Lur Berri : sélection variétale et analyse du marché céréalier
La coopérative a organisé ses traditionnelles visites aux champs pour observer les plateformes d'essais. La création d'une gamme de variétés « Lur Berri Semences » fait figure, cette année, de grande nouveauté.
Les producteurs de Lur Berri, en marge de la visite des plateformes d'essais, ont eu droit à un état des lieux du marché. La situation de toutes les céréales produites dans le monde a été passée en revue © Fabien Brèthes Le Sillon
Fidèle à son habitude de début de campagne maisicole, la coopérative Lur Berri a organisé des rencontres à l'attention des producteurs afin de présenter les essais mis en place sur les différents secteurs géographiques de sa zone de collecte. « L'objectif est d'observer le comportement en champ des différentes variétés en faisant passer quelques messages techniques », explique Jérôme Bidolis, technicien sur le secteur de Garlin.
Parmi les essais établis pour cette campagne, figurent notamment plusieurs variétés de semences produites par la coopérative elle-même. En effet, la structure souhaite développer ses ventes de semences grandes cultures et fourragères via sa propre marque, « Lur Berri Semences ». Dès cet automne, certaines variétés d'espèces fourragères (Ray-grass, trèfle, dactyle, fétuque), identifiées par cette marque et préalablement sélectionnées pour leur adaptation aux conditions du piémont pyrénéen, vont être mises sur le marché.
Lur Berri développe la vente de semences Concernant les semences de mais, la constitution d'une gamme nationale complète passe par la mise à l'inscription d'une dizaine de nouveaux hybrides. L'objectif est de produire des variétés qui répondent aux spécificités de la région. « Celles-ci ont été choisies en fonction de leurs caractéristiques agronomiques innovantes et sécurisantes pour les maisiculteurs, pour des terroirs bien identifiés », explique-t-on au sein de la coopérative. Pour cela, Lur Berri peut s'appuyer sur le savoir faire des producteurs locaux et sur une usine de fabrication performante. Pour l'heure, dans l'attente de la récolte et des résultats définitifs des essais, les producteurs ont pu observer la tenue en champ de quelques-unes de ces variétés.
En marge de ces visites aux champs, les producteurs se sont vus présenter un état des lieux du marché, ô combien mouvementé, des céréales. « Il s'agit de sensibiliser les agriculteurs aux réalités actuelles », justifie Éric Savary, directeur approvisionnement-céréales. Son propos se veut donc avant tout pédagogique, l'objectif étant d'expliquer comment fonctionne le marché du mais, en passant en revue la situation de toutes les céréales produites dans le monde : blé, orge, colza En effet, la situation de ces différents marchés impacte directement celui du mais.
Face à une situation totalement différente de celle de la campagne 2007-2008, Éric Savary témoigne que la bulle actuelle résulte au départ de données objectives (soucis des Russes, incertitudes quant aux prochaines récoltes de céréales à paille, manque d'orge). Mais l'envolée des prix découle surtout des fonds spéculatifs qui animent le marché, « les spéculateurs sont en réalité des amplificateurs des phénomènes de marché ».
Dans un contexte particulièrement instable, Éric Savary estime que « gérer les fluctuations devient un sport de haute voltige ». C'est pourquoi, la coopérative a mis en place, depuis trois campagnes, une série de contrats qui vise à assurer une plus grande stabilité de prix à ses producteurs. « Quoi qu'il arrive, nous invitons les agriculteurs à saucissonner leurs ventes. Au delà , l'ampleur des fluctuations de prix justifie plus que jamais les contrats sécurisés que Lur Berri propose aux maisiculteurs ». À l'heure actuelle, entre 25 et 30 % des volumes produits dans le Sud-Ouest, ont été d'ores et déjà engagés à la vente. Fabien Brèthes Hausse des engrais Le directeur appro-céréales de Lur Berri estime qu'il faut s'attendre à des tensions importantes sur le marché des engrais. Celui des ammonitrates connaît notamment de gros problèmes de disponibilité. Dans le même temps, les prix de l'urée grimpent, sous la pression d'une demande soutenue. Aussi, la stratégie de fertilisation proposée par Lur Berri repose sur le recours à des amendements, « ce sont des produits locaux, anti-spéculatifs par excellence ». Lur Berri est notamment partenaire commercial de la société Terralis, qui élabore ce type d'amendements. Selon Éric Savary, les mélanges réalisés avec de la chaux sont « bien adaptés et permettent d'économiser des passages ».
