Recul des surfaces ensemencées en céréales dans l’Hexagone
Selon la note Agreste du ministère de l’Agriculture, parue le 7 avril et comportant les cultures de printemps, la surface de céréales à paille, en France, diminuerait de 4,3% par rapport à l’an dernier et celle de colza, de près de 3%.
La dernière note Agreste sur la situation des grandes cultures au 1er avril 2020, fait apparaître les estimations des semis et plantations de printemps, ce qui modifie certaines des tendances enregistrées avec les seuls semis d’hiver.
Ainsi, la surface destinée aux céréales à paille est maintenant estimée à 7,28 millions d’hectares (Mha) en repli de 4,3% sur 2019 et de 5,1% sur la moyenne quinquennale. Le blé tendre est particulièrement affecté, avec 4,62 Mha, -7,5% par rapport à l’an dernier et -8% sur la moyenne 2015-2019. C’est le plus faible niveau depuis 2003.
En revanche, la surface de blé dur, annoncée en baisse de l’ordre de 5% en début d’année, retrouve un peu de couleur, +0,6% et 247.000 ha, grâce à des semis de printemps de 21.000 ha, en hausse de plus de 150% sur la moyenne quinquennale. C’est essentiellement grâce aux semis de printemps effectués dans le bassin Ouest-Océan et plus précisément dans le marais vendéen, que le blé dur enregistre cette légère reprise, par rapport aux indications de février dernier. Ce qui ne permet cependant pas de gommer une baisse de -26,6%, sur la moyenne quinquennale.
L’orge de printemps enregistre une sensible progression et la surface totale d’orge et d’escourgeon est maintenant portée à 1,99 Mha, en progression de 2,8% sur 2019 et de 6,6% sur la moyenne des cinq dernières années.
Les protéagineux en hausse
Ce n’est pas la hausse de 1.000 hectares des semis de printemps qui permettront d’effacer le recul de la sole de colza qui est donnée pour 1,07 M ha, soit 2,8% de moins que l’an dernier, mais un recul de 25% par rapport à la moyenne quinquennale. En revanche, l’aire de protéagineux augmenterait de 12,6% en un an et de 1,6% en cinq ans, avec 272.000 ha.