Nouveau contexte prometteur pour la méthanisation à la ferme
Les dates de publication des nouveaux tarifs de rachat de l'énergie produite à partir de biogaz se précisent. Ils devraient sortir avant la fin de l'été.
Depuis le 1er février dernier, plusieurs communiqués de presse issus des divers ministères concernés promettent une parution des décrets précisant le nouveau cadre de soutien à la méthanisation. Ainsi, les modalités de rachat de l'électricité issue de la co-génération devraient paraître, fin avril 2011. Celles concernant l'injection du méthane dans les réseaux de gaz existants, devraient, pour leur part paraître en juillet.
Les tarifs de rachat sont d'ores et déjà annoncés. Ainsi le tarif maximal pour l'achat de l'électricité produite par co-génération devrait passer de 15,2 c€/kWh à 20,1 c€/kWh. Ce tarif diminuant avec l'augmentation de la puissance installée, il favoriserait les petites installations. De plus une nouvelle composante de ce tarif incite à l'utilisation des effluents d'élevage, d'autant plus que l'installation est de puissance réduite (maximum de 2,6 c€/kWh pour une puissance < 150 kW). Ce qui rend d'autant plus incontournables, les effluents d'élevage sur les petites installations. Enfin, l'injection du biogaz dans les réseaux bénéficierait elle aussi d'ores et déjà d'un tarif de rachat maximum, fixé à 10,3 c€/kWh. Le contexte pour l'émergence de projet de méthanisation agricole en particulier en co-génération devrait donc s'améliorer très prochainement. Un comité de pilotage
Aussi, c'est dans cette nouvelle perspective que la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques a organisé et animé, le mardi 1er février, le premier comité de pilotage des projets de méthanisation agricole des Pyrénées-Atlantiques. Les objectifs de ce comité sont de favoriser les conditions de réussite des futurs projets. Dans ce cadre, un échange d'information entre les différents partenaires sur l'avancée et les caractéristiques des différents projets en cours a été réalisé.
Ce premier comité réunissait l'ensemble des partenaires institutionnels du département concernés par les différentes étapes d'un projet de méthanisation agricole : étapes techniques, réglementaires et financières. Des pistes de travail ont été retenues afin de rendre efficace les différentes procédures nécessaires à la concrétisation des projets : Précision sur le contenu du cahier des charges des études de faisabilité, organisation d'une journée technique, groupe de travail sur la valorisation du bio-gaz en injection réseau ou en biocarburant Autre moment fort de ce comité de pilotage : les agriculteurs porteurs de projets sont tous venus à tour de rôle présenter la situation de leur propre projet de méthanisation. Cinq projets de taille et d'environnement très différents sont en cours sur les Pyrénées-Atlantiques. Ainsi, du projet individuel d'une puissance de 80 kW électrique, porté par un GAEC, en passant au projet collectif territorial de plus de 1 MW électrique, porté par une vingtaine d'agriculteurs, un aperçu exhaustif des différentes solutions possibles a pu être présenté ainsi que les motivations qui les ont fait émerger.
Si l'objectif premier des porteurs de projet est généralement de mieux gérer leur épandage et mieux valoriser les unités fertilisantes dont ils disposent, le second est souvent pour les petits projets (projets individuels ou collectifs de 3 à 10 agriculteurs) de pouvoir dégager un revenu supplémentaire, afin soit d'installer un jeune, soit de faire face aux aléas économiques de l'activité principale.
Pour les plus gros projets de type collectif et territorial, l'impact du projet sur le bilan environnemental des exploitations par la forte réduction des émissions de méthane (puissant gaz à effet de serre), sur la production d'une énergie renouvelable, voire sur la prise en charge et le traitement de déchets exogènes à l'exploitation peut contribuer à valoriser l'image du projet.
Ces témoignages ont également mis en évidence l'importance d'un minimum de soutien à l'investissement de l'état et des collectivités territoriales, dans les conditions actuelles des tarifs de rachats de l'énergie, pour permettre l'émergence des projets. Sécuriser les projets
La méthanisation à la ferme entraîne des investissements importants : de 600 à 1000 euros par tonne de matière sèche d'effluents d'élevage entrant dans le méthaniseur sur une année. Dans ces conditions, il convient de sécuriser le fonctionnement du méthaniseur en contractualisant le plus possible les produits entrants dans le digesteur (contrats avec des collectivités territoriales, des industriels) et les ventes d'énergie (gaz, électricité, mais aussi chaleur).
