MSA Sud-Aquitaine : année marquée par la réorganisation des services

Les nouveaux élus à la MSA Sud Aquitaine — des Landes et des Pyrénées-Atlantiques —, participaient nombreux ce vendredi 6 mars à Hagetmau à l’assemblée générale de leur caisse de sécurité sociale. Il faut dire que près de la moitié de l’échelon local a été renouvelée lors des élections de janvier. De ces élections, qui ont suscité l’engagement de 1700 candidats, la présidente Chantal Gonthier retient avant tout «l’attachement de la profession à notre régime de protection sociale et aux valeurs qui sont les nôtres».

C’était donc la ou plutôt les premières assemblées de la mandature, car la partie statutaire était associée à une partie élective durant laquelle les délégués devaient élire le nouveau conseil d’administration. C’est pourquoi la présidente a annoncé en début de séance qu’il n’y aurait pas de prise de parole «pour la sérénité des élections et afin de garantir la liberté d’expression».

Un administrateur sortant CGT, Daniel Salorge, a cependant pu lire un communiqué émanant des syndicats de salariés de la MSA Sud Aquitaine — CGT et FO —, exprimant leur mécontentement. Ces derniers, qui avaient appelé à manifester ce vendredi 6 mars, y ont interpellé les élus sur une restructuration importante des services de leur entreprise, rendant les conditions de travail difficiles et le service aux adhérents insuffisant.

Restructurations profondes

Des difficultés au long de l’année 2014 que Chantal Gonthier a reconnu. «La précédente convention d’objectifs et de gestion nous a amenés à réorganiser de façon très importante nos services, notamment en spécialisant les sites». Cette restructuration a dû s’accompagner d’une diminution du coût de fonctionnement de quasiment 20% en 5 ans et à la baisse des effectifs de 40% pour tenir les engagements pris avec l’État sur la gestion des effectifs. Le tout dans un contexte d’extension du champ d’activité de la MSA. «Cela ne s’est pas fait sans mal, mais les choses sont aujourd’hui rentrées dans l’ordre» rassure-t-elle, saluant au passage les efforts du personnel pour maintenir la qualité du service. Dorénavant, l’organisme social peut tirer parti de ces changements en terme de qualité et de productivité.

2014 restera ensuite marquée par les intempéries aux graves conséquences sur les productions agricoles et sur l’emploi de main-d’œuvre, se cumulant avec les effets de la crise de la filière élevage. «Les élus et le personnel de la MSA se sont mobilisés pour informer et accompagner les agriculteurs» a spécifié le directeur Marc Helies. Ainsi, le comité de protection sociale des non salariés a fait procéder à la prise en charge partielle de cotisations 2014 pour un montant de 384.000 euros, et 178.000 euros seront prochainement accordés. Il salue par ailleurs l’envol et la reconnaissance de l’entreprise adaptée Agri-Renfort.

Dans l’exercice de ses missions de service public en 2014, la MSA s’est vue confier la gestion des nouvelles indemnités journalières en cas d’arrêt de travail, mais aussi la gestion unifiée des branches maladie-maternité (Amexa) et accident du travail des non salariés agricoles (Atexa), dont elle ne gérait précédemment qu’une partie. Elle a poursuivi ses nombreuses actions dans le domaine de la prévention (seniors, risques professionnels, dépistages…).

Offre de services plus dense

Parallèlement à la protection santé obligatoire, l’organisme social a développé son offre de services. Concernant l’accompagnement des seniors, se conjuguent action sanitaire et sociale et investissements dans des établissements d’accueil des personnes âgées handicapées et des structures d’habitat groupé pour les personnes âgées. L’offre de soins de proximité et de qualité est quant à elle améliorée en zone rurale avec le développement des maisons de santé pluridisciplinaires. «Tout cela est le fruit du travail de l’échelon local, c’est-à-dire de votre travail. Les délégués ont été très actifs, s’impliquant dans la réalisation de ces projets et dans les remontées terrain indispensables à la mise en place d’une action sanitaire et sociale dynamique» a souligné la présidente.

Afin de renforcer le lien de proximité avec ses adhérents, la MSA Sud Aquitaine a d’autre part structuré son offre de services sur les territoires, autour de huit agences ou lieu d’accueil, avec présence de conseillers en protection sociale, d’assistantes sociales et de médecins.

Pour l’avenir, consciente non seulement des évolutions inévitables que va connaître la protection sociale française, mais aussi des besoins nouveaux qui se font jour, sur la dépendance notamment, elle formule à l’attention des délégués le vœu «que le dynamisme de notre réseau perdure pour satisfaire au mieux ces besoins. Nous comptons sur votre appui et vos observations pour mener ces nouvelles missions à bien. Si je n’avais qu’un mot à retenir, ce serait: plus encore ensemble».

Dominique Maurel