Un nouveau président au syndicat des vins du Tursan
Jean-Louis Lafargue succède à Jacques Lafenètre à la présidence du syndicat de défense des vins de Tursan.
La commission d'agrément des vins de Tursan qui s'est tenue le vendredi 12 avril au lycée hôtelier d'Aire-sur-l'Adour, était l'occasion de présenter à la presse le nouveau président du syndicat élu le 20 mars dernier. Jean-Louis Lafargue était auparavant membre du bureau du syndicat et de la cave coopérative des vignerons Landais Tursan-Chalosse. Viticulteur à Miramont, il produit aussi du mais.
Plus discret, mais tout aussi passionné et fier de son métier que son prédécesseur (aux commandes depuis 1991), il n'hésite pas à affirmer que des familles peuvent vivre de la viticulture dans le Tursan. «À condition que nous gardions un vignoble fort, que nous préservions ce patrimoine aux nombreux atouts». C'est pour cela qu'il s'investit de longue date au sein du syndicat. «Je souhaite porter le travail des vignerons et pérenniser la viticulture dans le Tursan».
Assoupir le cahier des charges
Sa volonté première est la consolidation de l'AOC, «aboutissement nécessaire pour l'appellation», mais aussi source de fortes contraintes. «Nous espérons faire évoluer le cahier des charges pour qu'il soit supportable, tout en préservant la qualité et en demeurant en adéquation avec la réglementation». Des discussions avec l'INAO (Institut national de l'origine et de la qualité) vont donc être entreprises pour assouplir un peu les lignes. Le taux d'encépagement ou la densité de plantation sera notamment au programme des négociations.
L'autre champ d'action jugé prioritaireest le développement de l'oenotourisme pour profiter du fort attrait touristique du département. Pour l'accompagner dans ses nouvelles fonctions, les conseils de Jacques Lafenètre toujours membre du bureau, seront précieux. Ce dernier sera par ailleurs chargé de la confrérie.
Un millésime 2012 très équilibré
Frais et fruités, les rosés et les blancs dégustés ont affiché de belles qualités, avec de très bons équilibres en acidité et degrés. «Les douze échantillons présentés ont été labellisés» se réjouit Jean-Louis Lafargue. Les rouges s'annoncent, eux aussi, prometteurs. «Contrairement à la majorité des régions viticoles, les raisins n'ont pas souffert gràce à de très bonnes conditions météo. Nous ne déplorons qu'une petite baisse de rendement de 8 à 10%». L'été chaud et sec, mais pas brûlant, une petite période pluvieuse en septembre pour activer la maturation des grains et enfin le soleil aux vendanges ont assuré la qualité du millésime. «On a même pu laisser mûrir les rouges pour obtenir des tanins plus souples et ainsi plus de matière».
Dominique Maurel