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Bovins lait : le bassin de l’Adour refuse de se tarir

En mutualisant leurs expériences, les chambres d’agriculture des Landes et des Pyrénées-Atlantiques souhaitent, à travers la nouvelle commission commune, renforcer le bassin laitier du sud de l’Aquitaine tout en s’adaptant aux enjeux de la filière.

file-« Notre territoire est une terre de lait, il faut qu’il le reste ». Iban Pebet
« Notre territoire est une terre de lait, il faut qu’il le reste ». Iban Pebet

Le mercredi 3 mars, Landais, Béarnais et Basques étaient réunis dans les locaux de la MFR de Mont pour la première commission bovins lait CDA 640. Instaurée récemment par la chambre d’agriculture des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, cette nouvelle structure vise à «être plus proche, plus réactif et plus compétent», résume Martine Hiriart, éleveuse à Saint-Martin-de-Seignanx et coprésidente de cette nouvelle commission, aux côtés de son homologue basque, Iban Pebet.

Réactivité et proximité

Un rapprochement naturel aux yeux du producteur de Bussunarits. «Nos préoccupations sont les mêmes et sur le terrain, les éleveurs travaillent déjà ensemble. Notre territoire est une terre de lait, il faut qu’il le reste». Sous l’égide de la structure Conseil Élevage 640, cette collaboration vise à relever de nombreux objectifs tout en faisant face à plusieurs enjeux de la filière : renforcer le poids du bassin laitier du sud de l’Aquitaine, mieux anticiper les évolutions, mais aussi faciliter l’accès aux financements (chèque avenir lait, France Carbon agri, PCAE…).

Et ce, malgré l’érosion de l’élevage laitier sur le territoire. «Mais ce n’est pas parce que le nombre d’élevages baisse que le conseil, lui, doit diminuer, lance optimiste, Iban Pebet. Bien au contraire. Il faut continuer à donner une impulsion positive pour attirer des jeunes vers cette filière.»

Après un complet état des lieux conjoncturel et le bilan des actions menées en 2020 des équipes, la commission est revenue sur les dispositifs de financement existants et en premier lieu, sur l’appel à projets lancé dans le cadre du programme Bas Carbone et l’outil Cap’2er.

Ce programme vise à réduire l’empreinte carbone des fermes. Pour les élevages laitiers, il est synonyme d’opportunité : un vrai lien a été établi entre la baisse d’émission de gaz à effet de serre et la performance économique des structures. «Ce n’est pas facile car il y a beaucoup de critères. Mais il y a des choses à faire : cette performance bas carbone a une vraie valeur marchande. Et les efforts entrepris doivent être reconnus aussi par les consommateurs», souligne le coprésident basque. Récemment mené sur sa ferme, Martine Hiriart témoigne. «Même si le diagnostic est exigeant, il met le doigt sur des éléments et des potentielles économies à réaliser. À mon sens, il ne faut pas le faire seulement pour le dossier PCAE mais vraiment le valoriser.»

Enfin, la commission s’est penchée sur le PCAE régional, nouvellement fusionné au plan France Relance. «Pour l’heure, nous sommes en négociation avec la Région. L’appel à projets sera ouvert dès ce mois de mars et pour une durée d’un an», souligne Maïder Laphitz, directrice territoriale Pays basque à la chambre d’agriculture 64. Si 2.000 exploitations de la région pourraient être financées, la priorité sera donnée aux projets «dont plus de 50% de l’investissement portera sur la biosécurité ou le bien-être animal», conclut-elle.

B. Ducasse

Conseil Élevage 640 : du conseil au plus près

Après avoir dressé un bilan conjoncturel de la filière en France et dans le monde, l’équipe de Conseil Élevage 640 s’est recentrée sur son territoire et a présenté son bilan d’activités. En 2020, la structure — qui compte 289 adhérents et 16.176 vaches laitières — a suivi 287 élevages en contrôle de performances. Pas moins de 4.187 pesées ont ainsi été réalisées. Avec 1.896 visites réalisées, Conseil Élevage 640 a dispensé auprès de 255 élevages un service d’accompagnement technique : 40% dans le cadre économique (coût de production et Opti’lait), 15% nutrition et 13% pour les prairies et les cultures. En parallèle de journées techniques et la réalisation de vidéos/tutos, 700 Ferti’Test ont aussi été réalisées. 2020 a vu également le déploiement de nouveaux outils tel que Rumin’Al.

 

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