Promouvoir des filières de qualité
Malgré un contexte difficile, Emmanuel Larroudé reste passionné par son métier d'éleveur et croit en l'avenir, raison pour laquelle il participera à la 10e édition de communication.
À 29 ans, Emmanuel Larroudé est un éleveur passionné. Jeune agriculteur installé depuis avril 2004 à Heugas (Landes), il élève un troupeau de 50 mères Blondes d'Aquitaine (et 900 porcs en plein air). « Mon père, avec qui je me suis associé, avait une vingtaine de mères. J'ai toujours aimé le suivre dans les foires et sur les concours. Alors ma voie était toute tracée » Sur l'exploitation de 70 hectares, les broutards sont vendus tandis que les génisses partent à l'engraissement pour être valorisées sous le label Boeuf de Chalosse. « Mon père est adhérent de l'association depuis 1989 et je m'inscris totalement dans cette démarche. Nous sommes dans une région qui fait des produits de qualité, le Label Rouge est donc beaucoup plus naturel pour moi que de faire de l'industriel. »
Doutes et remise en causeMalgré son enthousiasme débordant, le jeune homme reconnaît que l'année 2009 a été « très moyenne », tout comme le premier semestre 2010. « Les bêtes ne partent pas. Je garde les vaches huit à neuf mois à l'engraissement contre six mois en période normale. Cela diminue la marge et grignote beaucoup de trésorerie. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'il y a de moins en moins d'éleveurs dans les Landes, mais de plus en plus de bêtes dans les étables Peut-être le label est-il un peu cher pour les clients en cette période de crise ? Ou peut-être y a-t-il un manque de communication ? »
Bien décidé à enrayer le problème, Emmanuel Larroudé participera à la dixième édition du Boeuf à la plage organisée par la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs des Landes, le 29 juillet à Vieux-Boucau. « Cette manifestation permet de promouvoir les filières de qualité et de discuter avec les citadins qui, par la suite, rentreront peut-être plus facilement dans les boucheries. Et puis pour les éleveurs, c'est une petite fête sympathique sur la côte ! »
Le jeune agriculteur renouvelle sa participation à l'évènement depuis 2006 car il aime le contact avec les consommateurs. « Parler avec les éleveurs les rassure. Ils aiment particulièrement discuter de ce qu'on fait sur l'exploitation, de l'alimentation et du bien-être animal. Ils ne conçoivent pas une vache qui ne soit pas dehors. » Cette année, Emmanuel Larroudé sera d'autant plus convaincant dans sa défense du boeuf de qualité, que c'est une de ses anciennes pensionnaires qui rôtira toute la journée à la broche et sera servie au cours du banquet géant du soir. Cécile Agusti Confiant pour l'avenirMalgré le contexte difficile que traverse la filière bovine, Emmanuel Larroudé ne se laisse pas décourager. Sûr de la qualité de sa production et passionné par son métier, il investit même sur l'avenir. Pour remplacer ses bàtiments actuels vétustes qui seront recyclés pour le stockage du foin, il fait construire deux nouveaux bàtiments de 1 900 et 1 200 m2, entièrement recouverts de panneaux photovoltaiques. « Il s'agit d'un partenariat avec EDF, explique-t-il. Je leur loue le terrain. Ils prennent tous les frais de construction à leur charge et mettent les bàtiments gratuitement à ma disposition, tandis qu'ils revendent l'électricité produite par les panneaux photovoltaiques. Et au bout de 30 ans, les bàtiments me reviennent. » D'ici l'hiver, le jeune agriculteur bénéficiera ainsi d'une nouvelle stabulation libre avec aire de raclage, aire paillée et box à veaux central (bàtiment inversé) entièrement aux normes.
Doutes et remise en causeMalgré son enthousiasme débordant, le jeune homme reconnaît que l'année 2009 a été « très moyenne », tout comme le premier semestre 2010. « Les bêtes ne partent pas. Je garde les vaches huit à neuf mois à l'engraissement contre six mois en période normale. Cela diminue la marge et grignote beaucoup de trésorerie. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'il y a de moins en moins d'éleveurs dans les Landes, mais de plus en plus de bêtes dans les étables Peut-être le label est-il un peu cher pour les clients en cette période de crise ? Ou peut-être y a-t-il un manque de communication ? »
Bien décidé à enrayer le problème, Emmanuel Larroudé participera à la dixième édition du Boeuf à la plage organisée par la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs des Landes, le 29 juillet à Vieux-Boucau. « Cette manifestation permet de promouvoir les filières de qualité et de discuter avec les citadins qui, par la suite, rentreront peut-être plus facilement dans les boucheries. Et puis pour les éleveurs, c'est une petite fête sympathique sur la côte ! »
Le jeune agriculteur renouvelle sa participation à l'évènement depuis 2006 car il aime le contact avec les consommateurs. « Parler avec les éleveurs les rassure. Ils aiment particulièrement discuter de ce qu'on fait sur l'exploitation, de l'alimentation et du bien-être animal. Ils ne conçoivent pas une vache qui ne soit pas dehors. » Cette année, Emmanuel Larroudé sera d'autant plus convaincant dans sa défense du boeuf de qualité, que c'est une de ses anciennes pensionnaires qui rôtira toute la journée à la broche et sera servie au cours du banquet géant du soir. Cécile Agusti Confiant pour l'avenirMalgré le contexte difficile que traverse la filière bovine, Emmanuel Larroudé ne se laisse pas décourager. Sûr de la qualité de sa production et passionné par son métier, il investit même sur l'avenir. Pour remplacer ses bàtiments actuels vétustes qui seront recyclés pour le stockage du foin, il fait construire deux nouveaux bàtiments de 1 900 et 1 200 m2, entièrement recouverts de panneaux photovoltaiques. « Il s'agit d'un partenariat avec EDF, explique-t-il. Je leur loue le terrain. Ils prennent tous les frais de construction à leur charge et mettent les bàtiments gratuitement à ma disposition, tandis qu'ils revendent l'électricité produite par les panneaux photovoltaiques. Et au bout de 30 ans, les bàtiments me reviennent. » D'ici l'hiver, le jeune agriculteur bénéficiera ainsi d'une nouvelle stabulation libre avec aire de raclage, aire paillée et box à veaux central (bàtiment inversé) entièrement aux normes.