Parmi les essais établis pour cette campagne, figurent notamment plusieurs variétés de semences produites par la coopérative elle-même. En effet, la structure souhaite développer ses ventes de semences grandes cultures et fourragères via sa propre marque, « Lur Berri Semences ». Dès cet automne, certaines variétés d'espèces fourragères (Ray-grass, trèfle, dactyle, fétuque), identifiées par cette marque et préalablement sélectionnées pour leur adaptation aux conditions du piémont pyrénéen, vont être mises sur le marché.
Lur Berri développe la vente de semences Concernant les semences de mais, la constitution d'une gamme nationale complète passe par la mise à l'inscription d'une dizaine de nouveaux hybrides. L'objectif est de produire des variétés qui répondent aux spécificités de la région. « Celles-ci ont été choisies en fonction de leurs caractéristiques agronomiques innovantes et sécurisantes pour les maisiculteurs, pour des terroirs bien identifiés », explique-t-on au sein de la coopérative. Pour cela, Lur Berri peut s'appuyer sur le savoir faire des producteurs locaux et sur une usine de fabrication performante. Pour l'heure, dans l'attente de la récolte et des résultats définitifs des essais, les producteurs ont pu observer la tenue en champ de quelques-unes de ces variétés.
En marge de ces visites aux champs, les producteurs se sont vus présenter un état des lieux du marché, ô combien mouvementé, des céréales. « Il s'agit de sensibiliser les agriculteurs aux réalités actuelles », justifie Éric Savary, directeur approvisionnement-céréales. Son propos se veut donc avant tout pédagogique, l'objectif étant d'expliquer comment fonctionne le marché du mais, en passant en revue la situation de toutes les céréales produites dans le monde : blé, orge, colza En effet, la situation de ces différents marchés impacte directement celui du mais.
Face à une situation totalement différente de celle de la campagne 2007-2008, Éric Savary témoigne que la bulle actuelle résulte au départ de données objectives (soucis des Russes, incertitudes quant aux prochaines récoltes de céréales à paille, manque d'orge). Mais l'envolée des prix découle surtout des fonds spéculatifs qui animent le marché, « les spéculateurs sont en réalité des amplificateurs des phénomènes de marché ».
Dans un contexte particulièrement instable, Éric Savary estime que « gérer les fluctuations devient un sport de haute voltige ». C'est pourquoi, la coopérative a mis en place, depuis trois campagnes, une série de contrats qui vise à assurer une plus grande stabilité de prix à ses producteurs. « Quoi qu'il arrive, nous invitons les agriculteurs à saucissonner leurs ventes. Au delà , l'ampleur des fluctuations de prix justifie plus que jamais les contrats sécurisés que Lur Berri propose aux maisiculteurs ». À l'heure actuelle, entre 25 et 30 % des volumes produits dans le Sud-Ouest, ont été d'ores et déjà engagés à la vente. Fabien Brèthes Hausse des engrais Le directeur appro-céréales de Lur Berri estime qu'il faut s'attendre à des tensions importantes sur le marché des engrais. Celui des ammonitrates connaît notamment de gros problèmes de disponibilité. Dans le même temps, les prix de l'urée grimpent, sous la pression d'une demande soutenue. Aussi, la stratégie de fertilisation proposée par Lur Berri repose sur le recours à des amendements, « ce sont des produits locaux, anti-spéculatifs par excellence ». Lur Berri est notamment partenaire commercial de la société Terralis, qui élabore ce type d'amendements. Selon Éric Savary, les mélanges réalisés avec de la chaux sont « bien adaptés et permettent d'économiser des passages ».