Les semis de la colère
Afin d'interpeller la commune de Haut-Mauco, mais aussi les collectivités en général, sur le gaspillage de foncier, les JA ont déchaumé et semé une parcelle du village de 33 ha, en friche depuis 3 ans.
La France perd chaque seconde 26 m2 de terres agricoles au profit du béton, estime Jeunes Agriculteurs. Pour dénoncer cette surconsommation de foncier, un an après le lancement de la première « semaine nationale de la préservation du foncier agricole », le syndicat réitère cette opération du 14 au 20 novembre 2011.
Le 16 novembre, pendant qu'à Paris une action symbolique se déroulait devant le Sénat, les JA landais s'étaient donné rendez-vous sur une friche de 33 ha à Haut-Mauco, bien accompagnés des médias locaux.Les friches, un gaspillage de foncier
La parcelle, située le long de la 4 voies Mont-de-Marsan/Saint-Sever était, il y a 3 ans, un champ de mais irrigué. Achetée depuis par la commune de Haut-Mauco dans le but d'y implanter un centre commercial (projet Storim), elle se voit maintenant colonisée de plantes rudérales. « Et, a priori, la réalisation du projet étant fortement compromise, la zone a des chances de rester une friche encore longtemps. C'est un gaspillage de terres agricoles révoltant, alors que nous manquons cruellement de foncier pour installer ! » dénonce Pascal Lafenètre, président de Jeunes Agriculteurs landais.
À travers cette action, le syndicat veut avant tout faire passer un message auprès des collectivités territoriales : « elles doivent avoir le réflexe de mettre en oeuvre la politique de gestion du foncier la plus efficace pour éviter ce type de gaspillage ». Il n'est pas question de s'opposer au développement économique. « Nous sommes bien conscients qu'une zone commerciale est porteuse d'emplois et de développement local, mais en attendant sa réalisation, pourquoi ne pas conserver la vocation agricole des terres ».
Il suffirait, pour cela, que la commune les mette à la disposition d'un agriculteur, par l'intermédiaire d'un bail précaire (la convention de mise à disposition, via la Safer, qui peut durer jusqu'à 12 ans). Une telle décision arrangerait bien Pierre Adrien Cieutat, Haut-Maucois en recherche de terres pour s'installer hors cadre familial. En attendant, mercredi, le candidat à l'installation a déchaumé et semé de l'avoine sur une partie de cette friche convoitée, « juste quelques rangs pour interpeller la commune, d'autant plus qu'elle a tout à gagner à louer cette parcelle ». Au rang des nombreux avantages, elle peut compter sur l'entretien de la parcelle, la perception d'un loyer, le maintien dans le village d'un jeune, le tout en redorant son image.
« C'est une question de volonté politique, tempête Pascal Lafenètre, plusieurs collectivités landaises utilisent déjà les conventions de mise à disposition pour que les terres ne soient pas en friche en attendant leur construction ».
Comme leurs collègues de JA national, le syndicat landais demande par ailleurs à l'ensemble des collectivités du département une meilleure gestion du foncier, notamment par la densification des constructions et par la réduction des emprises foncières lors de l'édification des grands ouvrages et des zones d'activité. Il souhaite une augmentation, à un niveau dissuasif, du taux de taxe sur le changement de destination des terres agricoles. « Oui au développement économique, mais de façon intelligente quant à l'utilisation du foncier, pour préserver l'agriculture ».
Dominique Maurel Fonte de la SAU
- 1.000.000 d'hectares changent de main chaque année en France.
- L'agriculture française perd, en surface, l'équivalent d'un département tous les 7 ans.
- Chaque jour, c'est l'équivalent de la superficie moyenne de 4 exploitations landaises qui est perdue, soit 231 ha.
- L'agriculture perd 26 m² de terres par seconde, soit l'équivalent de 59 baguettes de pain, soit 82 000 ha par an.
