Un pilote agrivoltaïque installé sur le site de la technopôle Agrolandes
Le site du technopôle Agrolandes, basée à Haut-Mauco (Landes) et dont la raison d’être repose sur le développement et l’innovation agricole, vient de recevoir la livraison technique d’un prototype agrivoltaïque couvrant une surface d’un hectare. Ce projet de recherche va permettre d’étudier les rouages entre production électrique et agricole.
Le site du technopôle Agrolandes, basée à Haut-Mauco (Landes) et dont la raison d’être repose sur le développement et l’innovation agricole, vient de recevoir la livraison technique d’un prototype agrivoltaïque couvrant une surface d’un hectare. Ce projet de recherche va permettre d’étudier les rouages entre production électrique et agricole.
«Ce prototype agrivoltaïque est le premier projet pilote expérimental dans la série des projets Ferme du futur du Groupement d’intérêt public Agrolandes, explique Hervé Noyon, directeur général d’Agrolandes. Le démonstrateur est pensé pour faire intervenir les membres du GIE Agrolandes Entreprises et de son réseau agricole et agroalimentaire pour tester en phase d’exploitation des cultures ciblées en synergie avec l’installation technique et innovante de panneaux photovoltaïques».
Le coût global du pilote est d’environ 500.000€. La Région prend en charge 30% du montant de cet investissement au titre de son appel à projets agrivoltaïsme et subventionne 50% du budget de fonctionnement annuel estimé à 100.000€ avec les études. Le conseil départemental des Landes met à disposition gratuitement le terrain. Le GIP Agrolandes et ses membres assurent la gestion des cultures.
Ce programme de recherche a bénéficié d’un cofinancement public-privé sur une période de 3 ans associant deux structures, Agrolandes donc mais aussi la société Green lighthouse développement (GLHD) spécialisée dans l’agrivoltaïsme, avec le soutien financier de la Région Nouvelle-Aquitaine et du Département des Landes.
Tester différentes cultures
Ce projet doit répondre à la nécessité de disposer d’un site d’essai grandeur nature pour tester l’innovation agrivoltaïque et accompagner les agriculteurs dans leur retour d’expérience. «L’objectif est d’obtenir des données comparatives sur différentes cultures avec différentes modalités de structures agrivoltaïques. Les retours d’expérience de ce projet collectif serviront à tous les membres de notre GIP», explique Benjamin Lobet, directeur développement d’Agrolandes.
Des cultures spécifiques à celles que l’on trouve dans les Landes, comme les asperges vertes ou blanches, les oléagineux, vont être développées tout le long des 90 mètres de chaque bande de panneaux qui peut adopter trois systèmes d’irrigation. Le démonstrateur Agrolandes va aussi servir à tester plusieurs têtes de rotation avec de grandes cultures telles que soja, colza, chanvre… L’intérêt est de suivre l’évolution d’une dizaine de cultures pérennes et annuelles. L’objectif est aussi d’observer les différentes configurations, d’évaluer la compatibilité avec le parc machine qui existe dans la région et d’en tenir compte pour positionner les onduleurs.
L’opération de drainage sur la parcelle d’un hectare équipée de panneaux photovoltaïques mono pieux a déjà été un premier test concret de compatibilité. L’observation sera assurée par Invenio. Ce centre de recherche et d’expérimentation spécialisé dans le suivi agronomique fruits et légumes a contribué à la définition du projet collectif et les itinéraires agricoles. Les protocoles de suivi appliqués seront adaptés aux demandes des membres du GIP et partenaires : Maïsadour, Biolandes, Copadax, Asperges des sables des Landes, Dakoté et d’autres start-up, sans oublier la Fédération des CUMA 640 et l’association Pujo Arbouts territoire agrivoltaïsme (PATAV). Ce collectif de 35 agriculteurs est à l’origine du projet agrivoltaïque Terr’Arbouts développé à l’échelle de six communes landaises et accompagné par GLHD.
Sylvain Mouche, responsable agriculture et innovation de GLHD, précise : «Le pilote Agrolandes a été conçu de manière simple et robuste avec 16 rangées de suiveurs solaires (ou trackers) de deux hauteurs distinctes (axes pivots de 1,7 mètre et 2,5 mètres) et un système d’irrigation permettant de mettre en œuvre trois modalités d’arrosage (aspersion mono ou bi rampe ou goutte à goutte). L’objectif est de parvenir à évaluer la productivité des cultures dans un système agrivoltaïque. Il s’agit d’étudier l’influence de la production électrique sur la production agricole et inversement, les variations de l’évapotranspiration et des températures, et de comprendre les incidences autour, entre et sous les panneaux».
F. Brèthes