Les Landes se préparent à accueillir le Sommet du végétal
Les 11 et 12 février prochains, Saint-Pierre-du-Mont (Landes) accueillera les 650 congressistes du Sommet du végétal, congrès annuel d'Orama, union qui fédère trois associations spécialisées de la FNSEA: l'Association générale des producteurs de blé (AGPB), l'Association générale des producteurs de mais (AGPM) et la Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (FOP). Cette première pour le département, dont se réjouit Mathieu Despons, président de la section mais de la FDSEA des Landes.
Pourquoi était-il important que ce Sommet du végétal 2015 soit organisé dans les Landes?
Mathieu Despons » Nous avons ainsi l'opportunité de mieux faire connaître les spécificités de notre production landaise et plus largement du Sud-Ouest, d'appuyer sur les problématiques propres à notre département. Nous avons un environnement pédo-climatique très propice à la culture du mais assurant, dans la plupart des régions, des rendements réguliers et donc la rentabilité des exploitations. Cette culture est ainsi devenue le pilier de notre agriculture landaise.
Dans la partie nord, il s'associe aux productions de légumes, dont le mais doux. Dans la partie sud, il est la base de l'alimentation dans les élevages. Pour rappel, 40% de la production de mais landaise sont consommés par nos élevages. Nous montrerons aux congressistes, avec de délicieux repas aux produits landais, comment la diversité de nos productions est mise en valeur dans les circuits courts (la vente directe) et circuits longs (les coopératives).
Ce modèle est-il menacé?
M. D. » Oui, notre ferme Landes, avec son mais et ses spécificités, est sur la sellette avec le verdissement de la PAC. Faire venir les politiques dans le monde du mais, en pleine discussion sur la PAC, est une chance pour défendre notre modèle. J'espère que le ministre fera les annonces que nous attendons quant à la dérogation sur les couverts végétaux pour conserver la monoculture du mais. Ce serait un signal positif pour les agriculteurs landais après deux années difficiles.
2013 demeure marquée dans les mémoires comme une année noire, tant pour les volumes que la qualité. En 2014, malgré des rendements et une qualité exceptionnels, les prix de vente n'ont pas couvert les coûts de production. Se sont ajoutées les annonces nombreuses de nouvelles contraintes sur la PAC, mais aussi les zones vulnérables, les produits de défense des cultures
Dominique Maurel