Captures «limitées» de chrysomèles en 2015
Même si la chrysomèle du maïs ne fait l’objet d’aucune réglementation en France, ce ravageur continue à faire l’objet de suivis dans différentes régions grâce à d’importants réseaux de surveillance. Le bilan provisoire pour cette année fait apparaître que «les captures s’inscrivent dans la continuité des années précédentes».
Dans son bulletin technique (#AGPM infos techniques) de ce mois d’octobre, l’Association générale des producteurs de maïs rappelle que sur les 135 pièges qui ont été suivis en Alsace durant l’été 2015, environ un tiers a détecté la présence de l’insecte. Le total des captures s’élève à 1249 individus, dont 487 captures dans une seule parcelle. En Rhône-Alpes, 93 pièges ont été suivis et ont totalisé 1206 captures. Là aussi, le chiffre total est largement influencé par une seule parcelle où 678 individus ont été capturés. Sur l’ensemble de la région, environ la moitié des pièges a capturé au moins un individu.
Ces résultats confirment que la chrysomèle du maïs est présente sur de vastes zones maïsicoles dans ces deux régions. Le niveau de population est cependant maintenu très largement en dessous du seuil susceptible d’occasionner une nuisibilité économique pour la culture du maïs.
Un foyer détecté dans le sud de l’Aquitaine
La chrysomèle du maïs avait été détectée dans d’autres régions de France au cours des deux dernières années (PACA, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Auvergne, Picardie, Midi-Pyrénées). Les informations disponibles à ce jour ne font pas l’objet de captures au cours de l’été 2015 dans ces zones (à confirmer). Par contre, un nouveau foyer a été détecté dans le sud de l’Aquitaine. Il s’agit de captures nouvelles (les environs étaient surveillés depuis plusieurs années et aucun piège n’avait capturé antérieurement), localisées et en faible nombre (7 captures).
Eu égard à ces observations, la surveillance de la chrysomèle du maïs constitue le socle sur lequel reposeront les recommandations techniques de lutte. Ainsi en Alsace et en Rhône-Alpes, pour l’année prochaine, il sera recommandé de poursuivre les mesures de lutte déjà mises en œuvre depuis plusieurs années avec notamment la rotation progressive des cultures de maïs (un an sur six). La rotation doit être mise en œuvre en priorité dans les parcelles ayant fait l’objet des plus forts niveaux de captures (et dans les parcelles adjacentes, si la taille des parcelles est réduite) afin de limiter une augmentation rapide de population.
Pour ce qui est de l’Aquitaine, vu le faible niveau de capture, il est simplement recommandé aux agriculteurs de ne pas implanter de maïs au printemps 2016 dans les parcelles ayant capturé ainsi que dans les parcelles adjacentes.
D'après AGPM info technique