Une année en demi teinte pour la Cuma des Landes
La crise, qui touche le monde agricole, n'épargne pas l'activité de la CUMA départementale. Cependant, elle reste optimiste et continue d'investir pour proposer à ses adhérents du matériel performant.
La CUMA départementale des Landes a tenu sa 38e assemblée générale le vendredi 18 juin à Souprosse. « 2009 a été une année en demi-teinte, indique le président Gabriel Dubicq. Si les deux exercices précédents ont été porteurs de beaucoup d'espoirs avec une progression de l'activité et un résultat à l'équilibre, la crise de 2009 a eu des répercussions, qui risquent d'être encore plus fortes sur 2 010. »
L'activité drainage est relativement stable par rapport à 2008 (- 3,8 %) avec quelque 720 hectares drainés. Mais la coopérative s'attend à une forte baisse, de 30 à 40 % en 2010 « en raison de l'effondrement des prix agricoles et de la difficulté qui en découle pour amortir un tel investissement ». Le président déplore par ailleurs la mauvaise image qui colle au drainage. « Il est largement décrié, accusé d'être à l'origine des inondations ou de la sécheresse. Mais rappelons que nous n'intervenons que par petites touches, sans défigurer le paysage landais. »
Une activité drainage injustement décriée Démarrée en 1976, l'activité de drainage a été « une vraie révolution pour l'agriculture landaise », renchérit le directeur, Michel Bouet. « À l'époque, les parcelles étaient exiguës, très humides, et les difficultés étaient énormes pour travailler. Le drainage a amené la possibilité de se restructurer efficacement et a contribué à élever le niveau de vie des exploitations. » C'est pourquoi le conseil d'administration s'inquiète des lois de plus en plus contraignantes qui rendent de plus en plus difficiles les interventions sur les émissaires, ne serait-ce que pour les entretenir. « À force, les drains vont se colmater, et on va se retrouver sur des terres engorgées. Dans ces conditions, le maintien des agriculteurs sera difficile. »
Concernant les autres activités, les aménagements fonciers sont en légère baisse de 8 %. En revanche, la mise aux normes des bàtiments d'élevage s'effondre totalement avec des réalisations en baisse de 48 %. Les exploitants se sont peu à peu mis en règle et ils sont de moins en moins à avoir besoin de ce service. A contrario, l'enfouissement des lisiers et des boues est en très forte augmentation (+ 24 %). 136 700 m3 ont ainsi été enfouis en 2009. « Les contraintes environnementales et la forte pression du monde rural ne sont pas étrangères à ce fort développement » note Gabriel Dubicq qui n'oublie pas non plus « la qualité de travail et les tarifs proposés par la CUMA ».
L'ensilage de mais est lui aussi en forte hausse (+ 16 %) avec 967 hectares ensilés et sept nouveaux adhérents, malgré les difficultés du secteur laitier. L'activité annexe de stockage de mais humide s'est également fortement développée avec 2 000 tonnes de grains stockés en boudins, soit une progression de 35 %.
Cécile Agusti Investissements
Sur le plan financier, 2009 a été difficile. Avec 2,88 millions d'euros, le chiffre d'affaires est en baisse de 6,25 % par rapport à l'exercice précédent. Le résultat se solde d'ailleurs par un déficit de 76 928 euros. « La situation reste toutefois globalement bonne, rassure Michel Bouet, avec un fonds de roulement très positif (590 000 euros) et un montant de capitaux propres sécurisant (1 400 000 euros).
Mais la situation pourrait se dégrader en 2010 avec quelques perspectives alarmantes dans le monde agricole ».
Pour autant, la coopérative refuse de céder à la sinistrose et « va toujours en avant avec un programme d'investissements encore important en 2009 », souligne Gabriel Dubicq. 625 000 euros ont ainsi été dépensés pour l'achat de pelles hydrauliques, de matériel de transport et de petit matériel.
