Mais : bilan de la campagne 2010 dans les Landes
Sole en baisse, rendement en légère progression, quasiment pas de restriction d'arrosage malgré un été sec et des dégàts de sangliers en constante progression : tel est le bilan de la campagne 2010 en mais dans les Landes dressé par la section spécialisée de la FDSEA.
Par rapport à 2009, la sole était en baisse de 4 % cette année dans le département des Landes. Le rendement moyen estimé a par contre légèrement progressé, atteignant 91,5 q/ha, gràce en particulier à des semis précoces. Au 25 avril, 85 % des semis étaient réalisés en Chalosse. 10 % seulement des semis landais ont été effectués après le 10 mai. Les semis précoces ont permis au mais de s'enraciner et de profiter des pluies de mai et de juin pour se développer et ainsi mieux résister au cruel manque d'eau en juillet et août.
Le rendement moyen s'étale en zone irriguée de 125 q/ha en Haute Lande, à 110-115 q/ha en moyen Adour et 100-110 q/ha dans les sables du Marsan. En zone non irriguée, les rendements atteignent 85 à 90 q/ha dans les terres noires. En Chalosse, zone touchée par le manque d'eau, les rendements varient de 25 à 80 q/ha en fonction des dates de semis et des orages. La récolte, assez précoce, est d'un bon état sanitaire et a nécessité peu de frais de séchage.
Une irrigation soutenue et maîtrisée
L'irrigation a débuté à la fin juin seulement, du fait des précipitations de la première quinzaine du mois. Ensuite, du fait d'un été parmi les plus secs depuis 50 ans, l'irrigation a été très soutenue en juillet et août. L'absence de restrictions sur l'Adour réalimentée démontre l'intérêt du stockage et de la gestion fine des làchers.
Sur la Midouze, il y a eu certes des restrictions, mais seulement trois jours d'arrêt total, gràce à une gestion concertée, au fil des jours. Par contre cette année, sur de très petits affluents, l'Onema (office national de l'eau et des milieux aquatiques) a imposé des interdictions totales, sans préparation pour anticiper. Au final, 3.300 ha ont été irrigués par pompage en rivière restreint, soit 3 % des 110.000 ha irrigués.
Après avoir fait le point sur les avancées concernant la gestion collective des prélèvements d'eau d'irrigation, Jean-Luc Capes, président de l'AGIL (Association de gestion de l'irrigation dans les Landes), a incité les producteurs ne disposant pas d'eau pour l'irrigation à oser la création de petites retenues collinaires, avec l'aide petite hydraulique du conseil régional et du fonds européens Feader. Les agriculteurs porteurs de projet trouveront un appui auprès du service hydraulique de la chambre d'agriculture.
Nuisibles : des dégàts toujours croissants
Concernant les dégàts sur cultures dus au sanglier, Jean-Marc Benquet, en charge du dossier à la FDSEA, a signalé que la population ne cessait d'augmenter malgré les mesures prises, laissant la fédération des chasseurs face à de grosses difficultés d'indemnisation. Il incite les agriculteurs à s'impliquer dans la chasse au niveau de leur commune.
Le secrétaire général de la FDSEA insiste aussi vivement sur l'indispensable déclaration systématique des dégàts sur les élevages et cultures, désormais nécessaire à l'établissement de la liste des nuisibles. En effet, selon une nouvelle circulaire, l'inscription d'une espèce sur cette liste doit être soigneusement justifiée. D'où l'intérêt de la signalisation de tous les dégàts.