Minimum retraite : un pas vers la reconnaissance du travail des conjointes
L’Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi pour la revalorisation des petites retraites.
Le 17 juin, l’Assemblée Nationale a adopté à l’unanimité, avec le soutien du gouvernement, une revalorisation à 700€ par mois du minimum de retraite des conjoints et des aides familiaux à carrière complète. La proposition de loi établit un montant unique de pension majorée de référence (PMR), quel que soit le statut du non-salarié agricole et pour tous les retraités actuels et futurs.
Concrètement, la retraite minimale des membres de la famille à carrière complète, déjà retraités et futurs retraités, passerait ainsi de 555,50€ à 699,07€ par mois (montants 2021). Le plafond d’écrêtement, toutes retraites confondues, de la revalorisation serait augmenté à hauteur du minimum vieillesse (ASPA) passant de 874,76€ par mois à 906,81€ par mois.
Au milieu du gué
Un amendement du gouvernement oblige les caisses de retraite à informer leurs assurés de leur droit à toucher l’ASPA durant l’année précédant leur éligibilité à l’allocation. Enfin, la limitation de durée du statut de conjoint collaborateur à cinq ans concernera tant les nouveaux retraités que les retraités actuels, à compter du 1er janvier 2022.
L’ensemble de ces mesures proposées par André Chassaigne (PCF, Puy-de-Dôme) à qui on doit la loi accordant 85% du smic aux chefs d’exploitation, concernerait 210.000 personnes, essentiellement des femmes, selon la FNSEA. Après la revalorisation des minima de retraite des chefs d’exploitation de 75 à 85% du smic le 1er novembre prochain, c’est pour la FNSEA et ses sections des Anciens et des Agricultrices «un grand pas dans la bonne direction pour la reconnaissance du travail des conjointes».
Néanmoins, la proposition de loi ne réalise que «la moitié du chemin», nuance la FNSEA. La centrale syndicale vise en effet une revalorisation des retraites des membres de la famille à carrière complète à hauteur de 75% du smic (913 € par mois). Le texte doit maintenant être discuté le plus rapidement possible au Sénat avant son adoption définitive.