De l'Ademe à la DDPP et la DDTM, en passant par le conseil régional, le conseil général, GrDF, la FDCUMA, le Crédit agricole et jusqu'aux porteurs de projet, l'intérêt d'un tel comité a été validé. Il doit permettre un accompagnement concerté et efficace des projets. Contact :Chambre d'Agriculture des Pyrénées-Atlantiques,
S. Bonhomme, conseillère énergie Tél.: 05.59.90.18.63
ou F. Delage, conseiller environnement Tél.: 05.59.90.18.56
Aussi, c'est dans cette nouvelle perspective que la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques a organisé et animé, le mardi 1er février, le premier comité de pilotage des projets de méthanisation agricole des Pyrénées-Atlantiques. Les objectifs de ce comité sont de favoriser les conditions de réussite des futurs projets. Dans ce cadre, un échange d'information entre les différents partenaires sur l'avancée et les caractéristiques des différents projets en cours a été réalisé.
Ce premier comité réunissait l'ensemble des partenaires institutionnels du département concernés par les différentes étapes d'un projet de méthanisation agricole : étapes techniques, réglementaires et financières. Des pistes de travail ont été retenues afin de rendre efficace les différentes procédures nécessaires à la concrétisation des projets : Précision sur le contenu du cahier des charges des études de faisabilité, organisation d'une journée technique, groupe de travail sur la valorisation du bio-gaz en injection réseau ou en biocarburant Autre moment fort de ce comité de pilotage : les agriculteurs porteurs de projets sont tous venus à tour de rôle présenter la situation de leur propre projet de méthanisation. Cinq projets de taille et d'environnement très différents sont en cours sur les Pyrénées-Atlantiques. Ainsi, du projet individuel d'une puissance de 80 kW électrique, porté par un GAEC, en passant au projet collectif territorial de plus de 1 MW électrique, porté par une vingtaine d'agriculteurs, un aperçu exhaustif des différentes solutions possibles a pu être présenté ainsi que les motivations qui les ont fait émerger.
Si l'objectif premier des porteurs de projet est généralement de mieux gérer leur épandage et mieux valoriser les unités fertilisantes dont ils disposent, le second est souvent pour les petits projets (projets individuels ou collectifs de 3 à 10 agriculteurs) de pouvoir dégager un revenu supplémentaire, afin soit d'installer un jeune, soit de faire face aux aléas économiques de l'activité principale.
Pour les plus gros projets de type collectif et territorial, l'impact du projet sur le bilan environnemental des exploitations par la forte réduction des émissions de méthane (puissant gaz à effet de serre), sur la production d'une énergie renouvelable, voire sur la prise en charge et le traitement de déchets exogènes à l'exploitation peut contribuer à valoriser l'image du projet.
Ces témoignages ont également mis en évidence l'importance d'un minimum de soutien à l'investissement de l'état et des collectivités territoriales, dans les conditions actuelles des tarifs de rachats de l'énergie, pour permettre l'émergence des projets. Sécuriser les projets
La méthanisation à la ferme entraîne des investissements importants : de 600 à 1000 euros par tonne de matière sèche d'effluents d'élevage entrant dans le méthaniseur sur une année. Dans ces conditions, il convient de sécuriser le fonctionnement du méthaniseur en contractualisant le plus possible les produits entrants dans le digesteur (contrats avec des collectivités territoriales, des industriels) et les ventes d'énergie (gaz, électricité, mais aussi chaleur).
De l'Ademe à la DDPP et la DDTM, en passant par le conseil régional, le conseil général, GrDF, la FDCUMA, le Crédit agricole et jusqu'aux porteurs de projet, l'intérêt d'un tel comité a été validé. Il doit permettre un accompagnement concerté et efficace des projets. Contact :Chambre d'Agriculture des Pyrénées-Atlantiques,
S. Bonhomme, conseillère énergie Tél.: 05.59.90.18.63
ou F. Delage, conseiller environnement Tél.: 05.59.90.18.56