Revalorisation des retraites agricoles : ce sera le 1er novembre
Le Premier ministre a indiqué le 23 avril que les petites retraites agricoles seront revalorisées à compter du 1er novembre prochain. Concrètement, il s’agit de porter la retraite des anciens chefs d’exploitation agricole, aujourd’hui à 75% du SMIC, à hauteur de 85%, soit 1.046 euros net/mois.
Ce coup de pouce pour les retraites des agriculteurs était programmé pour le 1er janvier 2022. Il sera donc appliqué avec deux mois d’avance sur le calendrier initial. La nouvelle a été annoncée par Jean Castex, lors d’un déplacement dans la circonscription d’André Chassaigne. Le député PCF du Puy-de-Dôme, avait déposé, en 2016, une proposition de loi sur la revalorisation des pensions de retraite agricole, pour les porter à 1.000 euros net par mois. Ce texte avait été examiné et adopté par les députés à l’été 2020. Pour rappel, le minimum vieillesse est de 907 euros par mois.
«Concrètement, pour 227.000 chefs d’exploitations agricoles, cela représentera en moyenne 100 euros de plus par mois. C’est une avancée forte, qui était attendue, qui était nécessaire», a justifié le chef du gouvernement. La mesure qui coûtera environ 280 millions d’euros par an et qui sera financé par la solidarité nationale concerne les chefs d’exploitation qui ont eu une carrière complète, c’est-à-dire, justifiant dix-sept ans et demi de cotisations.
Tout n’est pas pour autant réglé
Après l’annonce du Premier ministre, la satisfaction est de mise dans les organisations professionnelles agricoles qui ont réagi par voie de presse. Pour la FNSEA et de sa section nationale des anciens exploitants (SNAE) «qui se battent pour cette revalorisation depuis 2003», cette décision constitue un «signal fort pour les générations d’agriculteurs qui ont bâti l’agriculture française». Toutefois, «nous veillerons à ce que ce soit bien la solidarité nationale qui finance cette revalorisation conformément aux engagements du gouvernement» prévient la centrale syndicale.
Mais cette mesure n’est qu’une «première marche», nuance le syndicat, «car cela ne règle pas la question des retraites des conjointes de chef d’exploitation, qui sont à des niveaux plus bas.». Et de prévenir: «C’est la prochaine bataille.»