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Les Marchés de producteurs de pays, une richesse partagée

Accolé à la grande Fête du Lac, se déroulait, samedi 8 juin à Biron, le lancement des Marchés de producteurs de pays, organisés par la chambre d’agriculture.

Samedi dernier, Bernard Layre, président de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques, et son homologue des Landes, Marie-Hélène Cazaubon, ont lancé la saison des MPP.
© F. B. - Le Sillon

Le lac de Biron avait revêtu ses habits de fête en ce samedi 8 juin. Outre sa traditionnelle fête qui draine plusieurs milliers de visiteurs venus souvent en famille relever des défis sportifs ou simplement jouer, se tenait le lancement des Marchés de producteurs de pays (MPP). Cette ouverture de la saison estivale s’est déroulée dans une ambiance conviviale, authentique et festive.

Les MPP sont des rendez-vous qui répondent aux attentes des consommateurs, à la recherche de produits de qualité et de proximité. Cette marque nationale, déposée par les chambres d’agriculture depuis 20 ans, regroupe une quarantaine de départements, dont dix en Nouvelle-Aquitaine. Plus de 1 000 agriculteurs de la région y participent.

Véritables vitrines des savoir-faire régionaux, les MPP regroupent des agriculteurs engagés au respect d’une charte nationale de bonnes pratiques. Les vendeurs sont exclusivement des producteurs ayant fabriqué ou cultivé leurs produits de saison localement. Marie-Hélène Casaubon, présidente de la chambre d’agriculture des Landes, a rappelé que la trentaine de marchés inscrits cette année au programme estival «était l’occasion de promouvoir la production locale de qualité».

Une formidable vitrine

En sa qualité de vice-présidente régionale de la chambre d’agriculture, elle n’a pas manqué de souligner les excellents résultats aquitains : «Depuis six ans, nous avons multiplié par trois sur certains départements le nombre de manifestations de ce type et sommes la première région de France dans le domaine, le tout grâce à un travail en parfaite osmose avec les associations et les collectivités locales».

Bernard Layre, président de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques, estime pour sa part qu’il s’agit «d’un enjeu majeur pour nombre de producteurs puisque cela a permis a beaucoup de se lancer. C’est une formidable occasion de faire connaître son travail, car le contact direct avec le consommateur est essentie ».

Si les Marchés de producteurs de pays sont une offre incontestable pour les estivants, leur permettant de découvrir les richesses locales, cela ne s’arrête pas là, comme le relève Marie-Hélène Casaubon : «Le public présent est également local, ce qui est un gage de durée après l’été. L’intérêt économique s’inscrit donc dans la durée pour les producteurs.»

Outre cet aspect économique, l’élue landaise relève d’autres atouts de la démarche : «Ces rencontres permettent de lutter de façon efficace contre les différentes idées reçues par le biais des rencontres directes. On ne craint que ce que l’on ne connaît pas. Parmi ces idées reçues, il y a celles liées à l’environnement. L’un des intérêts de ces marchés est de limiter les déplacements des matières premières, s’inscrivant ainsi dans le cadre du respect environnemental.»

Le président Layre souhaite à présent que l’impulsion du “consommer local” soit plus forte encore : «Nous comptons sur les collectivités pour promouvoir toujours plus le local dans la restauration collective, d’autant que l’on observe une part croissante des jeunes producteurs dans les circuits courts. Sur 400 installations dans les Pyrénées-Atlantiques, 40 % possèdent un atelier de proximité.»

Un appel parfaitement entendu. «Depuis 2014, la CCLO a la volonté de poursuivre la promotion de cette marque, explique ainsi Guy Pémartin, conseiller communautaire de la communauté de communes Lacq-Orthez (CCLO), délégué à l’agriculture. Ces échanges entre producteurs et consommateurs sont une vraie richesse. Notre volonté est de continuer ce partenariat pour le bien de tous».

Le mot de la fin revient à Emmanuel Hanon, deuxième vice-président de la CCLO et maire d’Orthez : «Si je devais utiliser un slogan, je dirai “mangez du miel français et arrêtez de consommer du sucre asiatique !” Nous avons sur notre territoire des produits issus de l’agriculture raisonnée qui ont des qualités extrêmes. Il est important de trouver les solutions pour permettre aux produits locaux d’avoir accès aux appels d’offres en nous délivrant d’un carcan administratif parfois trop lourd.»

Fabrice Borowczyk


 

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