L'indispensable développement du poulet standard
La coopérative gersoise Vivadour réaffirme sa volonté de structuration des filières, de contractualisation et de politique d'alliance, sources de revenu pour ses adhérents.
La coopérative Vivadour tenait son assemblée générale mercredi 7 décembre à Eauze. Elle affiche un chiffre d'affaires de 412 millions d'euros, avec une hausse qui relève essentiellement de l'augmentation du prix des matières premières dans toutes les filières.
La remontée des cours des céréales et des oléagineux a permis aux exploitations concernées par ces productions d'améliorer leur situation financière après deux campagnes très difficiles. « Le conseil d'administration a été vigilant pour restituer la totalité de la valeur captée sur le marché » a indiqué Franck Clavier, directeur de la coopérative.Structuration des débouchés « Cette performance globale tient pour beaucoup à la politique de structuration de Vivadour sur ses débouchés physiques ». Débouchés qui ont tourné à plein régime, comme notamment Sud-Ouest Aliment en nutrition animale, société constituée par Maisadour, Vivadour et Gascoval (consommation de 300.000 tonnes de céréales), ou l'usine d'éthanol ABF (500.000 tonnes de mais).
Les filières animales ont par contre dû absorber cette augmentation de la valeur des céréales dans le prix de revient. « Nous devons résoudre une équation difficile. D'une part, permettre aux agriculteurs producteurs de mais, de blé, d'oléagineux de capter toutes les opportunités de marché en toute sécurité ; d'autre part, protéger les éleveurs du risque sur la hausse des cours des matières premières, laquelle pourrait anéantir leur marge » a indiqué le président Christophe Terrain.
Pour cela, Vivadour assoit sa stratégie depuis une dizaine d'années sur la structuration des filières, la contractualisation et une politique d'alliance avec des entreprises leaders qui partagent les finalités de Vivadour. Le président rappelle ainsi les partenariats réussis avec Dupont Pionnier dans la filière semences, ou avec Maisadour et Val de Sèvres au sein du groupe MVVH. Ce dernier, parmi les leaders de l'agroalimentaire français, autour de la marque Delpeyrat, a été capable d'absorber l'intégralité des hausses de prix des matières premières, mettant à l'abri les éleveurs et gaveurs du groupe.
Dans la filière volailles, la structuration de FSO (Fermiers du Sud-Ouest) montre aussi l'efficacité économique d'une filière organisée, source de revenu pour l'agriculteur. Cette nouvelle alliance portée par les coopératives Terrena, Maisadour, Vivadour, Euralis et Terres du Sud pèse sur la distribution auprès de laquelle elle réussit à passer les hausses de prix nécessaires. Elle est à la base d'une relance de la filière volailles et d'un plan de développement conséquent.Relance de la filière volailles avec FSO La coopérative gersoise a ainsi commencé à mettre en oeuvre un plan d'investissement par les éleveurs de 25 000 m2 de bàtiments dédiés au Label Gers et de 20.000 m2 dédiés au « poulet végétal ». Un développement du poulet végétal qui a placé Vivadour au coeur de polémiques largement médiatisées.
Christophe Terrain a rappelé le contexte de cet emballement médiatique : « Depuis 35 ans, nous n'avons jamais cessé de soutenir les productions de volailles fermières du Gers. Ce qu'il faut absolument savoir, c'est qu'un abattoir volailles ne peut assurer son équilibre financier que s'il a une répartition des productions de l'ordre de 60 % en label et 40 % en standard. La production standard est indispensable pour répondre à la demande des clients qui avec la crise recherchent le moins cher ».
Face à une réduction de la production de volailles standard dans le Gers et pour permettre la survie de l'abattoir de Condom, des poulets vivants étaient achetés en Vendée et dans l'Aude, « C'est irrationnel et coûteux. La production de poulets standard doit être proche de nos outils » martèle-t-il. La leçon est claire pour l'avenir : « nous devons réfléchir à notre façon d'expliquer à la société nos pratiques, exemplaires et transparentes ».
Dominique Maurel
La remontée des cours des céréales et des oléagineux a permis aux exploitations concernées par ces productions d'améliorer leur situation financière après deux campagnes très difficiles. « Le conseil d'administration a été vigilant pour restituer la totalité de la valeur captée sur le marché » a indiqué Franck Clavier, directeur de la coopérative.Structuration des débouchés « Cette performance globale tient pour beaucoup à la politique de structuration de Vivadour sur ses débouchés physiques ». Débouchés qui ont tourné à plein régime, comme notamment Sud-Ouest Aliment en nutrition animale, société constituée par Maisadour, Vivadour et Gascoval (consommation de 300.000 tonnes de céréales), ou l'usine d'éthanol ABF (500.000 tonnes de mais).
Les filières animales ont par contre dû absorber cette augmentation de la valeur des céréales dans le prix de revient. « Nous devons résoudre une équation difficile. D'une part, permettre aux agriculteurs producteurs de mais, de blé, d'oléagineux de capter toutes les opportunités de marché en toute sécurité ; d'autre part, protéger les éleveurs du risque sur la hausse des cours des matières premières, laquelle pourrait anéantir leur marge » a indiqué le président Christophe Terrain.
Pour cela, Vivadour assoit sa stratégie depuis une dizaine d'années sur la structuration des filières, la contractualisation et une politique d'alliance avec des entreprises leaders qui partagent les finalités de Vivadour. Le président rappelle ainsi les partenariats réussis avec Dupont Pionnier dans la filière semences, ou avec Maisadour et Val de Sèvres au sein du groupe MVVH. Ce dernier, parmi les leaders de l'agroalimentaire français, autour de la marque Delpeyrat, a été capable d'absorber l'intégralité des hausses de prix des matières premières, mettant à l'abri les éleveurs et gaveurs du groupe.
Dans la filière volailles, la structuration de FSO (Fermiers du Sud-Ouest) montre aussi l'efficacité économique d'une filière organisée, source de revenu pour l'agriculteur. Cette nouvelle alliance portée par les coopératives Terrena, Maisadour, Vivadour, Euralis et Terres du Sud pèse sur la distribution auprès de laquelle elle réussit à passer les hausses de prix nécessaires. Elle est à la base d'une relance de la filière volailles et d'un plan de développement conséquent.Relance de la filière volailles avec FSO La coopérative gersoise a ainsi commencé à mettre en oeuvre un plan d'investissement par les éleveurs de 25 000 m2 de bàtiments dédiés au Label Gers et de 20.000 m2 dédiés au « poulet végétal ». Un développement du poulet végétal qui a placé Vivadour au coeur de polémiques largement médiatisées.
Christophe Terrain a rappelé le contexte de cet emballement médiatique : « Depuis 35 ans, nous n'avons jamais cessé de soutenir les productions de volailles fermières du Gers. Ce qu'il faut absolument savoir, c'est qu'un abattoir volailles ne peut assurer son équilibre financier que s'il a une répartition des productions de l'ordre de 60 % en label et 40 % en standard. La production standard est indispensable pour répondre à la demande des clients qui avec la crise recherchent le moins cher ».
Face à une réduction de la production de volailles standard dans le Gers et pour permettre la survie de l'abattoir de Condom, des poulets vivants étaient achetés en Vendée et dans l'Aude, « C'est irrationnel et coûteux. La production de poulets standard doit être proche de nos outils » martèle-t-il. La leçon est claire pour l'avenir : « nous devons réfléchir à notre façon d'expliquer à la société nos pratiques, exemplaires et transparentes ».
Dominique Maurel