L’Union européenne a réalisé un excédent agroalimentaire de 31 milliards d’euros en 2019
En vendant 151 milliards d’euros (Mds d’€) de produits agricoles et agroalimentaires et en achetant 121 Mds d’€, les vingt-huit pays membres ont dégagé un excédent commercial de 31 Mds d’€. En un an, il a augmenté de 52% grâce aux ventes de céréales, de produits laitiers, de viande porcine, de vins et spiritueux.
La performance commerciale de l’UE est à rapprocher de celle de la France qui a réalisé, en 2019, un excédent avec les pays tiers de 8 Mds d’€, ce qui représente le quart de l’excédent commercial européen. Avec 24,8 milliards d’euros (+1,7 Mds d’€ sur un an) de produits exportés, soit le sixième des ventes européennes, la France contribue plus fortement que ses voisins européens à l’excédent commercial de l’UE.
L’excédent commercial européen repose sur une gamme de produits quelque peu similaire à celle de la France. L’UE est, notamment, excédentaire grâce aux ventes de blé (+1,9 Mds d’€, +81% sur an), de vins et spiritueux (+10,8 Mds d’€) et de produits laitiers (9,6 Mds d’€).
Mais l’an dernier, c’est la filière porcine qui a été le moteur des exportations européennes de produits agricoles et agroalimentaires (7,14 Mds d’€, +2,36 Mds d’€ sur un an).
Les produits tropicaux (-13 Mds €) et les oléoprotéagineux (- 13,6 Mds d’€) sont les deux principaux postes déficitaires, tant pour l’UE que pour l’Hexagone.
L’Europe exportatrice de viandes
Entre l’UE et la France, la grande différence porte sur le commerce de la viande. Les Vingt-huit sont, en effet, excédentaires en viande de volaille (+1,2 Mds d’€) et en viande de porc (+7,1 Mds d’€) mais ils sont déficitaires en viande bovine (- 687 millions d’euros) et ovine (-678 M €). Or, notre pays dégage seulement un petit excédent commercial en viande porcine.
Par ailleurs, les ventes européennes de fruits et légumes tempérées sont équilibrées alors qu’à l’échelle de la France, le solde commercial a viré au rouge depuis des années.
Les États-Unis devant la Chine comme client
Sur les 150 Mds d’€ de produits vendus hors de l’UE, cinq pays en ont acheté plus de 70 Mds d’€, soit 40% du montant. Il s’agit des États-Unis (24,3 Mds d’€), de la Chine (15,3 Mds d’€), de la Suisse (8,5 Mds d’€), du Japon (7,6 mds d’€) et de la Russie (7,2 Mds d’€).
Mais la Chine et l’Ukraine sont les deux pays avec lesquels les exportations ont massivement progressé l’an passé. Même si les ventes portent sur des montants plus faibles, l’UE a accru jusqu’à 31% ses ventes avec ses voisins méditerranéens (Turquie, Égypte et Maroc).
Importations: États-Unis et Brésil au coude à coude
La hausse modérée (+2,5% sur un an) des importations européennes de produits agricoles et agroalimentaires masque, toutefois, quelques fortes augmentations. 4,4 Mds d’€ de graines oléagineuses ont été achetées à des pays tiers (+747 millions d’€, +21%) et 2,9 Mds d’€ d’huiles végétales (autres que l’huile de palme et d’olive) (+660 millions d’euros, +30%). Les importations européennes de viande ovine (836 millions d’€) ont baissé de 20% et celles de viande bovine (1,6 Mds d’€) de 4% sur un an.
Les cinq principaux pays fournisseurs de l’UE (35% des 119 Mds d’€ de produits importés) sont les États-Unis (11,8 Mds d’€), le Brésil (11,6 Mds d’€), l’Ukraine (7,4 Mds d’€), la Chine (6,1 Mds d’€) et l’Argentine (5 Mds d’€).
À défaut de rejoindre l’UE, l’Ukraine et la Serbie font partie des cinq pays avec lesquels les Vingt-huit ont accru leurs échanges commerciaux. L’Ukraine (première place) a exporté 1,7 Mds (+31,2%) de produits en plus en un an et la Serbie (5e place), 1,4 Mds d’€ (+24,6%).