Les montagnards font entendre leur voix à l'Unesco
L'Association des populations des montagnes du monde, lors de son congrès qui s'est tenu à Oloron-Sainte-Marie du 25 septembre au 3 ocotobre, a adopté un manifeste pour «garder la montagne vivante». Le document a été remis à l'Unesco.
Photo IPHB
La semaine dernière, Oloron-Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques, accueillait le congrès de l'Association des populations des montagnes du monde. Ce grand rendez-vous, placé sous le signe de l'échange et du partage d'expériences, a réuni une centaine de participants venus des quatre coins de la planète. À l'heure des bilans, Pierre Gondard, coordonnateur de ces rencontres, ne cachait pas sa satisfaction. « Ce fut un moment exceptionnel, d'une grande qualité, souffle-t-il. Les participants étaient vraiment liés et investis dans les affaires de la montagne. De plus, les contacts avec les acteurs du territoire ont été particulièrement excellents (lire ci-dessous). Il y a eu un réel échange personnalisé pour comprendre les problématiques de la montagne ».
« Garder la montagne vivante »
Le point final de ce congrès fut la rédaction d'un manifeste. Ce dernier a été remis au siège de l'Unesco à Paris le lundi 4 octobre. Parmi les points clefs couchés sur le papier, on retrouve en filigrane les notions d'identité et d'autonomie des montagnards. « Il faut garder la montagne vivante », résume Pierre Gondard. Et ceci passe notamment par la gestion des ressources naturelles, créatrices de revenus pour les populations. « C'est un point essentiel du congrès, note M. Gondard. Nous affichons clairement la volonté de refuser la dépossession des ressources. Les intrusions extérieures portent préjudice aux montagnards. Ce sont les montagnards qui doivent gérer ou cogérer leurs ressources. Il ne faut pas qu'ils soient exclus ».
Le manifeste d'Oloron-Sainte-Marie met en exergue cette volonté : « Nous construisons un projet global de territoire, axé sur le développement durable et équitable et la récupération et diffusion de la notion de bien commun ». Reste maintenant à appliquer ce texte sur le terrain. Ce à quoi va s'attacher l'APMM. « Nous sommes la caisse de résonance pour les montagnards du monde », commente Pierre Gondard.
Un agenda a été élaboré. Ainsi, dans les trois années à venir, l'Association s'engage à « construire ensemble, dans les principaux massifs du monde, des centres régionaux de coopération et d'échange sur les métiers et les savoir-faire de la montagne ». Elle proposera également l'élaboration d'une charte mondiale sur les communautés, les ressources naturelles et les territoires. « Avec cette charte, nous proposerons une nouvelle génération de droits et de responsabilités axés sur la relation entre les hommes et les territoires ». Enfin, elle réclame « un partage équitable des richesses nationales ». L'APMM a déjà commencé à s'atteler à la tache, avec conviction et abnégation. Il semble bien que « le temps des montagnards est venu ! »
Yannick Allongue
« Garder la montagne vivante »
Le point final de ce congrès fut la rédaction d'un manifeste. Ce dernier a été remis au siège de l'Unesco à Paris le lundi 4 octobre. Parmi les points clefs couchés sur le papier, on retrouve en filigrane les notions d'identité et d'autonomie des montagnards. « Il faut garder la montagne vivante », résume Pierre Gondard. Et ceci passe notamment par la gestion des ressources naturelles, créatrices de revenus pour les populations. « C'est un point essentiel du congrès, note M. Gondard. Nous affichons clairement la volonté de refuser la dépossession des ressources. Les intrusions extérieures portent préjudice aux montagnards. Ce sont les montagnards qui doivent gérer ou cogérer leurs ressources. Il ne faut pas qu'ils soient exclus ».
Le manifeste d'Oloron-Sainte-Marie met en exergue cette volonté : « Nous construisons un projet global de territoire, axé sur le développement durable et équitable et la récupération et diffusion de la notion de bien commun ». Reste maintenant à appliquer ce texte sur le terrain. Ce à quoi va s'attacher l'APMM. « Nous sommes la caisse de résonance pour les montagnards du monde », commente Pierre Gondard.
Un agenda a été élaboré. Ainsi, dans les trois années à venir, l'Association s'engage à « construire ensemble, dans les principaux massifs du monde, des centres régionaux de coopération et d'échange sur les métiers et les savoir-faire de la montagne ». Elle proposera également l'élaboration d'une charte mondiale sur les communautés, les ressources naturelles et les territoires. « Avec cette charte, nous proposerons une nouvelle génération de droits et de responsabilités axés sur la relation entre les hommes et les territoires ». Enfin, elle réclame « un partage équitable des richesses nationales ». L'APMM a déjà commencé à s'atteler à la tache, avec conviction et abnégation. Il semble bien que « le temps des montagnards est venu ! »
Yannick Allongue