Nicolas Hulot et la FNSEA veulent éviter la stigmatisation
Ce lundi 12 février, Christiane Lambert et Éric Thirouin, respectivement présidente et secrétaire général adjoint de la FNSEA, se sont entretenus, à sa demande, avec le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. De nombreux thèmes ont été abordés, tels l’usage des produits phytosanitaires, l’amélioration des pratiques agricoles, les solutions pour lutter contre le changement climatique et la création d’énergie.
Au terme de la réunion, Christiane Lambert a salué l’attitude du ministre qu’elle a «trouvé à l’écoute, avec le souci de trouver des points de convergence et d’éviter les stigmatisations». La FNSEA lui a présenté son contrat de solutions. Ce plan, mené en partenariat avec une trentaine d’autres organisations du monde agricole, vise à trouver des mesures pour réduire l’utilisation et l’impact des produits phytosanitaires sur l’environnement. Le secrétaire général de la FNSEA assure que Nicolas Hulot a accordé «un accueil favorable» à ce projet.
La présidente de la FNSEA a rappelé au ministre les lignes rouges à ne pas franchir sur la feuille de route phytos du gouvernement. «Il ne doit pas y avoir de renationalisation de décisions, l’harmonisation européenne doit être la règle. (…) Ensuite, il ne doit pas y avoir de coûts supplémentaires pour les agriculteurs et enfin il ne doit pas y avoir d’impasses techniques.»
«Trouvez des solutions plutôt que des interdictions»
Sur ces lignes rouges, le ministre de la Transition écologique et solidaire n’a pas pris position. Toutefois, Christiane Lambert espère «qu’il en tiendra compte» lors de la réunion de présentation du projet de feuille de route du gouvernement sur les phytos, en présence de quatre ministres (Agriculture, Transition écologique, Santé, Recherche), des professionnels et des associations prévue le 14 février.
De son côté, Éric Thirouin a souligné l’importance de «trouver des solutions plutôt que des interdictions».
Le gouvernement avait lancé la concertation sur ce projet le 19 janvier. Sa finalisation est prévue «avant la fin du premier trimestre 2018», selon les ministères concernés. Dans la version du 19 janvier, la feuille de route du gouvernement tient en trois parties : diminuer l’utilisation des substances les plus préoccupantes, structurer et renforcer la recherche sur la santé, amplifier la recherche et le développement d’alternatives.