Parcours à l'installation
Le syndicat a organisé son traditionnel forum de l'installation. L'occasion de sensibliser les futurs candidats aux réalités et aux exigences de cette démarche.
Des élèves venus de différents établissements d'enseignement scolaire du département ont attentivement écouté les témoignages de jeunes agriculteurs récemment installés, mais aussi des conseils sur le parcours à l'installation
Six à douze mois sont en général nécessaires pour finaliser un projet d'installation aidée en agriculture. Ce sont les chiffres moyens qui ressortent des dossiers traités, au quotidien, par les conseillers des chambres d'agriculture. Autrement dit, une telle démarche ne s'improvise pas. Les candidats au métier d'agriculteur ont donc tout intérêt à anticiper leurs projets.
À l'occasion de leur traditionnel forum de l'installation, les responsables du syndicat des JA ont voulu faire passer quelques conseils cruciaux, amassés gràce à leurs expériences respectives. Cette opération annuelle s'adresse aux élèves de l'enseignement agricole. Une centaine de prétendants au BPREA, Bac Pro et BTS venus des différents établissements du département avait fait le déplacement au lycée agricole d'Orthez, mardi 24 janvier.
Un rapide sondage du public a permis de confirmer la belle dynamique enregistrée dans le département des Pyrénées-Atlantiques en terme d'installation. En effet, de nombreux étudiants ont affirmé leur désir de reprendre une exploitation dans les années à venir. De quoi maintenir les statistiques intéressantes constatées aujourd'hui. Cent six dossiers DJA (dotations aux jeunes agriculteurs) ont été agréés en 2011 dans le département. Concilier les exigences
Au travers de ce rendez-vous, les Jeunes Agriculteurs ont voulu sensibiliser les élèves sur le cheminement nécessaire lors d'une installation. Un excellent moyen de leur ouvrir les yeux sur les réalités qui les attendent. Ils ont aussi souhaité les rassurer quant à la faisabilité d'une telle démarche. Nicolas Bernatas, président du comité d'orientation installation, a insisté sur l'accompagnement dont peuvent bénéficier les candidats et la possibilité de mûrir leur projet avec des conseillers spécialisés.
En amont de son installation, le futur agriculteur se doit de bien mesurer ses motivations, avoir conscience des contraintes spécifiques du métier, évaluer ses compétences Il lui faudra ajuster ces considérations personnelles avec ses choix professionnels, tel que le mode d'installation, la production, le statut, le régime fiscal, les financements.
Pour faire toucher du doigt ces problématiques, rien de tel que les témoignages de quelques prédécesseurs. Trois producteurs récemment installés et deux employés de structures para-agricoles ont présenté leur parcour, leurs expériences, leurs erreurs Ces illustrations ont confirmé que de nombreux chemins peuvent mener à l'agriculture. À chacun son projet, à chacun son parcours. Néanmoins, plusieurs dénominateurs communs ressortent des témoignages, comme la nécessité de s'ouvrir à d'autres modèles et de partager des expériences. « Si l'opportunité se présente, il ne faut pas hésiter à aller voir ce qui se fait ailleurs. C'est toujours très bénéfique », commente Jean Marc Couturejuzon, secrétaire général des JA, installé sur le canton de Navarrenx, au sein d'une exploitation de polyculture élevage.
D'autres éléments font également consensus, telle que la nécessité de s'accorder du temps afin de mûrir ses idées. « Une année a été nécessaire pour bien ficeler mon projet », témoigne ainsi Christophe Lagoin, producteur à Saint-Vincent, sur le canton de Nay. Le jeune homme s'est installé en 2009 au sein de l'exploitation familiale, gràce à la mise en place d'un atelier de canards prêts à gaver.
Depuis 2009, un nouveau parcours à l'installation a été mis en place. Selon qu'il choisira ou non de bénéficier des aides à l'installation, le futur agriculteur sera guidé dans ses démarches et ses réflexions par un conseiller projet et un conseiller compétence. « Les démarches de l'installation proprement dite peuvent être très rapides, indique Nicolas Bernatas. Ce qui est le plus long, c'est d'aller chercher les aides ». Baptisé 3P, le parcours personnalisé de professionnalisation a aussi pour objectif de renforcer les chances de réussite des projets.
