Optilait : le conseil en élevage en pleine transition
L’année 2021 a été marquée par de profonds bouleversements pour les éleveurs laitiers et pour le réseau Optilait.
Hausse des coûts de production, tension sur le marché national, européen et mondial du lait, changement dans le paysage industriel du Sud-Ouest, autant dire que l’année 2021 a été marquée, pour les éleveurs laitiers, «encore une fois par des bouleversements» ne cachera pas Nicolas Bernatas, coprésident d’Optilait Conseil Élevage qui a tenu son assemblée générale le mercredi 6 avril à Arsague, dans les Landes, ancien haut lieu laitier du Sud Adour avec son ancienne usine de beurre Côte d’Argent et de Sporlait.
Mais les éleveurs laitiers n’ont pas l’habitude de cultiver la nostalgie et savent s’adapter et faire face aux mutations qui leur sont imposées. Une philosophie que reprend à son compte Optilait. Pour mémoire, l’association regroupe 17 services et entreprises de conseil en élevage et opère dans 21 départements du sud de la France. Les 110 conseillers techniques suivent 3.500 élevages regroupant 172.500 vaches, soit 70% du cheptel et 80% de la production laitière de la zone.
Dans un bassin laitier à la densité d’élevages très hétérogène et qui se clairsème de plus en plus, la force d’Optilait est d’offrir aux éleveurs, regroupés en trois bassins, des outils pertinents de comparaison avec des groupes de taille significative. Afin de progresser dans cette voie, et d’améliorer les méthodes de restitution des résultats et, in fine, les conseils aux éleveurs, un nouvel outil a été mis en place l’an dernier.
Développé par la Fédération Organismes de Conseil Élevage Sud-Est (FIDOCL) Milcklic remplace l’ancien outil internet SIELweb. Avec une nouvelle ergonomie, et de nouveaux modules, il permet aux éleveurs d’avoir accès aux mêmes données et en temps réel afin d’être plus réactifs et de mieux maîtriser les performances économiques et techniques de leurs élevages.
Maison commune
Autre mouvement majeur entamé l’an dernier et qui vient tout juste de se concrétiser, la création d’une nouvelle fédération nationale regroupant la filière de l’insémination bovine (Allice, ex-UNCEIA) et la fédération de France Conseil Élevage (FCEL). L’ex-président de cette dernière et nouveau premier vice-président de la nouvelle entité, Bernard Malabirade, est venu présenter la feuille de route d’Eliance. Pour l’éleveur gersois, dans un contexte «de décroissance de l’élevage», l’objectif est de «gagner en puissance afin d’obtenir une meilleure reconnaissance en mutualisant nos moyens».
En unissant les forces et en rassemblant les métiers de l’élevage sous une même bannière, les responsables d’Eliance se veulent «encore plus responsables» et entendent être «plus compétitifs demain pour offrir de meilleurs services aux éleveurs». Les actions d’Eliance se concentreront sur cinq axes : contribuer aux politiques publiques et collectives, tant nationale qu’internationale ; proposer des services et des outils innovants ; développer une activité R&D proactive ; augmenter le potentiel de responsabilité économique et social des entreprises et développer l’attractivité du réseau et des métiers de la génétique, de la reproduction, du conseil en élevage.
B. Lalanne