Visite présidentielle : se faire entendre du Président
Profitant de la présence du Président de la République venu inaugurer la nouvelle usine Turboméca, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont rencontré son conseiller chargé des questions agricoles.
Irrigation, attaques de vautours, interdiction de certains produits phytosanitaires, réintroduction de l'ours, foncier, ventes de médicaments vétérinaires en Espagne, sans oublier le contexte général de crise Ce mardi 22 juin, une délégation de la FDSEA, des Jeunes Agriculteurs et de la chambre d'agriculture a balayé l'ensemble des problèmes auxquels est confrontée l'agriculture des Pyrénées-Atlantiques avec Christophe Malvezin, le conseiller du Président de la République chargé des questions agricoles. En effet, au même moment, Nicolas Sarkozy inaugurait la nouvelle usine Eole de Turboméca à Bordes, à une quinzaine de kilomètres de Pau.
À l'issue de la rencontre qui s'est tenue à la préfecture de Pau, Henri Bies-Péré s'est expliqué sur la démarche : « plutôt qu'obtenir une brève rencontre de quelques minutes avec de Chef de l'État, nous avons préféré demander à ce que son conseiller agricole l'accompagne au cours de cette visite qui n'avait rien d'agricole, afin d'aborder, avec lui, longuement et en détail l'ensemble de sujets sensibles ». La démarche n'a pas été vaine, puisque l'entretien a duré près de deux heures.
Toujours dans l'attente de réponses concrètesEn fait, Jean-Michel Anxolabéhère avoue « qu'aucun dossier nouveau » n'a été abordé au cours de cet entretien. « Hélas, nous attendons toujours des réponses concrètes » làche, un brin fataliste, le président de la chambre d'agriculture. Le président de la FDSEA renchérit : « malgré les annonces politiques, y compris du Président de la République lui-même, d'un arrêt des contraintes franco-françaises de tous types — environnementales, administratives, économiques —, certaines instances (ministère de l'environnement) contribuent à ajouter des contraintes au secteur agricole. Le Président parle et la caravane passe ».
Avant d'aborder certains sujets qui touchent plus fortement l'agriculture basco-béarnaise (voir ci-dessous), la délégation a rappelé le contexte actuel où, pour la première fois, toutes les productions sont en crise. « Face à une situation particulièrement dégradée avec des contraintes toujours plus nombreuses, les agriculteurs attendent des engagements forts pour retrouver confiance en leur métier » précise le dossier de presse.
Pour Henri Bies-Péré, le plan d'aides annoncé par le Président de la République en octobre dernier « n'est qu'un pansement » qui ne résout pas grand-chose. C'est pourquoi, les représentants de la FDSEA, des Jeunes Agriculteurs et de la chambre d'agriculture ont plaidé pour obtenir des « engagements forts ». Ils ont particulièrement insisté pour que des mesures soient prises afin de mettre un terme aux nombreuses distorsions de concurrence qui pénalisent les agriculteurs français. De même, ils ont plaidé pour la mise en oeuvre d'outils de régulation et de stabilisation des marchés. Enfin, ils demandent qu'une réglementation qui renforcerait l'organisation économique des producteurs face à l'aval et à la grande distribution.
Appel à l'autorité du Chef de l'ÉtatMême si Christophe Malvezin n'a apporté aucune réponse précise, Henri Bies-Péré estime qu'il était important d'enfoncer le clou. « Si l'agriculture est un secteur aussi stratégique que l'a dit récemment Nicolas Sarkozy, on ne peut pas lui ajouter tous les jours un nouveau boulet au pied » tempête le président de la FDSEA. Jean-Michel Anxolabéhère se veut plus optimiste : « puisqu'on n'arrive pas à faire bouger les choses au niveau des ministères, on compte sur l'autorité du Président de la République pour que les choses se débloquent ». Benoît Lalanne
La délégation était composée de Jean-Michel Anxholabéhère, Henri Bies-Péré, Guy Estrade, Patrick Etchegarray, Pierre Menet, François Laborde, Nicola Bernatats, Serge Ferreboeuf et Laurent Oustry
À l'issue de la rencontre qui s'est tenue à la préfecture de Pau, Henri Bies-Péré s'est expliqué sur la démarche : « plutôt qu'obtenir une brève rencontre de quelques minutes avec de Chef de l'État, nous avons préféré demander à ce que son conseiller agricole l'accompagne au cours de cette visite qui n'avait rien d'agricole, afin d'aborder, avec lui, longuement et en détail l'ensemble de sujets sensibles ». La démarche n'a pas été vaine, puisque l'entretien a duré près de deux heures.
Toujours dans l'attente de réponses concrètesEn fait, Jean-Michel Anxolabéhère avoue « qu'aucun dossier nouveau » n'a été abordé au cours de cet entretien. « Hélas, nous attendons toujours des réponses concrètes » làche, un brin fataliste, le président de la chambre d'agriculture. Le président de la FDSEA renchérit : « malgré les annonces politiques, y compris du Président de la République lui-même, d'un arrêt des contraintes franco-françaises de tous types — environnementales, administratives, économiques —, certaines instances (ministère de l'environnement) contribuent à ajouter des contraintes au secteur agricole. Le Président parle et la caravane passe ».
Avant d'aborder certains sujets qui touchent plus fortement l'agriculture basco-béarnaise (voir ci-dessous), la délégation a rappelé le contexte actuel où, pour la première fois, toutes les productions sont en crise. « Face à une situation particulièrement dégradée avec des contraintes toujours plus nombreuses, les agriculteurs attendent des engagements forts pour retrouver confiance en leur métier » précise le dossier de presse.
Pour Henri Bies-Péré, le plan d'aides annoncé par le Président de la République en octobre dernier « n'est qu'un pansement » qui ne résout pas grand-chose. C'est pourquoi, les représentants de la FDSEA, des Jeunes Agriculteurs et de la chambre d'agriculture ont plaidé pour obtenir des « engagements forts ». Ils ont particulièrement insisté pour que des mesures soient prises afin de mettre un terme aux nombreuses distorsions de concurrence qui pénalisent les agriculteurs français. De même, ils ont plaidé pour la mise en oeuvre d'outils de régulation et de stabilisation des marchés. Enfin, ils demandent qu'une réglementation qui renforcerait l'organisation économique des producteurs face à l'aval et à la grande distribution.
Appel à l'autorité du Chef de l'ÉtatMême si Christophe Malvezin n'a apporté aucune réponse précise, Henri Bies-Péré estime qu'il était important d'enfoncer le clou. « Si l'agriculture est un secteur aussi stratégique que l'a dit récemment Nicolas Sarkozy, on ne peut pas lui ajouter tous les jours un nouveau boulet au pied » tempête le président de la FDSEA. Jean-Michel Anxolabéhère se veut plus optimiste : « puisqu'on n'arrive pas à faire bouger les choses au niveau des ministères, on compte sur l'autorité du Président de la République pour que les choses se débloquent ». Benoît Lalanne
La délégation était composée de Jean-Michel Anxholabéhère, Henri Bies-Péré, Guy Estrade, Patrick Etchegarray, Pierre Menet, François Laborde, Nicola Bernatats, Serge Ferreboeuf et Laurent Oustry