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Viticulture : le non chimique au banc d'essai

Les fournisseurs de matériel innovent pour réduire les quantités d'intrants et améliorer les conditions de travail des vignerons.

file-Le souci des viticulteurs landais d'utiliser des techniques plus respectueuses de l'environnement est constant, en témoigne le succès de la journée de démonstration organisée à  Saint-Loubouer.
Le souci des viticulteurs landais d'utiliser des techniques plus respectueuses de l'environnement est constant, en témoigne le succès de la journée de démonstration organisée à  Saint-Loubouer.
Dans le cadre de la convention agriculture et environnement signée entre le conseil général des Landes et les organismes agricoles pour améliorer la qualité de l'eau dans le département, une journée de démonstration de matériel viticole a été organisée le 7 juillet à  Saint-Loubouer par la chambre d'agriculture, les syndicats de vignerons des terroirs landais et du Tursan, la cave des vignerons landais et la fédération départementale des CUMA. Une cinquantaine de personnes a participé à  cette matinée au cours de laquelle ont été présentées des machines permettant d'avoir des techniques plus respectueuses de l'environnement ou de diminuer la pénibilité du travail.
Depuis une quinzaine de jours, le temps est venu d'effeuiller la vigne au niveau des grappes, pour améliorer la qualité de la production, deux effeuilleuses ont été mises en démonstration. La première, thermique, brûle les feuilles. La seconde, mécanique, aspire et arrache le feuillage. Plus chère à  l'achat, la première utilise du gaz ce qui ajoute à  son coût d'utilisation. Les viticulteurs lui ont donc préféré la seconde, « malgré l'excellent travail réalisé par la thermique », indique Michel Bart, conseiller viticole à  la chambre d'agriculture. Il faut dire que dans les deux cas, le gain de temps est énorme. Un effeuillage manuel prend environ dix heures par hectare. Mécanisé, il ne nécessite plus qu'une heure de travail pour la même surface. Pas ou peu de phyto
En termes de réduction de la pénibilité, un système de palissage automatique a également été présenté. Les piquets sont équipés de ressorts qu'il suffit de refermer pour relever la vigne. Pour réduire, voire supprimer les doses de produits phytosanitaires nécessaires pour le désherbage et l'épamprage, quatre outils ont été comparés. Le premier, le plus innovant, n'utilise pas d'intrants mais de l'eau chaude sous pression. « Il injecte de l'eau à  135 °C à  la surface du sol qui brûle l'herbe et désinfecte un peu le sol. » Son seul inconvénient est d'utiliser de grosses quantités d'eau.
La seconde machine, également très innovante, est équipée de capteurs qui permettent de repérer la chlorophylle et n'actionne le pulvérisateur que dans ce cas. Sur trois passages, l'économie de produits phytosanitaires est évaluée à  70 % ! « Cet outil est relativement cher à  l'achat, mais l'économie d'intrants générée permet de l'amortir assez rapidement. »Equipé de brosses et d'une pulvérisation à  bas volume, le troisième outil réalise des traitements ciblés et évite les projections. Monté sur un quad, il permet en outre de faire un travail de précision à  vitesse réduite.
La dernière machine présentée est à  peu près équivalente à  la précédente, à  ceci près qu'elle est montée sur un tracteur. Elle est également équipée de panneaux récupérateurs de produit pour éviter tout gaspillage. Des aides pour le financement
Tous ces matériels ont un coût assez élevé. « En viticulture, les machines ne se vendent pas en grosse quantité, et le coût des innovations se traduit donc fortement dans les prix de vente », reprend Michel Bart. Pour autant, les économies réalisées en termes d'utilisation de produits phytosanitaires permettent souvent d'avoir un retour sur investissement rapide. D'autant que les collectivités subventionnent ces équipements.
Le conseil général des Landes, le conseil régional d'Aquitaine et l'Agence de l'eau Adour-Garonne apportent 30 à  50 % du financement dans le cas d'investissements réalisés en CUMA. Des aides peuvent également être apportées directement aux agriculteurs par le conseil régional d'Aquitaine et l'Agence de l'eau Adour-Garonne dans le cadre du programme AREA-PVE.
Les matériels permettant de réduire les doses d'intrants peuvent être subventionnés jusqu'à  40 %. Le financement peut même atteindre jusqu'à  75 % pour des investissements non productifs (aire de lavage ou de préparation des traitements). Si vous désirez plus de renseignements ou réaliser un AREA PVE, vous pouvez appeler le pôle développement de la chambre d'agriculture (05 58 85 45 10). Une plaquette présentant les financements PVE possibles et les contacts est également disponible sur le site www.landes.chambagri.fr Cécile Agusti
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