Fabien Brèthes Un parcours adapté
Le parcours personnalisé de professionnalisation (3P) a pour objectif de faciliter
les démarches des candidats. La première étape passe par le point info installation. Son rôle est d'accueillir les candidats pour les informer et les orienter vers les organismes techniques ou de formation susceptibles de les aider dans leurs démarches. La seconde étape consiste à établir le parcours proprement dit, en relation avec un binôme de conseillers agréés (composé d'un conseiller compétence et d'un conseiller installation). Le candidat à l'installation peut bénéficier d'aides accordés par l'État, l'Europe, la Région et le conseil général. Il peut aussi bénéficier de prêts à taux bonifiés et être prioritaire vis-à -vis de droits et autorisations d'exploiter.
À l'occasion de leur traditionnel forum de l'installation, les responsables du syndicat des JA ont voulu faire passer quelques conseils cruciaux, amassés gràce à leurs expériences respectives. Cette opération annuelle s'adresse aux élèves de l'enseignement agricole. Une centaine de prétendants au BPREA, Bac Pro et BTS venus des différents établissements du département avait fait le déplacement au lycée agricole d'Orthez, mardi 24 janvier.
Un rapide sondage du public a permis de confirmer la belle dynamique enregistrée dans le département des Pyrénées-Atlantiques en terme d'installation. En effet, de nombreux étudiants ont affirmé leur désir de reprendre une exploitation dans les années à venir. De quoi maintenir les statistiques intéressantes constatées aujourd'hui. Cent six dossiers DJA (dotations aux jeunes agriculteurs) ont été agréés en 2011 dans le département. Concilier les exigences
Au travers de ce rendez-vous, les Jeunes Agriculteurs ont voulu sensibiliser les élèves sur le cheminement nécessaire lors d'une installation. Un excellent moyen de leur ouvrir les yeux sur les réalités qui les attendent. Ils ont aussi souhaité les rassurer quant à la faisabilité d'une telle démarche. Nicolas Bernatas, président du comité d'orientation installation, a insisté sur l'accompagnement dont peuvent bénéficier les candidats et la possibilité de mûrir leur projet avec des conseillers spécialisés.
En amont de son installation, le futur agriculteur se doit de bien mesurer ses motivations, avoir conscience des contraintes spécifiques du métier, évaluer ses compétences Il lui faudra ajuster ces considérations personnelles avec ses choix professionnels, tel que le mode d'installation, la production, le statut, le régime fiscal, les financements.
Pour faire toucher du doigt ces problématiques, rien de tel que les témoignages de quelques prédécesseurs. Trois producteurs récemment installés et deux employés de structures para-agricoles ont présenté leur parcour, leurs expériences, leurs erreurs Ces illustrations ont confirmé que de nombreux chemins peuvent mener à l'agriculture. À chacun son projet, à chacun son parcours. Néanmoins, plusieurs dénominateurs communs ressortent des témoignages, comme la nécessité de s'ouvrir à d'autres modèles et de partager des expériences. « Si l'opportunité se présente, il ne faut pas hésiter à aller voir ce qui se fait ailleurs. C'est toujours très bénéfique », commente Jean Marc Couturejuzon, secrétaire général des JA, installé sur le canton de Navarrenx, au sein d'une exploitation de polyculture élevage.
D'autres éléments font également consensus, telle que la nécessité de s'accorder du temps afin de mûrir ses idées. « Une année a été nécessaire pour bien ficeler mon projet », témoigne ainsi Christophe Lagoin, producteur à Saint-Vincent, sur le canton de Nay. Le jeune homme s'est installé en 2009 au sein de l'exploitation familiale, gràce à la mise en place d'un atelier de canards prêts à gaver.
Depuis 2009, un nouveau parcours à l'installation a été mis en place. Selon qu'il choisira ou non de bénéficier des aides à l'installation, le futur agriculteur sera guidé dans ses démarches et ses réflexions par un conseiller projet et un conseiller compétence. « Les démarches de l'installation proprement dite peuvent être très rapides, indique Nicolas Bernatas. Ce qui est le plus long, c'est d'aller chercher les aides ». Baptisé 3P, le parcours personnalisé de professionnalisation a aussi pour objectif de renforcer les chances de réussite des projets.
Fabien Brèthes Un parcours adapté
Le parcours personnalisé de professionnalisation (3P) a pour objectif de faciliter
les démarches des candidats. La première étape passe par le point info installation. Son rôle est d'accueillir les candidats pour les informer et les orienter vers les organismes techniques ou de formation susceptibles de les aider dans leurs démarches. La seconde étape consiste à établir le parcours proprement dit, en relation avec un binôme de conseillers agréés (composé d'un conseiller compétence et d'un conseiller installation). Le candidat à l'installation peut bénéficier d'aides accordés par l'État, l'Europe, la Région et le conseil général. Il peut aussi bénéficier de prêts à taux bonifiés et être prioritaire vis-à -vis de droits et autorisations d'exploiter.