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Une liste commune et un projet

« Unis vers une agriculture viable, durable et vivable pour tous », tel est le slogan de campagne de la liste FDSEA-JA que conduira le président sortant Jean-Michel Anxolabéhère.

Afin de présenter leur liste commune pour les prochaines élections à  la chambre d'agriculture, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs s'étaient donné rendez-vous ce jeudi 18 octobre à  Oraà s (canton de Sauveterre-de-Béarn), au sein de l'exploitation de Michel Labourdette et Aline Barrère (notre photo ci-dessous). En présence de Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, et de Guillaume Dezes, membre du conseil d'administration national des JA, les responsables départementaux Jean-Jacques Lateulère (FDSEA) et André Coig (JA) ont présenté les grands axes de leur projet (lire encadré ci-dessous) et ont dévoilé la liste des agricultrices et agriculteurs qui seront mandatés pour représenter les deux instances syndicales à  la chambre d'agriculture. Et ils ont confirmé que cette liste fédérée sous la bannière « Unis vers une agriculture viable, durable et vivable pour tous », sera conduite par le président sortant Jean-Michel Anxolabéhère Retour avec le président de la chambre d'agriculture sur les 6 ans de son mandat. Quel bilan tirez-vous de votre premier mandat à  la présidence de la chambre d'agriculture ?
Jean-Michel Anxolabéhère » Je retiendrai trois volets de cette mandature. Tout d'abord, l'aspect humain. J'ai beaucoup apprécié l'implication des membres élus et l'état d'esprit dans lequel le travail a été conduit. Il y a eu une véritable volonté de travailler en équipe. Ceci est essentiel pour conduire au bout les dossiers. D'autre part, nous avons véritablement redynamisé le fonctionnement de l'institution chambre, avec une organisation retravaillée tant au niveau des élus que des services. Ceci a généré une implication et une efficacité plus forte dans la gestion des dossiers. Enfin, troisième volet, la communication. Nous avons beaucoup travaillé dessus. D'abord en interne, ce qui nous a permis de mieux nous situer au sein du réseau, dans les différents échelons, que ce soit départemental, régional, national ou européen. Une fois que nous sommes bien positionnés, alors nous pouvons être plus efficaces dans le portage des dossiers. Nous avons aussi renforcé notre communication externe envers les autres organisations professionnelles, économique ou institutionnelle. Ceci nous a permis de nouer des partenariats et donc d'avoir un rayonnement plus large.
Pour finir, la chambre d'agriculture a multiplié les actions de communication envers le grand public. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas en faire l'économie. Les agriculteurs sont moins nombreux, donc l'agriculture devient moins évidente aux yeux de tout le monde. On est tenu de communiquer sur notre métier et il faudra poursuivre cette démarche et l'affiner. Quels sont les grands dossiers conduits par votre équipe ces 6 dernières années ?
J.-M. A. » Il y en a une multitude. Je pense par exemple au foncier. Nous avons porté le positionnement du monde agricole dans les instances qui ont eu la gestion de l'aménagement du territoire. C'est une ressource pour laquelle nous avons été très présents. Il y a aussi le dispositif mis en place pour les agriculteurs en difficulté, en partenariat avec la MSA. C'est une démarche constructive et rassurante pour les personnes qui perdent pied. Elles voient en effet qu'elles ne sont pas seules, et qu'elles peuvent rebondir.
Nous avons également consolidé les outils de suivi de conjoncture et de veille économique. Ceci nous a permis de renforcer nos missions d'accompagnement et de conseils des agriculteurs, mais aussi de conduire de nombreuses réflexions interfilières. Enfin, il y a eu à  gérer le dossier du transfert de compétence des Adasea. C'est un dossier qui nous a préoccupés à  deux niveaux. Tout d'abord, il a fallu gérer le transfert d'activité, le personnel et les compétences, sans trop décevoir. Au final, quand je vois ce qui se passe dans d'autres départements, je peux dire qu'on s'en sort très bien. Ensuite, nous avions une autre inquiétude : arriver à  répondre aux besoins avec une équipe qui découvrait de nouvelles missions. Au bout d'un an et demi de travail, nous pouvons dire que l'opération est réussie. Nous avons su optimiser le coût de cette mission sans perdre en qualité et en efficacité. Reste maintenant à  voir les financements publics que nous aurons dans le futur Ils tendent à  se réduire. Qu'est-ce qui vous a poussé à  solliciter un nouveau mandat ?
J.-M. A. » Honnêtement, j'ai l'impression que notre travail n'est pas encore achevé. J'ai la volonté de poursuivre les dossiers engagés, et surtout la conviction de ne pas avoir fait encore le tour de la question. Et puis, il y a aussi le plaisir de travailler avec cette équipe. Je peux vous le garantir, nous sommes aujourd'hui tous prêts à  nous investir encore pour 6 ans ! Propos recueillis par Yannick Allongue Une équipe, un projet
L'équipe
1 – Jean-Michel Anxolabéhère, Saint-Etienne-de-Baigorry (ovins lait et bovins viande).
2 – Guy Estrade, Boumourt (céréales, bovins viande et engraissement).
3 – Maryvonne Lagaronne, Gestas (bovins viande).
4 – Daniel Lartigue, Hasparren (ovins lait).
5 – Jean-Marc Couturejuzon, Araux, (bovins viande et mais).
6 – Évelyne Revel, Saint-Gladie (aviculture et mais).
7 – Jean-Pierre Goity, Ispoure (viticulteur).
8 – Alain Cazaux, Gan (bovins viande).
9 – Maryse Hounieu, Coarraze (bovins lait et mais).
10 – Gérard Antchagno, Urepel (ovins lait et transformation fermière).
11 – Nicolas Bernatas, Sendets (bovins lait et mais).
12 - Danielle Doumenjou, Morlaas (bovins lait et mais).
13 - Patrick Etchégaray, Lantabat (ovins lait et bovins viande).
14 - Pierre Moureu, Mazerolles (bovins viande et porc).
15 - Marina Lafitte, Idaux-Mendy (bovins viande).
16 - Pierre Menet, Momy (volaille et céréales).
17 - Iban Pébet, Bussunarits-Sarrasquette (bovins lait et ovins lait).
18 - Catherine Cambeilh, Crouseilles (porc, viticulture).
19 - André Coig, Escot (bovins viande et ovins viande).
20 - Denis Miqueu, Ogeu-les-Bains (bovins viande et agriculture biologique).
21 - Martine Heguy, Helette (bovins lait).
Suppléants :
22 - Sébastien Uthurriague, Larrau (ovins lait et bovins viande).
23 - Nathalie Gourdon, Malaussanne (volaille, canards gavage et bovins viande).
Les grands axes du programme
L'équipe de femmes et d'hommes qui composent la liste « Unis vers une agriculture Viable, Durable et Vivable pour Tous » (lire ci-dessus), garants des valeurs inhérentes au monde agricole, s'engage dès aujourd'hui à  défendre le beau métier d'agriculteur sous toutes ses formes.
Le fil conducteur que ces hommes et femmes, responsables et engagés, suivront ces 6 prochaines années est basé sur trois notions essentielles :