- L'artificialisation des sols progresse elle aussi : 79.000 ha par an (logements, voiries, jardins publics).
- Entre 2000 et 2006, 90 % des sols artificialisés provenaient de zones agricoles.
- En 10 ans, la surface agricole utile du département a perdu 10.800 ha soit une perte de 5 %.
Le 16 novembre, pendant qu'à Paris une action symbolique se déroulait devant le Sénat, les JA landais s'étaient donné rendez-vous sur une friche de 33 ha à Haut-Mauco, bien accompagnés des médias locaux.Les friches, un gaspillage de foncier
La parcelle, située le long de la 4 voies Mont-de-Marsan/Saint-Sever était, il y a 3 ans, un champ de mais irrigué. Achetée depuis par la commune de Haut-Mauco dans le but d'y implanter un centre commercial (projet Storim), elle se voit maintenant colonisée de plantes rudérales. « Et, a priori, la réalisation du projet étant fortement compromise, la zone a des chances de rester une friche encore longtemps. C'est un gaspillage de terres agricoles révoltant, alors que nous manquons cruellement de foncier pour installer ! » dénonce Pascal Lafenètre, président de Jeunes Agriculteurs landais.
À travers cette action, le syndicat veut avant tout faire passer un message auprès des collectivités territoriales : « elles doivent avoir le réflexe de mettre en oeuvre la politique de gestion du foncier la plus efficace pour éviter ce type de gaspillage ». Il n'est pas question de s'opposer au développement économique. « Nous sommes bien conscients qu'une zone commerciale est porteuse d'emplois et de développement local, mais en attendant sa réalisation, pourquoi ne pas conserver la vocation agricole des terres ».
Il suffirait, pour cela, que la commune les mette à la disposition d'un agriculteur, par l'intermédiaire d'un bail précaire (la convention de mise à disposition, via la Safer, qui peut durer jusqu'à 12 ans). Une telle décision arrangerait bien Pierre Adrien Cieutat, Haut-Maucois en recherche de terres pour s'installer hors cadre familial. En attendant, mercredi, le candidat à l'installation a déchaumé et semé de l'avoine sur une partie de cette friche convoitée, « juste quelques rangs pour interpeller la commune, d'autant plus qu'elle a tout à gagner à louer cette parcelle ». Au rang des nombreux avantages, elle peut compter sur l'entretien de la parcelle, la perception d'un loyer, le maintien dans le village d'un jeune, le tout en redorant son image.
« C'est une question de volonté politique, tempête Pascal Lafenètre, plusieurs collectivités landaises utilisent déjà les conventions de mise à disposition pour que les terres ne soient pas en friche en attendant leur construction ».
Comme leurs collègues de JA national, le syndicat landais demande par ailleurs à l'ensemble des collectivités du département une meilleure gestion du foncier, notamment par la densification des constructions et par la réduction des emprises foncières lors de l'édification des grands ouvrages et des zones d'activité. Il souhaite une augmentation, à un niveau dissuasif, du taux de taxe sur le changement de destination des terres agricoles. « Oui au développement économique, mais de façon intelligente quant à l'utilisation du foncier, pour préserver l'agriculture ».
Dominique Maurel Fonte de la SAU
- 1.000.000 d'hectares changent de main chaque année en France.
- L'agriculture française perd, en surface, l'équivalent d'un département tous les 7 ans.
- Chaque jour, c'est l'équivalent de la superficie moyenne de 4 exploitations landaises qui est perdue, soit 231 ha.
- L'agriculture perd 26 m² de terres par seconde, soit l'équivalent de 59 baguettes de pain, soit 82 000 ha par an.
- L'artificialisation des sols progresse elle aussi : 79.000 ha par an (logements, voiries, jardins publics).
- Entre 2000 et 2006, 90 % des sols artificialisés provenaient de zones agricoles.
- En 10 ans, la surface agricole utile du département a perdu 10.800 ha soit une perte de 5 %.