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Poulets en liberté : la cabane se réinvente

Un nouveau modèle de bàtiment mobile pour l'élevage de poulets en liberté a été conçu par la société Élevage Service. Plus économe et performant, il pourrait permettre de dynamiser cette filière en quête de volumes.

file-Plus économe et performant, le nouveau modèle de bàtiment déplaçable mis au point par Élevage Service devrait séduire les éleveurs et dynamiser la production de poulets élevés en liberté, en quête de volumes. © Le Sillon
Plus économe et performant, le nouveau modèle de bàtiment déplaçable mis au point par Élevage Service devrait séduire les éleveurs et dynamiser la production de poulets élevés en liberté, en quête de volumes. © Le Sillon
On les aperçoit au détour d'une route de Chalosse ou à  l'abri d'une forêt de pin en Haute-Lande. Les cabanes mobiles destinées à  l'élevage de poulets en liberté ont vu le jour dans les années soixante, au moment où la filière avicole a pris son envol dans les Landes D'une surface de 60 mètres carrés en général, ces bàtiments constituent désormais une véritable marque de fabrique, associés à  l'image d'une production de qualité. Au fil du temps, leur conception a sensiblement évolué, les rendant plus faciles à  déplacer et à  entretenir. Depuis quelques mois, un nouveau modèle est commercialisé par la société Élevage Service. La filiale de la coopérative Maisadour, basée à  Saint-Sever, a imaginé un bàtiment plus économique, qui vient compléter sa gamme existante (son bàtiment Louisiane est toujours commercialisé). Il devrait faciliter le travail des éleveurs, tout en permettant de maîtriser les performances techniques. «L'objectif était de réduire le prix d'un projet clé en main de 20% par rapport à  ce qui faisait jusqu'à  présent, explique David Dumon, responsable commercial de la société. Si l'on tient compte des économies réalisées au niveau du montage, ce chiffre est atteint». Un parc à  renouveler La conception de ce nouveau modèle a été lancée pour répondre à  un besoin bien réel au sein de la filière. Une partie du parc existant apparaît en bout de course et mérite d'être renouvelée dans les années à  venir. Il s'agit aussi de répondre au potentiel de développement dont jouissent en ce moment les productions sous signes de qualité. Maisadour affiche l'ambition de mettre en place 200 nouveaux bàtiments par an, durant les prochaines années. Pour mettre au point un concept répondant au mieux aux attentes des producteurs, les équipes d'Élevage Service ont oeuvré main dans la main avec les techniciens des productions animales de la coopérative et quelques producteurs (Baptiste Bonain à  Herm, Vincent Safores à  Cachen et Thierry Dubourg à  Larbey). Les travaux ont pris un peu plus d'une année. Plusieurs prototypes ont été testés en conditions réelles d'élevage. Au mois de mars dernier, huit bàtiments étaient opérationnels à  Herm et à  Larbey. Les responsables semblent désormais très satisfaits du résultat. Facilité de transport, gain de temps de travail et économie d'énergie sont autant de points relevés par les producteurs qui l'ont testé. Apparence trompeuse De loin, le bàtiment ressemble beaucoup à  son prédécesseur. Toutefois, quelques différences sautent aux yeux rapidement, à  commencer par la couleur. Un bardage plus sombre, de couleur brune (brun lauze), a été retenu pour s'intégrer au mieux au paysage. Une différence de gabarit apparaît également. «Les dimensions ont évolué pour tendre vers une cabane plus large et moins longue, explique David Dumon. Ce nouveau bàtiment est plus hermétique avec des ouvrants plus petits. À l'intérieur, il est aussi moins clair pour prévenir du nervosisme, pointé du doigt par certains éleveurs». Une des principales nouveautés se situe au niveau de la charpente. Conçue selon un concept industriel en profil sigma galvanisé, elle s'avère moins coûteuse que sur les précédents modèles. La couverture et les bardages, en panneaux sandwich de 40 millimètres d'épaisseur, restent quant à  eux identiques. Un bàtiment durable Outre la structure du bàtiment, les équipements ont aussi enregistré de profondes modifications. Les deux trappes guillotines sont dotées d'un système d'ouverture centralisée par un treuil. Un équipement qui apporte un confort incontestable à  l'utilisateur. Au niveau du chauffage, un seul radiant est nécessaire. Avec son meilleur rendement, il suffit pour le chauffage du bàtiment entier. L'abreuvement est réalisé à  l'aide d'un système de pipettes sur deux lignes, qui garantit une bonne répartition des volailles sur l'ensemble de la cabane. En limitant le gaspillage, cet équipement permet aussi une économie d'eau et une meilleure qualité de litière. Un kit d'éclairage, composé d'une ampoule dotée d'une petite batterie alimentée par un système photovoltaique léger, apporte le complément de luminosité nécessaire lors de la phase de démarrage des animaux. «Au final, il s'agit d'un bàtiment performant et durable, note le responsable commercial. Il devrait permettre aux éleveurs d'envisager leur production avec sérénité». Fabien Brèthes
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