Christiane Lambert réélue à la présidence de la FNSEA
Après un premier mandat de trois ans, Christiane Lambert a été réélue à la tête de la FNSEA. Le fil rouge de sa nouvelle mandature sera «la souveraineté alimentaire solidaire» a indiqué celle qui est également éleveuse de porcs dans le Maine-et-Loire.
Réuni à la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole le 1er juillet, le nouveau conseil d’administration de la FNSEA issu du scrutin des 18 et 19 juin, et qui tenait là sa première réunion, a reconduit à sa tête Christiane Lambert. Élue pour la première fois à ce poste en avril 2017, cette éleveuse de porcs du Maine-et-Loire repart donc pour un nouveau mandat de trois ans.
De même, le bureau de la centrale syndicale a été renouvelé. Composé de 15 membres élus et de 11 membres invités, cette instance a vu plusieurs de ses membres renouvelés après les départs de Philippe Pinta, Daniel Prieur, Robert Verger et Éric Lainé.
Jérôme Despey a été reconduit à son poste de secrétaire général. Arnaud Rousseau, 46 ans, céréalier en Seine-et-Marne, devient premier vice-président, en remplacement d’Henri Brichart qui reste au bureau pour suivre les dossiers internationaux. Henri Bies-Péré est renouvelé au poste de deuxième vice-président. Hervé Lapie, 50 ans, agriculteur (135 hectares) et éleveur de porcs (naisseur-engraisseur) dans la Marne, est élu secrétaire général adjoint.
«L’agriculture verdira l’économie»
Le fil rouge de cette nouvelle mandature de trois ans sera «la souveraineté alimentaire solidaire. Ce sera notre feuille de route pour les mois à venir», ont insisté Christiane Lambert et Jérôme Despey. La FNSEA entend tirer avantage de la crise du Covid-19 «qui a vu les invisibles devenir visibles», au titre desquels, les agriculteurs. «Les priorités ont été remises au goût du jour : se nourrir, se soigner et travailler», a précisé la présidente de la FNSEA qui entend prendre le chef de l’État au mot quand il a affirmé, dans son discours du 24 juin, que «cette reconstruction économique, écologique et solidaire sera la clé notre indépendance».
Christiane Lambert n’oublie pas non plus que le Président de la République souhaite «créer de nouveaux emplois en investissant dans notre indépendance technologique, numérique, industrielle et agricole» et débloquer 15 milliards d’euros pour la transition écologique. «Nous revendiquons notre légitimité à coconstruire cette transition et à revendiquer une part de ces fonds parce que l’agriculture est à même de verdir l’économie française. Elle le prouve chaque jour avec la captation de carbone que permettent nos prairies, nos cultures, avec les biocarburants et les biomatériaux que nous produisons, avec le plan protéines dans lequel nous nous inscrivons…», a-t-elle insisté.
«Manger français»
Jérôme Despey a indiqué que cette souveraineté alimentaire et solidaire serait déclinée sur le plan syndical au cours de l’été, à destination des consommateurs, pour les inciter à «manger français». «Nous irons à la rencontre de concitoyens, nous les accueillerons sur nos exploitations pour leur faire comprendre notre travail au quotidien, pour répondre à leurs légitimes attentes». Les FDSEA devraient également rencontrer les nouvelles municipalités élues en mars et en juin, pour les encourager à s’approvisionner localement.
Le prochain grand rendez-vous de la FNSEA est fixé au 10 septembre, date à laquelle sera présenté le rapport d’orientation du prochain congrès dont le thème portera sur le climat, et la restitution des travaux prospectifs sur l’organisation interne et la raison d’être de la FNSEA, une réflexion appelée @réseauFNSEA2025.