Visites instructives chez trois éleveurs allaitants landais
Vendredi 17 février, la chambre d'agriculture des Landes a organisé une après-midi technique consacrée à l'élevage allaitant. Celle-ci s'est déroulée dans le prolongement de l'assemblée générale du syndicat de contrôle des performances. À cette occasion, trois élevages de la commune de Fargues ont ouvert leurs portes, pour proposer des ateliers thématiques très formateurs. Une centaine de participants a pu découvrir les solutions individuelles mises en oeuvre par ces producteurs pour optimiser leur élevage.
Après avoir évoqué plusieurs aspects de la conduite des troupeaux allaitants, la chambre d'agriculture des Landes s'interressera plus particulièrement à l'engraissement des broutards Blonds, lors de la prochaine rencontre programmée le 13
Les domaines techniques évoqués concernaient aussi bien des problématiques dans l'air du temps que des aspects récurrents de l'élevage bovin: gestion du pàturage, coût de production, conduite des génisses, autonomie protéique Les visiteurs se sont succédés sur les différents sites, sous la forme de groupes. Une organisation très ludique. «L'idée était de faire passer des messages simples et clairs afin de fournir des repères aux éleveurs sur tout un tas de paramètres de la gestion d'un troupeau», commente Didier Lahitte, ingénieur à la chambre d'agriculture des Landes.
Chez Gilles Ducom (EARL Ducom-Labastide), les participants ont été sensibilisés à la conduite des génisses d'élevage. Ainsi, ils ont pu apprendre que le poids au premier vêlage d'une génisse allaitante doit approcher 85% de son poids adulte (deux tiers pour la mise à la reproduction). Sur cette base, des objectifs de croissance peuvent être aisément calculés.
Des conseils très pratiques
Au sein de la SCEA Lafenêtre-Bordenave, les ateliers ont, pour leur part, traité de la gestion du pàturage, avec des précisions concernant les hauteurs d'herbe plafonds pour définir les périodes d'entrée et de sortie des animaux. Trop souvent, ces paramètres sont gérés de manière empirique par les éleveurs. Pourtant des données objectives et très précises sont disponibles. La preuve en a été faite.
L'abreuvement des animaux et les innovations techniques au niveau des clôtures étaient également à l'ordre du jour de cette rencontre. Ces thèmes sont rarement évoqués au cours de telles opérations. Ils sont pourtant ô combien importants dans la gestion quotidienne d'un troupeau allaitant.
Enfin, chez la famille Hillotte, l'autonomie protéique des élevages était au centre des discussions. À l'image de la luzerne, du méteil ou des pois, plusieurs cultures spécifiques peuvent permettre de réduire la dépendance des exploitations vis-à -vis des achats extérieurs. Les aspects agronomiques de ces cultures ainsi que des bases alimentaires pour les animaux ont été développés. Au final, l'objectif a été pleinement rempli.
Promouvoir l'élevage allaitant
Cette après-midi aura été très instructive. Elle s'inscrivait dans le cadre de la troisième édition des journées régionales pour la production de bovins viande en Aquitaine. Deux rendez-vous similaires sont également programmés dans les Pyrénées-Atlantiques, à Bugnein et à Ainhice-Mongelos. Une seconde après-midi va également se dérouler dans les Landes, sur la question de l'engraissement des broutards Blonds. Elle est prévue le mardi 13 mars, à Biarrotte.
Pour les absents à toutes ces rencontres, il n'y aura pas de cession de rattrapage. En revanche, l'ensemble des éleveurs peut accéder, tout au long de l'année, aux précieux conseils des ingénieurs de la chambre d'agriculture et du syndicat de contrôle des performances.
Fabien Brèthes
AREA-PMBE Les responsables de la chambre d'agriculture des Landes ont également profité de cette rencontre pour alerter à nouveau les éleveurs sur les dispositions du plan AREA-PMBE (Agriculture respectueuse de l'environnement en Aquitaine). Ce dispositif d'aide permet le soutien des pouvoirs publics à la modernisation des bàtiments d'élevage en bovins, ovins, caprins, à l'amélioration de la gestion des effluents et à l'amélioration des conditions sanitaires et de biosécurité en volailles et palmipèdes.
Pour les producteurs qui souhaitent en bénéficier ou pour ceux ayant déposé un dossier, il y a désormais urgence. Les travaux engagés doivent être terminés avant le 9 novembre 2012. «Il n'y a plus de temps à perdre», insiste Didier Lahitte, ingénieur à la chambre d'agriculture.
Pour les producteurs qui souhaitent en bénéficier ou pour ceux ayant déposé un dossier, il y a désormais urgence. Les travaux engagés doivent être terminés avant le 9 novembre 2012. «Il n'y a plus de temps à perdre», insiste Didier Lahitte, ingénieur à la chambre d'agriculture.