Réintroduction d'ours : les éleveurs ont été entendus
À la grande satisfaction des opposants à la réintroduction d'ours slovènes dans les Pyrénées, la ministre de l'écologie a décidé de surseoir à tout nouveau làcher.
Jean-Marc Prim a accueilli la décision de la ministre de l'écologie avec « une vive satisfaction ». Il appelle cependant « à la prudence », car « pour certains milieux, l'ours constitue un véritable fonds de commerce ».
À l'issue de la procédure d'instruction de la demande d'autorisation d'introduction dans le milieu naturel d'une ourse dans le département des Pyrénées-Atlantiques et après avoir entendu les arguments de l'ensemble des acteurs, « la ministre de l'écologie, a décidé de ne pas autoriser cette opération ». Cette décision est en grande partie motivée par « les difficultés rencontrées actuellement par les éleveurs du fait de la sécheresse persistante », explique le ministère dans un communiqué de presse en date du 1er juin.
Vive satisfaction du monde agricole
Le communiqué précise par ailleurs que Nathalie Kosciusko-Morizet « a proposé au comité de massif des Pyrénées la mise en oeuvre, dès cette année, d'une stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité à l'échelle du massif dans son entier. L'objectif est de rassembler les élus et les acteurs socio-économiques des Pyrénées autour de cette stratégie et de mettre en oeuvre un ensemble de mesures favorables à la biodiversité pyrénéenne ».
L'annonce ministérielle a été accueillie très favorablement par la profession agricole, en particulier par la FNSEA et la Fédération nationale ovine (FNO), qui avaient réaffirmé encore tout récemment leur opposition à toute réintroduction. Évoquant les attaques de troupeaux par les loups dans les Alpes, les deux organisations faisaient remarquer que les éleveurs ont des « raisons objectives » de redouter la présence des ours dans les Pyrénées. La FNSEA et la FNO estiment ainsi que « si l'État a quelques crédits pour réintroduire un ours de Slovénie, qu'il les consacre à soutenir les éleveurs qui rencontrent aujourd'hui de grandes difficultés ».
Ces messages relayaient en vérité ceux des instances syndicales départementales (FDSEA-JA-chambre d'agriculture) qui, à maintes reprises avaient fait entendre la voix des éleveurs auprès des élus et pouvoirs publics. « Rester vigilant »
Ainsi, Jean-Marc Prim, responsable montagne de la FDSEA et de la chambre d'agriculture, prend acte de cette décision avec « une vive satisfaction » mais aussi « une certaine prudence ». Satisfaction car les raisons invoquées par le ministère de l'écologie permettent de penser qu'il a pris conscience des difficultés de l'élevage, en particulier en zones de montagne et des problèmes que suscite la présence de l'ours pour les activités agropastorales. Mais M. Prim se dit aussi prudent car « pour certains milieux, l'ours constitue un véritable fonds de commerce : nous connaissons trop bien ces milieux pour espérer qu'ils abandonnent ce dossier ».
Au-delà de la profession agricole, le responsable FDSEA-chambre salue « l'action de toutes tendances agropastorales du massif conjuguée à la mobilisation des diverses forces sociales (les chasseurs en particulier) » qui ont fait pression et « oeuvrent dans le même sens ». C'est ce « rejet social » et cette union qui auront permis de « bloquer la manoeuvre », estime Jean-Marc Prim. Mais selon lequel « il faut rester vigilant et il faudra se souvenir que l'union fait la force » Guy Mimbielle
Le communiqué précise par ailleurs que Nathalie Kosciusko-Morizet « a proposé au comité de massif des Pyrénées la mise en oeuvre, dès cette année, d'une stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité à l'échelle du massif dans son entier. L'objectif est de rassembler les élus et les acteurs socio-économiques des Pyrénées autour de cette stratégie et de mettre en oeuvre un ensemble de mesures favorables à la biodiversité pyrénéenne ».
L'annonce ministérielle a été accueillie très favorablement par la profession agricole, en particulier par la FNSEA et la Fédération nationale ovine (FNO), qui avaient réaffirmé encore tout récemment leur opposition à toute réintroduction. Évoquant les attaques de troupeaux par les loups dans les Alpes, les deux organisations faisaient remarquer que les éleveurs ont des « raisons objectives » de redouter la présence des ours dans les Pyrénées. La FNSEA et la FNO estiment ainsi que « si l'État a quelques crédits pour réintroduire un ours de Slovénie, qu'il les consacre à soutenir les éleveurs qui rencontrent aujourd'hui de grandes difficultés ».
Ces messages relayaient en vérité ceux des instances syndicales départementales (FDSEA-JA-chambre d'agriculture) qui, à maintes reprises avaient fait entendre la voix des éleveurs auprès des élus et pouvoirs publics. « Rester vigilant »
Ainsi, Jean-Marc Prim, responsable montagne de la FDSEA et de la chambre d'agriculture, prend acte de cette décision avec « une vive satisfaction » mais aussi « une certaine prudence ». Satisfaction car les raisons invoquées par le ministère de l'écologie permettent de penser qu'il a pris conscience des difficultés de l'élevage, en particulier en zones de montagne et des problèmes que suscite la présence de l'ours pour les activités agropastorales. Mais M. Prim se dit aussi prudent car « pour certains milieux, l'ours constitue un véritable fonds de commerce : nous connaissons trop bien ces milieux pour espérer qu'ils abandonnent ce dossier ».
Au-delà de la profession agricole, le responsable FDSEA-chambre salue « l'action de toutes tendances agropastorales du massif conjuguée à la mobilisation des diverses forces sociales (les chasseurs en particulier) » qui ont fait pression et « oeuvrent dans le même sens ». C'est ce « rejet social » et cette union qui auront permis de « bloquer la manoeuvre », estime Jean-Marc Prim. Mais selon lequel « il faut rester vigilant et il faudra se souvenir que l'union fait la force » Guy Mimbielle