Aller au contenu principal

Vers une nouvelle baisse des surfaces de maïs en 2017 ?

Les mauvais résultats de la récolte de maïs en 2016 font craindre à plusieurs acteurs une nouvelle baisse des mises en place pour la saison 2017.

file-Céréales à paille, tournesol et soja gagnent du terrain au détriment du maïs.
Céréales à paille, tournesol et soja gagnent du terrain au détriment du maïs.

Ainsi, plus que les ajustements liés à la diversification des assolements, Éric Savary, directeur appro céréales chez Lur Berri, redoute que les agriculteurs se détournent du maïs pour son manque de rentabilité en 2016. D’autant que «cela fait quatre ans que les prix sont faibles et pour certaines exploitations, ils peuvent être inférieurs au prix de production», souligne Franck Camet-Lassalle.

Pierre Pinchauret, directeur réseau agrocéréales chez Maïsadour, pense également que «les agriculteurs vont être amenés à se poser la question de la rentabilité» mais il estime néanmoins que «le maïs restera la base de l’assolement» dans la région. «L’évolution ne va pas être drastique au point de renverser le modèle».

Diminuer les charges

Reste que pour les trésoreries des agriculteurs mises à mal, des mesures s’imposent. «Il faut absolument diminuer les charges d’intrants et de mécanisation pour rendre la culture rentable», confirme Éric Savary. Pour faire baisser les frais d’intrants, il insiste sur la nécessité «d’adapter au plus juste les variétés à chaque parcelle». Pierre Pinchauret note que «le marché des engrais, en baisse, va procurer un peu de répit aux agriculteurs» mais qu’il reste indispensable de «proposer des itinéraires qui correspondent vraiment au potentiel des cultures».

Pour réduire les charges de mécanisation, Éric Savary invite les agriculteurs «à mutualiser ou à variabiliser» le matériel. Pour soutenir leurs adhérents, les coopératives font également des efforts. Le conseil d’administration de Maïsadour a par exemple décidé de faire baisser les frais de séchage «pour donner un signe à [ses] producteurs».

Euralis devrait pour sa part dévoiler dans les semaines à venir des «mesures d’accompagnement des céréaliers». Mais l’aide des coopératives ne s’arrête pas à de simples mesures conjoncturelles. «Nous réalisons tout un travail de structuration des débouchés, insiste Franck Camet-Lassalle, chef de marché céréales chez Euralis. Par exemple, sans la création de l’usine de bioéthanol de Lacq, qui consomme 500.000 tonnes par an, aujourd’hui le maïs serait payé 10 euros de moins à la tonne».

C. Agusti

Lire également : Confirmation d’une forte baisse de la collecte de maïs

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Un revenu pour ceux qui vous nourrissent !

Quand les plates-formes logistiques et les centres commerciaux auront remplacé nos cultures,
Quand les électrons des…

la surtaxe Trump revient sur le tapis

Les filières alimentaires du bassin de l’Adour demeurent dans l’attente de voir ou non l’application de potentielles surtaxes…

Vendanges : lever les freins à l’insertion et répondre au problème de main-d’œuvre

Pour cette campagne 2024, l’Anefa 64, l’association Transition et la commune de Monein ont uni leurs forces au profit d’un…

AOP Ossau-Iraty : une adaptation aux réalités du territoire

Pour répondre aux défis climatique et économique, et ainsi être mieux en phase avec son temps, le syndicat de défense de l’AOP…

Dans les Landes, la FDSEA et JA sont passés à l’action

Dans la soirée de ce dimanche 17 novembre, la FDSEA des Landes et Jeunes Agriculteurs ont entamé, comme prévu, un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon