Nuisibles : déclarez tous vos préjudices
Lors d'un préjudice causé par des animaux sauvages, les agriculteurs sont invités à réaliser une déclaration auprès de la Fédération des chasseurs ou de la FDGDON. Ces déclarations permettront d'appuyer la demande de classement en espèces nuisibles.
Dans la procédure actuelle de classement des espèces nuisibles, les déclarations de dégàts sont devenues un support essentiel. Désormais, le classement est basé sur les relevés de dégàts. Seules des attestations en nombre peuvent permettre aux préfets de maintenir ou d'introduire des espèces nuisibles sur la liste départementale. Par la suite, ce classement permet de les détruire, à tir, par piégeage ou déterrage. Autrement dit, un trop faible nombre de retours pourrait remettre en question le caractère nuisible de certaines espèces.
En cas de dégàts aux élevages ou aux cultures causés par les espèces d'animaux sauvages, les agriculteurs sont donc invités à réaliser une déclaration. «Cette démarche est devenue essentielle», martèle Benoît Soulat, président de l'Association des piégeurs des Pyrénées-Atlantiques, qui exhorte les agriculteurs à faire remonter tous les dégàts, même les plus minimes. «Il ne faut pas hésiter à déclarer, même lorsque le préjudice ne concerne que quelques mètres carrés de mais, ou quelques volailles».
«Il faut déclarer même les petits préjudices»
Le document est téléchargeable en cliquant ici. Il est aussi disponible auprès des FDGDON (Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles). Dans les Pyrénées-Atlantiques, environ 55.0000 euros de dégàts ont été recensés l'année dernière. Ils correspondent à 1200 déclarations (soit environ 10% des agriculteurs réalisant un dossier PAC). Ces chiffres sont vraisemblablement très en deçà de la réalité.
Parmi les espèces qui suscitent le plus de préoccupations, le blaireau est capable d'occasionner des dégàts aussi bien sur les cultures qu'au sein des élevages avicoles. Bien entendu, les attaques de renards mais aussi de corneilles et autres corvidés sont également fréquentes sur les parcs d'élevage. Il ne faut pas oublier les ragondins, particulièrement friands de mais, ainsi que les petits mustélidés, les rapaces ou encore les étourneaux sansonnets
Formulaire de déclaration de dégàts d'animaux sauvages en cliquant ici