PAC : prendre les bonnes décisions dès cet automne
Même si tout n'est pas encore réglé, la réforme de la Politique agricole commune devrait entraîner de profonds changements sur de nombreuses exploitations du Sud-Ouest. Dès 2015, plusieurs éléments vont entrer en vigueur. À l'image de la plupart de ses homologues, la coopérative Euralis entend accompagner ses adhérents dans les méandres réglementaires.
La visite de la plateforme de diversification et l'observation des cultures telles que le soja, tournesol, sorgho et mais étaient donc à l'ordre du jour. Des ateliers ont également été proposés, autour du choix de la culture en fonction des con
C'est dans cet esprit que plusieurs journées d'échanges et d'informations ont été organisées sur le terrain. La dernière en date s'est déroulée le 10 septembre à Sainte-Colombe (Landes), au coeur de la Chalosse. Les producteurs avaient répondu en nombre. Plus d'une centaine d'entre eux a assisté à des présentations en salle durant la matinée, avant de prendre la route vers les parcelles d'essais mises en place dans ce secteur.
Pour les responsables d'Euralis, l'objectif est d'aider les producteurs à passer au mieux les caps qui vont se présenter prochainement. Il s'agit surtout de conserver des exploitations compétitives, en réduisant au maximum l'impact économique des différentes contraintes réglementaires. Car, outre la PAC, d'autres réformes d'actualité vont avoir des conséquences sur les structures et leurs fonctionnements, telles que la directive Nitrate. «On veut aider nos adhérents à prendre les bonnes décisions dès cet automne», explique Éric Evain, responsable marketing du territoire Adour-Leyre.
Prendre les bonnes décisions
Au travers des différentes interventions, les participants ont eu droit à un aperçu exhaustif des évolutions qui les attendent dans les mois à venir. Au niveau de la PAC, la baisse du budget, les notions de convergence et de verdissement ont été développées. Parmi les mesures de la réforme les plus lourdes de conséquences, la diversité des assolements (prévue dans le cadre du verdissement) reste très controversée. Elle pourrait avoir des répercussions importantes, dès la prochaine campagne. «Dans une zone à forte dominance mais, les cultures de céréales à paille et d'oléagineux pourraient voir leurs places renforcées, indique le responsable. Pour les producteurs, ce sont souvent de nouvelles compétences techniques qu'il va falloir acquérir».
Au travers de son implantation dans d'autres territoires (en région Midi-Pyrénées notamment), Euralis dispose déjà de solides compétences dans ces cultures qui restent très marginales dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Localement, la coopérative a également mis en oeuvre des essais pour identifier les choix les plus pertinents. Ses équipes se sont penchées sur la détermination des dates de semis, des précocités, des apports d'intrants ou encore de la conduite des traitements
Accompagnement
La visite de la plateforme de diversification et l'observation des cultures telle que le soja, tournesol sorgho et mais sur une même parcelle était donc à l'ordre du jour. Des ateliers ont également été proposés, autour du choix de la culture en fonction des contextes parcellaires, de la conduite des plantes et des marges brutes espérées. Les responsables d'Euralis ont aussi tenu à présenter les marchés des différents produits et leurs contextes. Chaque production est associée à des circuits commerciaux bien distincts, qu'il est toujours très intéressant de connaître.
Ces réunions d'information ne constituent qu'un maillon de la chaîne d'accompagnement que la coopérative entend proposer à ses adhérents. Au quotidien, les techniciens/référents ont pour rôle d'aider les producteurs à identifier, formaliser et développer leur projet. Depuis plusieurs années, Euralis mise également sur ses «contrats de progrès». Ces outils, basés sur une approche globale des systèmes d'exploitation, sont censés apporter des réponses techniques adaptées aux exigences et contraintes individuelles de chaque producteur.
F. Brèthes