Et les efforts ne diminuent pas en 2010. Rien que sur le premier semestre, déjà 659 000 euros ont été investis, notamment dans l'achat d'un nouvel enfouisseur et d'un combiné scieur fendeur. Cette dernière acquisition de la CUMA devrait arriver au mois de juillet. Activité nouvelle, elle permettra de fendre jusqu'à 15 stères à l'heure pour un tarif de 280 euros de l'heure.
L'activité drainage est relativement stable par rapport à 2008 (- 3,8 %) avec quelque 720 hectares drainés. Mais la coopérative s'attend à une forte baisse, de 30 à 40 % en 2010 « en raison de l'effondrement des prix agricoles et de la difficulté qui en découle pour amortir un tel investissement ». Le président déplore par ailleurs la mauvaise image qui colle au drainage. « Il est largement décrié, accusé d'être à l'origine des inondations ou de la sécheresse. Mais rappelons que nous n'intervenons que par petites touches, sans défigurer le paysage landais. »
Une activité drainage injustement décriée Démarrée en 1976, l'activité de drainage a été « une vraie révolution pour l'agriculture landaise », renchérit le directeur, Michel Bouet. « À l'époque, les parcelles étaient exiguës, très humides, et les difficultés étaient énormes pour travailler. Le drainage a amené la possibilité de se restructurer efficacement et a contribué à élever le niveau de vie des exploitations. » C'est pourquoi le conseil d'administration s'inquiète des lois de plus en plus contraignantes qui rendent de plus en plus difficiles les interventions sur les émissaires, ne serait-ce que pour les entretenir. « À force, les drains vont se colmater, et on va se retrouver sur des terres engorgées. Dans ces conditions, le maintien des agriculteurs sera difficile. »
Concernant les autres activités, les aménagements fonciers sont en légère baisse de 8 %. En revanche, la mise aux normes des bàtiments d'élevage s'effondre totalement avec des réalisations en baisse de 48 %. Les exploitants se sont peu à peu mis en règle et ils sont de moins en moins à avoir besoin de ce service. A contrario, l'enfouissement des lisiers et des boues est en très forte augmentation (+ 24 %). 136 700 m3 ont ainsi été enfouis en 2009. « Les contraintes environnementales et la forte pression du monde rural ne sont pas étrangères à ce fort développement » note Gabriel Dubicq qui n'oublie pas non plus « la qualité de travail et les tarifs proposés par la CUMA ».
L'ensilage de mais est lui aussi en forte hausse (+ 16 %) avec 967 hectares ensilés et sept nouveaux adhérents, malgré les difficultés du secteur laitier. L'activité annexe de stockage de mais humide s'est également fortement développée avec 2 000 tonnes de grains stockés en boudins, soit une progression de 35 %.
Cécile Agusti Investissements
Sur le plan financier, 2009 a été difficile. Avec 2,88 millions d'euros, le chiffre d'affaires est en baisse de 6,25 % par rapport à l'exercice précédent. Le résultat se solde d'ailleurs par un déficit de 76 928 euros. « La situation reste toutefois globalement bonne, rassure Michel Bouet, avec un fonds de roulement très positif (590 000 euros) et un montant de capitaux propres sécurisant (1 400 000 euros).
Mais la situation pourrait se dégrader en 2010 avec quelques perspectives alarmantes dans le monde agricole ».
Pour autant, la coopérative refuse de céder à la sinistrose et « va toujours en avant avec un programme d'investissements encore important en 2009 », souligne Gabriel Dubicq. 625 000 euros ont ainsi été dépensés pour l'achat de pelles hydrauliques, de matériel de transport et de petit matériel.
Et les efforts ne diminuent pas en 2010. Rien que sur le premier semestre, déjà 659 000 euros ont été investis, notamment dans l'achat d'un nouvel enfouisseur et d'un combiné scieur fendeur. Cette dernière acquisition de la CUMA devrait arriver au mois de juillet. Activité nouvelle, elle permettra de fendre jusqu'à 15 stères à l'heure pour un tarif de 280 euros de l'heure.