir continuer à assurer un service de qualité à un prix acceptable », note-t-elle. Dispositifs de financement
Cette bonne dynamique des investissements est également largement boostée par les dispositifs d'aides comme le Feader. « Les contributions combinées du Département, de la Région et de l'Europe permettent aux CUMA d'accéder à des aides modulées de 20 à 60 % selon la priorité des projets », explique la FDCUMA. Environ 809.600 euros d'aides auront ainsi été mobilisés dans les projets cumistes.
Deux autres dispositifs sont à la disposition des CUMA. Tout d'abord, des aides à l'acquisition de parts sociales, qui permettent de soutenir l'installation d'un jeune agriculteur. Ensuite, les prêts bonifiés. « L'enveloppe est suffisante, mais pas suffisamment sollicitée, et ce malgré des taux attractifs », commente M. Finot. De quoi donc soutenir un peu plus l'excellente dynamique des CUMA.Yannick Allongue