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Réflexion sur les axes statégiques de l'agriculture de demain

Pour définir les priorités de l'agriculture landaise dans le cadre du projet stratégique agricole aquitain, la FDSEA des Landes a proposé à  ses adhérents de donner leur avis.

file-Dans chacun des six groupes de réflexion, les élus de la FDSEA ont mis en avant des axes prioritaires dans lesquels ils souhaiteraient que la FDSEA s'engage © D.M / Le Sillon
Dans chacun des six groupes de réflexion, les élus de la FDSEA ont mis en avant des axes prioritaires dans lesquels ils souhaiteraient que la FDSEA s'engage © D.M / Le Sillon
À Bégaar mercredi 9 mars, l'échelon local de la FDSEA avait la parole au conseil départemental de la FDSEA des Landes, sur les questions d'actualité et sur le projet stratégique agricole aquitain (PSAA). Quatre-vingts présidents locaux, cantonaux et de section participaient à  cette rencontre, dont de nombreux JA. « Preuve que les jeunes savent se mobiliser quand il s'agit de réfléchir sur l'avenir » fait remarquer le nouveau président de la FDSEA des Landes, Christophe Barrailh. Une large place était donc consacrée aux questions d'actualité. L'occasion d'échanger sur la vie du réseau. À côté des dégàts de gibier, l'augmentation du coût alimentaire et la contractualisation entre productions animales et végétales ont été tout particulièrement débattues. Une contractualisation qui semble petit à  petit s'imposer selon Christophe Barrailh : « le problème est la variabilité des prix, tant en production animale que végétale. Il ne faut pas opposer les filières ». C'est pourquoi il proposait de réfléchir à  un contrat pluriannuel (sur 2 à  3 ans) de fourniture d'un volume de céréales à  un prix défini. « On sécurise ainsi et l'éleveur et le producteur de céréales ». Contractualisation entre filières Un deuxième axe de réflexion serait la mise en place d'un index de coût alimentaire qui permettrait une variation du prix de vente au consommateur en fonction de l'évolution du prix des matières premières. « La mécanique transparente est intéressante, mais pour l'heure, les distributeurs nous rient au nez » regrette Christophe Barrailh. La deuxième partie de soirée était consacrée au PSAA, avec l'objectif de se l'approprier au niveau départemental et de contribuer à  la poursuite de son élaboration. L'occasion aussi de définir un projet agricole départemental. « Quelle feuille de route souhaite mettre en place la FDSEA pour les 10 ans à  venir ? » interroge le président du syndicat. Le cadre régional du projet, actuellement en consultation dans les territoires, propose quatre axes stratégiques majeurs (voir encadré), desquels découleront des actions prioritaires à  mettre en oeuvre. Dans ces axes stratégiques la FDSEA a choisi six thèmes (les hommes, l'eau, le foncier, la communication, les nouveaux modèles d'exploitation, les marchés de proximité) sur lesquels ses élus ont planché pendant une heure en petits groupes d'une douzaine de personnes. « Chacun a ainsi pu s'exprimer dans des débats animés. Il est important que les responsables professionnels puissent s'appuyer sur ce que pense le terrain » explique Christophe Barrailh qui avoue qu'une heure de réflexion, « c'est un peu court quand les idées fusent ». D'autant plus qu'au final, seuls 3 axes prioritaires devaient être présentés, « des axes vers lesquels nos adhérents souhaiteraient que la FDSEA s'engage ». Les fruits de la réflexion de cette soirée seront mis à  l'ordre du jour et débattu lors des conseils d'administration de la FDSEA tout au long de l'année, afin de formuler des propositions concrètes, tant pour le département que pour le projet stratégique régional. Alors que le monde vit une période tumultueuse et que l'agriculture européenne est à  la veille d'une révolution (avec la PAC 2013), le président de la FDSEA souligne la nécessité de tels débats : « On reconnaît maintenant l'importance stratégique de l'agriculture, avec une fonction nourricière, sociale et territoriale. Beaucoup de monde en parle, mais nous, agriculteurs, qu'est qu'on propose ? Nous devons nous exprimer sur le sujet pour éviter que d'autres le fassent à  notre place ». Une telle démarche l'enthousiasme, « parce qu'enfin, on lève la tête du guidon pour proposer et non être sur la défensive ». Dominique Maurel 1 - L'adaptation des filières aux marchés, l'intégration des attentes sociétales dans les stratégies produits, la garantie des ressources (ressources humaines, eau, foncier) et la compétitivité des entreprises.
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