Semis de printemps : blé en baisse et maïs en hausse
La baisse des surfaces françaises de céréales à paille est confirmée par les experts du ministère de l’Agriculture. Ainsi, le blé perd 8% de sa superficie en 5 ans. Heureusement, l’orge de printemps et le maïs limitent les dégâts. Et si l’aire de colza se réduit, le tournesol fait un beau retour.
Les nouvelles estimations d’emblavements en grandes cultures, au 1er mai, communiquées par le ministère de l’Agriculture, portent à 7,49 Mha (millions d’hectares) la surface de céréales à paille dans l’Hexagone, contre 7,28 Mha estimés le mois dernier. Mais le retard reste conséquent (-4%) par rapport à l’actuelle campagne dont la récolte s’était établie sur 7,61 Mha.
À l’origine de ce recul, le blé tendre dont la surface est confirmée en baisse sensible par rapport à l’an dernier, avec 4,62 Mha, soit un recul de 7,5% et de 8% sur la moyenne quinquennale. En revanche, l’orge confirme en 2020 une belle et sensible progression. La surface pour la prochaine récolte couvrirait 2 Mha, soit une hausse de +3,9% sur un an et de 7,8% sur la moyenne quinquennale. Il faut souligner la part prise par l’orge de printemps dans ce dynamisme, avec 717.000 ha, en hausse de 12,2% sur un an et de 43% sur la moyenne des cinq dernières années. Les difficultés de semis de céréales d’hiver ont beaucoup contribué à cette avancée de l’orge de printemps.
Après des prévisions et des estimations très mouvantes, les observateurs du ministère concluent à un recul très modéré du blé dur, -2,4%, mais avec de gros retrait dans les régions dites traditionnelles, du Midi.
Belle progression du tournesol
Si les céréales à paille peinent à assurer leurs surfaces, le maïs, par contre affiche, avec 1,67 Mha (dont 72.000 de semence) une progression de 10,5% sur 2019 et de 12,1% sur la moyenne 2015/2019. Le ministère de l’Agriculture souligne, cependant, que cette hausse trouve aussi son origine dans les difficultés de semis des céréales et de colza d’hiver.
Un colza dont la note du ministère révise en hausse de quelques milliers d’hectares la superficie, à 1,08 Mha, le retard sur un an restant de 1,8% et de 24,3% sur la dernière moyenne quinquennale. La sole de tournesol est annoncée à 690.000 ha, soit une belle progression de 14% sur un an et de 18,9%, sur cinq ans. La sole de protéagineux est encore légèrement rehaussée, à 276.000 ha (dont 198.000 de pois), soit + 14% sur 2019.