L’Institut de l’élevage se veut un «partenaire de référence»
Nouveau logo, nouveau statut, l’Institut national de l’élevage (Idele) a présenté le 20 décembre sa vision stratégique à l’horizon 2025, déployée en six grands axes.
Pour Joël Merceron, directeur de l’Institut de l’élevage (Idele), les termes de «catalyseur des énergies» des organisations d’élevage et le mot «ensemble» résument les objectifs définis pour l’Idele à l’horizon 2025, présentés le 20 décembre. «L’élevage a des avenirs, construisons-les ensemble», répètent aussi bien Martial Marguet, président de l’Idele, que Joël Merceron, le directeur, surtout dans un contexte dans lequel les organisations agricoles foisonnent et où les fonds publics se raréfient.
Pour afficher ce nouvel horizon, l’Institut s’est doté d’un nouveau logo, dans la lignée du précédent, et change même ses statuts. Depuis l’automne, l’Idele peut donc accueillir de nouveaux adhérents comme les coopératives. Joël Merceron et Martial Marguet souhaitent clairement développer des partenariats avec les autres organisations professionnelles agricoles, parfois présentes au sein même du comité directeur, mettant en avant le fait que l’Idele est une association à but non lucratif (loi 1901).
Faire payer la valeur ajoutée et l’expertise
Six axes stratégiques ont été ainsi définis par le comité directeur: créer de la valeur pour les éleveurs et les filières, être un partenaire recherché, s’adapter à un monde ouvert, numérique, accéléré, être source de fédérations et de synergies entre les organisations de l’élevage, outiller le dialogue avec la société et renforcer l’impact de l’Idele.
«Pour que le financement soit bon, il faut que l’on soit reconnu», souligne Martial Marguet. «Un partenaire recherché peut et doit se faire payer!», observe de son côté Joël Merceron. Il garde notamment en mémoire la «copie», facturée plusieurs milliers d’euros par un cabinet de conseil, d’un travail produit par l’Idele. Le budget de l’Idele est de 28 millions d’euros pour 260 équivalents temps plein. «Il est resté à peu près stable et nous avons réussi à remporter de très beaux projets européens récemment. Mais nous n’avons pas d’information officielle sur l’évolution des dotations de l’État», relève-t-il.
Pas le moment de baisser la garde
Martial Marguet reconnaît que «l’Idele est accompagné par les pouvoirs publics mais sur des projets de plus en plus compliqués à faire valider». Avant de définir ses axes stratégiques, une réflexion en interne sur l’avenir de l’Institut a été menée auprès d’une centaine de partenaires et de 180 salariés. Quatre scénarios d’évolutions ont été envisagés, «mais aucun des quatre n’a gagné, même si forcément» l’avenir de l’Idele sera «un mix des quatre», relève Joël Merceron.
Il se plaît à rappeler que diriger l’Institut de l’élevage, c’est plus que diriger une entreprise: «Il y a une dimension de responsabilité vis-à-vis des salariés mais aussi vis-à-vis de l’élevage de ruminants». Il insiste également sur le fait qu’en période de crise ce n’est pas le moment de supprimer les financements de la recherche et développement: «C’est dans les moments difficiles qu’il faut continuer à accompagner les agriculteurs».