Manutention en élevage bovin : chargeur téléscopique ou frontal ?
Chargement des fourrages, paillage des bàtiments, nettoyage de la litière Dans un élevage bovin, l'utilisation du matériel de manutention est quotidienne. Qu'il s'agisse de manipuler des bottes de fourrages ou de racler une stabulation, plusieurs solutions existent. La journée mécanisation, organisée à Bonnut par les fédérations des CUMA des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, a permis de brosser un état des lieux exhaustif, démonstrations à l'appui.
Le chargeur frontal, monté sur un tracteur, est l'outil traditionnel. Au fil du temps, de nouveaux matériels sont venus le concurrencer. Les constructeurs ont fait preuve d'une grande ingéniosité. Avec les télescopiques et autres valets de ferme, ils ont su vulgariser des matériels pour lesquels les éleveurs se demandent comment ils pouvaient bien faire avant.
Les chargeurs frontaux et les chariots télescopiques n'ont pas fini d'être comparés. Par le passé, les deux outils disposaient de caractéristiques bien distinctes. Les télescopiques étaient considérés comme les rois de la manutention, mais la présence d'un tracteur demeurait quasiment incontournable pour les activités de traction et le bon fonctionnement d'une exploitation. Aujourd'hui, ces différences ont tendance à s'atténuer.
Le coût horaire, critère essentiel
Les télescopiques sont devenus plus polyvalents. Actuellement, la tendance est aux engins compacts, avec le développement des valets de ferme. D'une puissance inférieure à cinquante chevaux, ces machines articulées offrent des forces de levage atteignant plus d'une tonne à une hauteur supérieure à trois mètres. Leur principal atout réside également dans leur remarquable maniabilité. En effet, avec des largeurs n'excédant pas deux mètres, ils se faufilent partout.
À coups d'innovations techniques, les chargeurs frontaux se font quant à eux plus simples d'utilisation : suspensions, automatismes d'attelage Plus volumineuses, mais également très maniables, les chargeuses permettent de travailler dans un grand nombre d'applications, notamment sur chantier.
Quelle que soit l'option retenue, l'intérêt pour le éleveurs est tout d'abord économique. En effet, le prix de revient horaire du matériel demeure un facteur déterminant pour le choix. L'acquisition en CUMA peut constituer une alternative intéressante afin de diluer l'investissement. Sur cet aspect, les valets de ferme tiennent la corde, devant les télescopiques et devant l'option d'un tracteur spécifique équipé d'un chargeur frontal.
Fabien Brèthes