Les ventes de phytos ont diminué de près de la moitié en 2019
Les quantités totales de substances actives vendues en usages agricoles (hors produits de biocontrôle) ont diminué «de 44% entre 2018 et 2019 (-28.078 tonnes) après avoir augmenté de 18% entre 2017 et 2018 (+11.870 tonnes)», ont annoncé le 30 juin, dans un communiqué commun, Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire et Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Les quantités vendues de glyphosate ont, elles aussi, reculé de «35% (-3.358 tonnes) entre 2018 et 2019 après avoir augmenté de +11% (+ 999 tonnes) entre 2017 et 2018», ont indiqué les deux ministres qui ont souligné que «les quantités totales de produits les plus préoccupants vendus (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques - CMR) [avaient diminué] de plus de 50% en 2019 par rapport à 2018».
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le préfet Pierre-Etienne Bisch, coordonnateur interministériel du plan Ecophyto, a précisé que l’évolution sur trois ans était «pour les phytos en général : -12%». De telles évolutions «compensent totalement l’augmentation des ventes en 2018, intervenue juste avant la hausse de la redevance pour pollutions diffuses» (RPD) au 1er janvier 2019, selon le communiqué du gouvernement. La part relative du biocontrôle continue de progresser, ajoute le gouvernement qui y voit «une substitution progressive et continue des substances les plus dangereuses par ces produits».
Ces données provisoires sont issues des déclarations des distributeurs de produits phytopharmaceutiques, réalisées au titre de la redevance pour pollutions diffuses. Elles seront consolidées d’ici la fin de l’année.