Les semences et plants sont autorisés à la vente
La secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, a autorisé la vente des semences et plants potagers désormais considérés «comme achat de première nécessité». Si cette décision ouvre la voie à la réouverture des établissements vendant ces produits, sa mise en œuvre reste encore très floue.
Au début du confinement, le ministère de l’Agriculture a décidé que seules les enseignes vendant de la nourriture ou des aliments pour animaux étaient autorisées à continuer leur activité, autorisant, de facto, l’ouverture des jardineries mais excluant les horticulteurs indépendants.
En principe ces producteurs détaillants pourraient ouvrir au vu de la déclaration ministérielle, estime Julien Legrix, le directeur du Syndicat national des producteurs horticoles et pépiniéristes, mais il attend «une communication du ministère» afin «d’assainir des situations de concurrence déloyale entre départements», pour clarifier la situation.
En effet, les semences potagères ne représentent qu’une infime partie des ventes des pépiniéristes et horticulteurs, l’essentiel étant généré par les fleurs, arbustes et arbres fruitiers. Mais les grandes surfaces qui ont conservé un rayon jardinage continuent de commercialiser des plantes ornementales.
Il conseille donc à ses adhérents de se tourner vers les préfectures qui «ont pris la liberté d’apporter des cadrages plus clairs qu’au niveau national».