Les volailles label rouge sous les feux de la rampe
Cet automne, grâce à 20 webcams installées dans toute la France, les consommateurs européens pourront suivre et découvrir, en direct, le quotidien d’un élevage de volailles fermières label rouge comme ils ne l’ont jamais vu ! Orchestrée par le Synalaf, cette vaste campagne de communication vise aussi à conquérir des parts de marché à l’export.
Cet automne, grâce à 20 webcams installées dans toute la France, les consommateurs européens pourront suivre et découvrir, en direct, le quotidien d’un élevage de volailles fermières label rouge comme ils ne l’ont jamais vu ! Orchestrée par le Synalaf, cette vaste campagne de communication vise aussi à conquérir des parts de marché à l’export.
Déclinée sur six pays et sur trois ans, cette campagne de communication fera entrer le consommateur dans les coulisses d’un élevage de volailles label rouge et mettra, ainsi, en valeur les conditions de production de ces volailles dont la notoriété est reconnue en France. «Pas moins de 95% des Français connaissent le label rouge et 60% souhaitent avoir plus d’informations à son sujet», a ajouté Marc Saulnier, président de la commission Économique et communication du Synalaf.
Produit de qualité supérieure
Concrètement, cette campagne intitulée «La volaille label rouge comme vous ne l’avez jamais vue» se déclinera sur le bien-être animal en 2023, sur les savoir-faire en 2024 et sur la protection de l’environnement et la biodiversité en 2025. Tout un chacun pourra se brancher sur le site dédié. Déployée en France, cette campagne l’est également dans cinq autres pays européens : l’Allemagne, la Belgique, les Pays Bas, le Danemark et la Suède.
L’objectif vise clairement les consommateurs très sensibles à ces questions de bien-être, de protection environnementale et de qualité. La volaille française label rouge détient de nombreux atouts notamment dans l’antibiorésistance. «En première intention, les vétérinaires privilégient l’homéopathie et la phytothérapie à base d’ail, de thym et de romarin. Ce n’est vraiment qu’en seconde intention, si les problèmes persistent, que les antibiotiques sont utilisés», a souligné Marc Saulnier. Des arguments auxquels les populations nordiques sont aussi sensibles. «Elles constituent pour nous de vrais relais de croissance», a affirmé Jean-Christophe Rodallec, président de la commission Œufs qui espère toucher les ménages mais aussi la restauration hors domicile (RHD).
Conquête à l'exportation
L’opportunité paraît d’autant plus intéressante que «quelques-uns de ces pays, Danemark et Pays Bas notamment, ne disposent pas non plus d’espaces suffisants pour élever des poules dans des conditions similaires aux nôtres», a précisé Marc Saulnier. Autrement dit, la concurrence sera moindre sur un produit premium qui reste financièrement abordable : «Même si nos coûts de production ont augmenté en raison de l’augmentation de l’alimentation animale et des prix de l’énergie, on reste à 8,5 à 9 €/kg pour un produit de qualité supérieure», a estimé Bernard Tauzia.
L’espoir de gagner des parts de marché passe aussi pour le Synalaf par la RHD en France, notamment la restauration scolaire «où il existe de grosses capacités de développement», a-t-il ajouté. L’idée serait de développer la vente des cuisses de poulets «qui répond bien aux goûts des élèves et des attentes financières des parents d’élèves, car elles sont deux fois moins chères que les filets», a énoncé le président du Synalaf.
Christophe Soulard