Les transhumances se feront à huis clos
La préfecture des Pyrénées-Atlantiques autorise la montée aux estives, mais interdit les rassemblements pour assister à leur départ.
La transhumance est une «activité agricole essentielle» annonce la préfecture des Pyrénées-Atlantiques dans un communiqué du 8 avril, cosigné par le Groupement de défense sanitaire (GDS 64). À ce titre, la montée aux estives, qui doit débuter dans quelques semaines, sera autorisée. «Les rassemblements de personnes assistant aux départs de transhumance seront interdits du fait des mesures de confinement» précisent cependant les services de l'État. Plusieurs fêtes, comme à Lourdios-Ichère en vallée d'Aspe ou à Laruns en vallée d'Ossau, sont traditionnellement organisées pour saluer le départ des troupeaux. Leur tenue cette année est fortement compromise.
Une condition est imposée aux éleveurs avant ce départ pour les estives : les troupeaux, bovins comme petits ruminants, devront être à jour leurs prophylaxies annuelles. «Les vétérinaires sanitaires sont mobilisés pour assurer les dépistages obligatoires, dans le respect des gestes barrières et des règles de distanciation qui s’imposent, expliquent la DDPP (direction départementale de la protection des populations) et le GDS. Les interventions pourront être refusées, notamment par les vétérinaires intervenant en élevage, si les conditions de protection et de biosécurité pour tous ne sont pas réunies».
D'autre part, les éleveurs qui transhument pour la première fois en 2020, «sont invités à se signaler avant le 15 avril auprès de l’Établissement départemental de l’élevage (05.59.80.70.11) pour être informés des modalités à respecter en matière de déclaration et de notifications de mouvements».
Prophylaxies maintenues
Pour les cheptels non-transhumants et pour les autres espèces animales, les prophylaxies seront maintenues «sous réserve de disponibilité des vétérinaires et de respect des mesures de protection». De plus, selon l’évolution de la situation de la crise sanitaire de coronavirus, «les dates de fin de campagnes pourront être reportées par arrêté préfectoral, sans pour autant envisager de renoncer à la réalisation des dépistages qui permettent d’assurer un haut niveau sanitaire pour les troupeaux du département».
En élevage avicole, les contrôles réguliers doivent continuer à être menés par les vétérinaires et les exploitants. D’autres surveillances sanitaires liées aux contrôles des mouvements nationaux, des échanges et exports d’animaux vivants restent également obligatoires (vaccinations, prélèvements, etc.) en fonction de la catégorie animale (bovins, petits ruminants, etc.).
En cas de questions ou de difficultés, les éleveurs sont invités à prendre contact avec leur vétérinaire. La DDPP (ddpp@pyrenees-atlantiques.gouv.fr) et le GDS 64 (gds64@reseaugds.com ; 05.59.80.70.04) restent mobilisés pour répondre aux éventuelles questions.
Y. A.