Records et fronts de bataille pour les producteurs de mais grain
Outre le bilan de la campagne 2011, la section landaise a évoqué la problématique de l'eau, les dossiers litigieux avec EDF et sur une future PAC peu favorable aux producteurs de mais du Sud-Ouest.
La section mais-irrigation de la FDSEA des Landes a fait salle comble vendredi 6 janvier à la chambre d'agriculture pour cette première rencontre de l'année. L'occasion de dresser des bilans, mais aussi d'aborder les sujets qui fàchent tels la PAC 2014, l'eau ou les litiges sur les factures avec EDF. Comme souvent claironné, 2011 a été pour les producteurs de mais grain landais une année exceptionnelle, gràce à des conditions climatiques optimales. Avec 115 q/ha, le rendement moyen se situe largement au-dessus des précédents records de 103 q/ha en 2007 et 2008.
Production en hausse et stocks au plus bas
Les prix se sont tenus dans un contexte mondial très tendu, notamment en mais. Et cela malgré une production record de 860 millions de tonnes, soit une progression de 30 millions par rapport à 2010. Ainsi, sur les 15 dernières années, la production mondiale de mais a progressé de plus de 40 %. Preuve, selon Daniel Peyraube, secrétaire général de l'AGPM, que « quand on donne au mais ce dont il a besoin, eau, produits de défense sanitaire, on peut atteindre des rendements très élevés, même en France. C'est une vraie formule 1, une solution pour nourrir la planète ».
La consommation poursuit elle aussi sa croissance (plus 25 millions de tonnes par an sur les dix dernières années) avec, pour moteur, l'alimentation animale et le bioéthanol. Désormais, seul les besoins pour l'alimentation expliquent l'augmentation de la demande (+ 15 Mt cette année), pour atteindre 867 millions de tonnes. Au final donc, la production ne couvrira pas les besoins, maintenant le stock de report à un niveau très serré, soit moins de 50 jours de consommation (123 Mt). Dans ce contexte, après une dégradation fin 2011, le marché reprend des couleurs en ce début d'année.
En Europe, avec un volume proche des 61 millions de tonnes, la production de mais retrouve un niveau quasiment équivalent à celui de 2008. La France, avec un rendement de 107 q/ha, représente près du quart de la production de l'Union européenne. 50 à 60 % de cette production sont exportés. Le mais européen, plus compétitif en 2011 que le mais américain, regagne des parts de marché au sein de l'UE et sur des destinations comme le Maghreb. L'arrivée prochaine et probable du mais ukrainien, moins cher, pourrait rebattre les cartes.
En mais semence, la surface a progressé de 15 % et les rendements techniques sont très variables. Les surfaces de mais doux sont restées stables en 2011, avec une qualité satisfaisante.
La section a ensuite abordé, sujet ô combien sensible pour les producteurs de mais, la problématique irrigation et plus précisément le plan quinquennal sur la gestion de l'irrigation. Annoncé par le Président de la République, ce plan doit permettre d'assurer l'équilibre entre besoins en eau et ressources disponibles, dans la perspective du changement climatique.
Il se compose de deux volets. Le premier concerne la construction de retenues supplémentaires, pour une capacité de stockage de l'ordre de 40 millions de m3. Un volume loin de satisfaire les professionnels, tels Jean-Luc Capes, président du comité eau FNSEA : « Cela représente seulement 10 % des besoins en France ».
Le second volet vise une meilleure utilisation de l'eau dans les exploitations en mettant en oeuvre (au moyen d'aides) une réduction des volumes d'eau prélevés sur 14.000 hectares, gràce à l'implantation de cultures économes en eau. « Les mots ont été lancés : il faut baisser la sole mais, en la remplaçant par des cultures dites plus économes en eau, telles le soja. On économiserait peut-être 3 % d'eau mais pour quelle réduction du revenu ! » regrette Jean-Luc Capes. Les agriculteurs pourront également demander une aide pour la fermeture de points d'eau. « Arrêter l'irrigation, ce n'est pas ce que l'on veut ! au contraire, nous souhaitons la création de réserves pour de nouveaux irrigants ! ».
Eau toujours, Bernard Grihon du service hydraulique de la chambre d'agriculture, a fait le point sur l'avancement des travaux du groupe de travail (réunissant le monde agricole et forestier) sur l'entretien des cours d'eau. La cartographie, qualifiant les cours d'eau, et le code d'entretien courant des courants cours sont actuellement en rédaction pour une prochaine présentation à l'administration. L'enjeu est bien sûr de mettre fin aux procès-verbaux injustifiés de la police de l'eau, mais aussi d'éviter l'obligation de montage d'un dossier d'autorisation ou de déclaration à chaque fois qu'est effectué un entretien de cours d'eau. En attendant, il est recommandé d'informer l'administration par courrier de tous travaux sur un fossé (hors BCAE).