» La viabilité du métier
L'activité agricole est avant tout une activité économique qui dégage de la valeur ajoutée et crée des emplois. Elle assure la vitalité des territoires sur l'ensemble du département. Cependant, les agriculteurs doivent vivre de leur métier.
- Maintenir les équilibres économiques interfilières,
- Accompagner les agriculteurs dans la maîtrise des charges
- Permettre l'accès au marché
- Adapter la fiscalité aux spécificités de l'activité agricole
- Mettre en place des outils de sécurisation du revenu.
- Faciliter la diversification.
- Former les agriculteurs aux évolutions et aux progrès techniques.
- Pour une politique agricole commune ambitieuse et régulatrice des marchés : la PAC post-2013 doit définir des mesures de soutien des marchés et doit soutenir les productions et les territoires en difficultés.
- Mettre en cohérence les exigences européennes avec les pratiques locales.
- Permettre la production d'énergies renouvelables en agriculture et assurer une gestion raisonnée de la ressource en eau adaptée aux besoins.

» La « durabilité » du métier
Pour conserver des agriculteurs avec des outils de production à  transmettre dans un environnement préservé
- Favoriser et conforter l'installation.
- Protéger le foncier à  des fins agricoles.
- Limiter les emprises écologiques.
- Revendiquer la place de premier défenseur de la nature.
- Maintenir les outils de production sur tout le territoire.
- Adapter les outils aux nouvelles demandes.
- Aider les agriculteurs à  transmettre leur exploitation
- Former aux métiers de l'agriculture.
- Développer l'innovation et la recherche locale.

» La vivabilité du métier
Pour vivre avec et comme la société, nous devons :
- Maintenir des services de proximité.
- Faciliter l'embauche de salariés qualifiés en accompagnant les agriculteurs dans leurs démarches d'employeur.
- Pour faire face aux périodes de pics de travail.
- Pour faire face aux accidents de la vie.
- Pour dégager du temps pour la vie de famille et des activités autres.
- Moderniser les outils de travail pour faire face à  la diminution de la main-d'oeuvre familiale, pour améliorer les conditions de travail et d'existence.
- Obtenir la simplification des démarches administratives.
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