Les Régions viticoles font bloc à Bruxelles
Les régions viticoles européennes se sont rassemblées le 7 novembre à Bruxelles pour réclamer le maintien du régime des droits de plantation de la vigne qui est censé venir à échéance le 1er janvier 2016.
Pour l'Arev, la libéralisation des droits de plantation aurait des effets négatifs sur l'économie et entraînerait une délocalisation des vignobles vers les plaines et une industrialisation du secteur. © Réussir
À l'issue d'un rassemblement organisé le 7 novembre à Bruxelles par leur association, l'Arev, les présidents des régions viticoles de l'UE ont publié, en collaboration avec les professionnels du secteur, une déclaration appelant le Parlement européen à « réintroduire l'encadrement du potentiel de production par des droits de plantation pour toutes les catégories de vin dans tous les États membres ».
Ils demandent à la Commission européenne de présenter une proposition en ce sens, alors que ce régime doit être supprimé le 1er janvier 2016 et qu'une dernière réunion du Groupe de haut niveau chargé du dossier doit se tenir le 14 décembre. Selon eux, la libéralisation des plantations aurait une série de « conséquences néfastes » : « surproduction, chute des prix, diminution de la qualité, perte de notoriété, disparition des exploitations familiales, délocalisation du vignoble vers les plaines, concentration et industrialisation du secteur ».
Président de l'Arev, qui représente 40 régions de 13 pays, Jean-Paul Bachy, président de Champagne-Ardenne, a jugé indispensable « d'élargir notre action aux organisations de défense des consommateurs et aux associations de défense de l'environnement car les unes et les autres sont sensibles à notre engagement pour nos territoires ». « C'est le consommateur qui a le plus à gagner » d'un maintien du système actuel de régulation, a estimé à ce propos Pedro Sanz Alonqo, président de la Rioja (Espagne), tandis que Martin Neumeyer, directeur général du ministère bavarois de l'agriculture, affirmait que « notre meilleure arme, ce sont les consommateurs ».
En appeler aux consommateurs
La quatrième et dernière réunion du Groupe de haut niveau sur les droits de plantation viticoles, qui se tiendra le 14 décembre Bruxelles, devra, selon l'invitation lancée par le directeur général de l'agriculture de la Commission européenne, José Manuel Silva Rodriguez, qui en assure la présidence, discuter de son « rapport final », et « en particulier, d'éventuelles recommandations » destinées à la Commission. Cette formulation fait craindre à plusieurs organisations françaises de viticulteurs que la Commission ne mette finalement « aucune proposition sur la table ». C'est pour dénoncer cet « immobilisme » qu'elles appellent à des actions de sensibilisation qui se dérouleront le 11 décembre en France mais aussi dans les autres pays producteurs de l'UE. « L'idée est de prendre le citoyen à témoin et de le sensibiliser aux conséquences qu'aurait la libération des droits de plantation sur l'aménagement du territoire et sur la qualité », selon Pascal Bobillier Monnot, directeur de la Confédération française des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à appellations d'origine contrôlée (Cnaoc). « La Commission doit entendre »La FNSEA, présente à la manifestation organisée par l'Arev, a indiqué le 7 novembre que « face aux appels à répétition de la profession viticole, la Commission européenne ne peut plus faire la sourde oreille et doit sans délai faire des propositions concrètes sur le maintien d'une politique de régulation pour l'ensemble des segments des marchés viticoles ». « L'appui de nombreux États, du Parlement européen et, aujourd'hui, des élus des régions viticoles, vient renforcer et conforter la mobilisation », a-t-elle ajouté. « La FNSEA tient à rappeler que la viticulture est un secteur clé de notre économie en termes d'emploi, de richesse et de savoir-faire ».
De son côté, le Conseil agricole estime que le régime d'arrachage des vignes « est conforme à l'objectif visé, à savoir une réduction des surplus structurels ». Toutefois, il invite la Commission de Bruxelles « à examiner si d'autres mesures sont nécessaires pour accroître la compétitivité des viticulteurs » de l'UE.
La quatrième et dernière réunion du Groupe de haut niveau sur les droits de plantation viticoles, qui se tiendra le 14 décembre Bruxelles, devra, selon l'invitation lancée par le directeur général de l'agriculture de la Commission européenne, José Manuel Silva Rodriguez, qui en assure la présidence, discuter de son « rapport final », et « en particulier, d'éventuelles recommandations » destinées à la Commission. Cette formulation fait craindre à plusieurs organisations françaises de viticulteurs que la Commission ne mette finalement « aucune proposition sur la table ». C'est pour dénoncer cet « immobilisme » qu'elles appellent à des actions de sensibilisation qui se dérouleront le 11 décembre en France mais aussi dans les autres pays producteurs de l'UE. « L'idée est de prendre le citoyen à témoin et de le sensibiliser aux conséquences qu'aurait la libération des droits de plantation sur l'aménagement du territoire et sur la qualité », selon Pascal Bobillier Monnot, directeur de la Confédération française des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à appellations d'origine contrôlée (Cnaoc). « La Commission doit entendre »La FNSEA, présente à la manifestation organisée par l'Arev, a indiqué le 7 novembre que « face aux appels à répétition de la profession viticole, la Commission européenne ne peut plus faire la sourde oreille et doit sans délai faire des propositions concrètes sur le maintien d'une politique de régulation pour l'ensemble des segments des marchés viticoles ». « L'appui de nombreux États, du Parlement européen et, aujourd'hui, des élus des régions viticoles, vient renforcer et conforter la mobilisation », a-t-elle ajouté. « La FNSEA tient à rappeler que la viticulture est un secteur clé de notre économie en termes d'emploi, de richesse et de savoir-faire ».
De son côté, le Conseil agricole estime que le régime d'arrachage des vignes « est conforme à l'objectif visé, à savoir une réduction des surplus structurels ». Toutefois, il invite la Commission de Bruxelles « à examiner si d'autres mesures sont nécessaires pour accroître la compétitivité des viticulteurs » de l'UE.