Cap sur l’aventure collective au Salon international de l’agriculture
Pour son édition 2018, le Salon international de l’agriculture a choisi de mettre à l’honneur le collectif, thème de cette année, en tant que levier pour répondre aux défis actuels et futurs du monde agricole.
Incontournable rendez-vous agricole de l’année, le Salon international de l’agriculture (SIA) aura lieu du 24 février au 4 mars Porte de Versailles, à Paris. Deux mois après la clôture des États généraux de l’alimentation, l’événement sera la vitrine de l’excellence de la production française, devant le grand public qui s’y déplace habituellement en masse.
Préparé de longue date, ce «rendez-vous galant» — selon les mots du ministre de l’Agriculture — entre la profession agricole et les citoyens sera l’occasion de «montrer ce qu’est la réalité du monde agricole, il sera la vitrine de l’excellence française, et montrera comment se travaille au quotidien notre alimentation», a ajouté Stéphane Travert qui a l’intention d’être présent «jour et nuit» pour son premier salon de l’agriculture en tant que ministre. Ce dernier a, par ailleurs, précisé que le salon sera l’occasion de signer les plans de filière, produits dans le cadre des États généraux de l’alimentation, ainsi que de dévoiler le plan de sortie des phytosanitaires.
S’il est prisé du grand public, le salon est également très important pour les professionnels qui l’animent : «ce n’est pas un salon hors-sol», insiste Valérie Le Roy, directrice du SIA, à l’occasion de la conférence de présentation de l’événement, le 11 janvier.
Répondre aux nouveaux défis
Et c’est autour du thème «l’agriculture, une aventure collective» que seront mises en valeur toutes les transformations dont le monde agricole a fait preuve pour répondre aux attentes de la société. «Avant, il fallait produire plus, aujourd’hui, il faut produire mieux», rappelle Jean-Luc Poulain, président du salon et agriculteur.
Or, ce changement ne se fait pas en un jour. Les agriculteurs peuvent compter sur de nouveaux outils, comme ceux fournis par le numérique. La place réservée à la Ferme Digitale, qui réunit start-up et entreprises numériques au service de l’agriculture, a été multipliée par 5 en deux ans, précise Valérie Le Roy. Mais le collectif offre aussi des solutions aux agriculteurs parfois esseulés sur leurs exploitations.
Des formes d’organisation collective existent depuis toujours en agriculture, a d’ailleurs rappelé le sociologue Éric Birlouez. Au-delà de l’entraide, le collectif permet également d’échanger sur les pratiques, mais également «de se sentir moins isolé face aux critiques sociétales», explique le chercheur.
Avec les demandes nouvelles des consommateurs, le collectif permet, surtout, à l’agriculteur de compléter ses compétences : maîtrise des coûts de production, commercialisation des produits, et communiquer avec les citoyens, notamment via le numérique. Des échanges de plus en plus riches, qu’un évènement comme le salon de l’agriculture ne pourra que renforcer.