Marché fermier : l’esprit de Noël réunit les agriculteurs et le grand public à Oloron
La FDSEA et les JA des Pyrénées-Atlantiques organisent avec la mairie d’Oloron-Sainte-Marie un marché de producteurs et des activités à vocation pédagogique au cœur du Marché de Noël le 18 décembre.
La FDSEA et les JA des Pyrénées-Atlantiques organisent avec la mairie d’Oloron-Sainte-Marie un marché de producteurs et des activités à vocation pédagogique au cœur du Marché de Noël le 18 décembre.
Les deux syndicats agricoles vont renouveler cette année leur participation au Marché de Noël d’Oloron-Sainte-Marie, le 18 décembre, de 10h00 à 19h00 au jardin public. Une journée pédagogique avec des animations autour de la ferme, accompagnée d’un marché de douze producteurs du Béarn qui vont proposer au public de découvrir leurs produits, par la vente directe mais aussi en préparant des plats pour se restaurer le midi.
L’édition de décembre 2021 avait rencontré un succès encourageant. Pourtant le pari était osé si l’on se rappelle les contraintes liées au Covid mais le contrôle du pass sanitaire a permis de dénombrer plus de 1.000 visiteurs.
La mairie d’Oloron-Sainte-Marie et les organisateurs, très satisfaits de leur partenariat, ont décidé de renouveler l’expérience. Avec la dynamique qui s’est dégagée, tant au niveau du partage entre les professionnels que du contact avec le public, la quasi-totalité des producteurs ont souhaité participer de nouveau.
Si cette année encore des produits fermiers locaux seront proposés à la vente, c’est surtout le côté pédagogique qui reste le moteur de cet événement, en continuité du travail réalisé avec les rencontres à la ferme à destination notamment des scolaires. Aurélien Layous, président de la commission communication à la FDSEA, insiste largement sur cet aspect de la journée.
Une journée pédagogique
Dans un contexte parfois tendu entre les agriculteurs et le reste de la société, ce type d’animation permet de redonner une image positive du monde paysan, acteur d’une agriculture nourricière locale et impliquée dans la production, la transformation et la vente en direct.
Le public sera invité à déambuler dans une petite ferme installée pour l’occasion sous les platanes. L’année dernière les animaux étaient parqués mais Aurélien Layous espère que les visiteurs, particulièrement les enfants, pourront lors de cette édition s’approcher et découvrir ou redécouvrir la richesse que procure la proximité avec des brebis, des vaches ou des juments. Des bêtes prêtées par des éleveurs locaux, comme Thierry Ticoulet et Julian Bracot, tous deux éleveurs à Vielleségure. Aurélien Layous se souvient que l’an dernier, des touristes étaient particulièrement intéressés et curieux, «certains ne connaissaient pas les Blondes d’Aquitaine», s’étonne-t-il. Les enfants pourront également découvrir les métiers agricoles à travers la projection d’un petit film et gagner des lots en participant à un quiz pour tester leurs connaissances sur l’univers de la ferme.
À midi, Christophe Coussirrat, éleveur à Saint-Gladie, présentera à l’approche de l’hiver la recette de la poule au pot. Il préparera en direct ce plat traditionnel du Béarn qui avait été institué par Henri IV comme plat national français jusqu’à déclarer «je veux que chaque laboureur de mon royaume puisse mettre la poule au pot le dimanche.» Attention, ce sera juste une démonstration et le public ne pourra pas se restaurer avec ce plat. Mais pas d’inquiétude puisqu’il y aura la possibilité de déjeuner sur place. Des visiteurs avaient regretté l’an dernier d’avoir dû attendre le début d’après-midi pour l’ouverture de cet espace et de ne pas trouver de quoi s’alimenter. Les organisateurs ont donc proposé d'ouvrir dès le matin, et de proposer une restauration sur place le midi. Les producteurs ont accepté de gérer cette lourde tâche. Ils confectionneront des plats préparés avec leurs propres produits fermiers.
Enfin, Julie Castaing, éleveuse à Laruns, fera quant à elle découvrir à partir de 16h00 la fabrication d’un fromage de brebis à l’ancienne, avec une démonstration à la main et dans un chaudron sous les yeux des visiteurs.
Fabrice Héricher