Prédateurs : le Tour de France pour tribune
Le jeudi 24j uillet, une délégation d'une quinzaine de jeunes agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques conduite par le président départemental Jean-Marc Couturejuzon a profité de l'étape du Tour de France entre Pau et Hautacam pour exprimer son exaspération suite aux multiples attaques de vautours sur les troupeaux, en montagne comme en plaine.
Durant quelques minutes, les Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques ont déployé deux grandes banderoles pour bloquer la caravane publicitaire à hauteur de la commune de Bénéjacq. Ces banderoles ont ensuite été disposées dans des prairies voisines. Les JA ont également effectué un filtrage du cortège de véhicules pour distribuer des tracts expliquant leur démarche.
«Les montagnes pyrénéennes, traversées par le Tour de France, offrent des paysages magnifiques gràce aux agriculteurs et au pastoralisme», font remarquer les JA64. qui déplorent que «les vautours menacent aujourd'hui, le pastoralisme en s'attaquant aux animaux». L'opération a ainsi permis de mettre en lumière les conséquences dramatiques de ces attaques pour les élevages et les agriculteurs basco-béarnais. De multiples témoignages confirment bien que «le vautour est passé de charognard à prédateur».
Enrayer le phénomène
C'est pourquoi, les JA demandent au ministère de l'agriculture de «faire des propositions, au plus vite, pour enrayer ce phénomène grandissant». Pour la profession, il importe que l'agriculteur puisse effectuer des tirs de prélèvement lors d'une attaque, pour éloigner les vautours de ses bêtes et ainsi les sauver
Le message a été particulièrement bien accueilli. «Certes, les gens étaient étonnés de nous voir là » commente M. Couturejuzon. Mais assurément, nous avons senti que le public est avec nous: nous avons eu d'excellents retours, se félicite le président des JA qui rappelle que des attaques sur des bêtes vivantes, même en estives, ont eu lieu tout dernièrement. Dans de telles situations, il importe d'effectuer une déclaration et «de filmer la scène pour bien montrer que le vautour n'a plus du tout peur de l'homme».
Guy Mimbielle