Pyrale du maïs : lutter dès la récolte
Broyer les résidus de maïs pour atténuer la pression parasitaire demeure impératif.
Depuis plusieurs campagnes, les dégâts causés par la pyrale sont en progression vers le Nord et l’Ouest de la France. Dans certains secteurs, les cultures de maïs fourrage, jusqu’ici peu concernées, présentent des niveaux d’attaques élevés. Pour limiter l’extension de ce ravageur, «le premier levier à mettre en œuvre est agronomique», rappelle Arvalis. Une bonne gestion des résidus de culture de maïs grain permettra de limiter les populations de larves capables d’infester les maïs au printemps prochain.
Broyeur tracté, un outil efficace
«Le broyage et l’enfouissement des cannes demeurent véritablement le premier levier de lutte contre la pyrale du maïs.» Après un maïs grain, quel que soit le niveau d’attaque observé sur la culture, le broyage des tiges aussitôt après la récolte est une mesure prophylactique indispensable pour lutter contre l’extension de la pyrale. Cette opération détruit des larves et en expose d’autres au froid hivernal, aux prédateurs et aux parasites.
Pour les parcelles de maïs fourrage très infestées, un dessouchage et une incorporation des chaumes sont également recommandés. «Les larves peuvent encore être présentes à la base des tiges. On cherchera à réaliser un broyage le plus fin et le plus bas possible pour atteindre toutes les larves», explique l’institut du végétal. Le broyeur tracté à axe horizontal constitue l’outil le plus efficace et réalise le meilleur travail. «L’inconvénient est qu’il peut reprendre mal les tiges écrasées à la récolte.»
Selon Arvalis, le broyage sous les becs de la moissonneuse s’avère être un compromis intéressant et peu coûteux «même si cette technique ne permet pas un broyage très fin et très bas et peut apparaître insuffisante, dans les situations les plus à risque». L’enfouissement des résidus dans la couche superficielle complétera l’efficacité en améliorant la dégradation des résidus. «Même en absence de labour, cette opération est possible.» Attention toutefois à travailler à une profondeur suffisante d’au moins 10 à 15 cm.
B. Ducasse