Dominique Maurel Fermes DephyClaude Lacoste, conseiller à la chambre d'agriculture, a présenté le réseau de fermes de référence. Réseau mis en place dans le cadre du plan Ecophyto 2018. Un des 9 axes de ce plan est en effet le recensement et le développement de systèmes économes en produits phytosanitaires. Les exploitations du réseau permettront d'accumuler des données sur ce qu'il est possible de faire en terme de réduction de l'usage de produits phytos. « Avec une bonne communication, le réseau permet de montrer une autre image du mais. Beaucoup s'étonnent que l'IFT1 du mais dans les Landes soit déjà très bas dans beaucoup d'exploitations ». 1. Indice de fréquence des traitements.
Production en hausse et stocks au plus bas
Les prix se sont tenus dans un contexte mondial très tendu, notamment en mais. Et cela malgré une production record de 860 millions de tonnes, soit une progression de 30 millions par rapport à 2010. Ainsi, sur les 15 dernières années, la production mondiale de mais a progressé de plus de 40 %. Preuve, selon Daniel Peyraube, secrétaire général de l'AGPM, que « quand on donne au mais ce dont il a besoin, eau, produits de défense sanitaire, on peut atteindre des rendements très élevés, même en France. C'est une vraie formule 1, une solution pour nourrir la planète ».
La consommation poursuit elle aussi sa croissance (plus 25 millions de tonnes par an sur les dix dernières années) avec, pour moteur, l'alimentation animale et le bioéthanol. Désormais, seul les besoins pour l'alimentation expliquent l'augmentation de la demande (+ 15 Mt cette année), pour atteindre 867 millions de tonnes. Au final donc, la production ne couvrira pas les besoins, maintenant le stock de report à un niveau très serré, soit moins de 50 jours de consommation (123 Mt). Dans ce contexte, après une dégradation fin 2011, le marché reprend des couleurs en ce début d'année.
En Europe, avec un volume proche des 61 millions de tonnes, la production de mais retrouve un niveau quasiment équivalent à celui de 2008. La France, avec un rendement de 107 q/ha, représente près du quart de la production de l'Union européenne. 50 à 60 % de cette production sont exportés. Le mais européen, plus compétitif en 2011 que le mais américain, regagne des parts de marché au sein de l'UE et sur des destinations comme le Maghreb. L'arrivée prochaine et probable du mais ukrainien, moins cher, pourrait rebattre les cartes.
En mais semence, la surface a progressé de 15 % et les rendements techniques sont très variables. Les surfaces de mais doux sont restées stables en 2011, avec une qualité satisfaisante.
La section a ensuite abordé, sujet ô combien sensible pour les producteurs de mais, la problématique irrigation et plus précisément le plan quinquennal sur la gestion de l'irrigation. Annoncé par le Président de la République, ce plan doit permettre d'assurer l'équilibre entre besoins en eau et ressources disponibles, dans la perspective du changement climatique.
Il se compose de deux volets. Le premier concerne la construction de retenues supplémentaires, pour une capacité de stockage de l'ordre de 40 millions de m3. Un volume loin de satisfaire les professionnels, tels Jean-Luc Capes, président du comité eau FNSEA : « Cela représente seulement 10 % des besoins en France ».
Le second volet vise une meilleure utilisation de l'eau dans les exploitations en mettant en oeuvre (au moyen d'aides) une réduction des volumes d'eau prélevés sur 14.000 hectares, gràce à l'implantation de cultures économes en eau. « Les mots ont été lancés : il faut baisser la sole mais, en la remplaçant par des cultures dites plus économes en eau, telles le soja. On économiserait peut-être 3 % d'eau mais pour quelle réduction du revenu ! » regrette Jean-Luc Capes. Les agriculteurs pourront également demander une aide pour la fermeture de points d'eau. « Arrêter l'irrigation, ce n'est pas ce que l'on veut ! au contraire, nous souhaitons la création de réserves pour de nouveaux irrigants ! ».
Eau toujours, Bernard Grihon du service hydraulique de la chambre d'agriculture, a fait le point sur l'avancement des travaux du groupe de travail (réunissant le monde agricole et forestier) sur l'entretien des cours d'eau. La cartographie, qualifiant les cours d'eau, et le code d'entretien courant des courants cours sont actuellement en rédaction pour une prochaine présentation à l'administration. L'enjeu est bien sûr de mettre fin aux procès-verbaux injustifiés de la police de l'eau, mais aussi d'éviter l'obligation de montage d'un dossier d'autorisation ou de déclaration à chaque fois qu'est effectué un entretien de cours d'eau. En attendant, il est recommandé d'informer l'administration par courrier de tous travaux sur un fossé (hors BCAE).
Dominique Maurel Fermes DephyClaude Lacoste, conseiller à la chambre d'agriculture, a présenté le réseau de fermes de référence. Réseau mis en place dans le cadre du plan Ecophyto 2018. Un des 9 axes de ce plan est en effet le recensement et le développement de systèmes économes en produits phytosanitaires. Les exploitations du réseau permettront d'accumuler des données sur ce qu'il est possible de faire en terme de réduction de l'usage de produits phytos. « Avec une bonne communication, le réseau permet de montrer une autre image du mais. Beaucoup s'étonnent que l'IFT1 du mais dans les Landes soit déjà très bas dans beaucoup d'exploitations ». 1. Indice de fréquence des traitements.